Zenia 21 ans

TW : Violences conjugales

Le jour venait de se lever, je perçus les rayons du soleil se déposer sur ma peau y apportant de la chaleur après cette nuit d’horreur. J’était allongé sur le sol de mon salon amorphe, mon corps remplis de douleur, chaque centimètre de ma peau me faisait mal. Cette clarté me rappela à la réalité, j’avais survécu, j’étais encore en vie après la nuit horrible que je venais de passer. Mon petit ami Jérémy avait dépassé ses nerfs sur moi à nouveau mais cette fois c’était la pire de toute, mon visage était gonflé par les coups, mon poignet était sûrement cassé tous comme quelques côtes vu la douleur qui irradiait mon corps à chaque respiration. Je l’aimais oui mais ça devait se terminait, je ne pouvais plus endurer ça, aujourd’hui j’avais survécu mais demain serais-je encore de ce monde ? J’avais un moment de lucidité, je voyais la vérité en face, je ne pouvais pas rester, il fallait que je fuie au plus vite cet appartement, que je mette un terme à cet enfer avant que ma raison ne s’éloigne et que la domination qu’avait cette homme sur moi ne refasse surface. Je me sentais minable de me laisser endurer ça, mon père m’avait éduqué pour survivre non pour subir, j’avais honte d’en être arrivé là, de m’être laissé emporter dans ce cauchemar. Il fallait que je passe à l’action maintenant. Je rampai sur le sol à la recherche de mon portable, chaque mouvement était une torture mais je devais le trouver et appeler à l’aide. Une seule personne pouvait me sortir de là, cella que j’avais réussit à oublier dans les bras de mon bourreau. Gemma, ma meilleure amie, mon ex petite amie, mon tout. Après quelques minutes de recherche et surtout de souffrance, je réussis à mettre la main mise sur l’objet. Je tapai tant bien que mal un message d’appel à l’aide à la brune. Sa réponse ne se fit sans tarder parce qu’elle me téléphona, je répondis et arriva à articuler quelques mots. « Gemma je t’en supplie sors moi de là. » Ma voix était roque, j’avais la gorge sèche, j’avais puisé dans mes dernières forces pour contacter mon amie. « J’arrive tout de suite. » Me fit-elle avant de raccrocher.

La belle n’avais mis que quelques minutes à venir. Je me rappelle encore la détresse dans ses yeux quand elle avait posé le regard sur moi. Je me mis instantanément à pleurer de peine, de douleur mais surtout de honte. La honte qu’elle me voie dans cet état, la honte de m’être laissée berner tous ce temps. Ce jour là, elle m’a sauvé la vie et je lui serais à jamais reconnaissante, sans elle je ne serais plus de ce monde.

Plus jamais ça, voilà ce que je me suis ancré dans la peau pour survivre.

Zenia 36 ans

Deux barres, j’étais enceinte ! Je n’en croyais pas mes yeux, des années après la perte de mon premier enfant, j’étais de nouveau enceinte. Je n’avais rien prévu, nous n’avions pas prévu de refaire des enfants avec Berto, notre couple était un peu à la dérive depuis la perte de notre bébé mais là une nouvelle vie allait arriver. Je ne sais pas quoi faire, je suis à la fois excitée et effrayée. Ce bébé est une nouvelle chance pour nous deux mais je ne veux pas revivre l’enfer que j’ai vécue. Je ne veux pas reperdre un enfant, je n’y survivrais pas. Je suis devant ce test et je suis perdue, je ne sais pas quoi faire. Est-ce que Berto va être heureux ? Est-ce que ce bébé peut nous aider à nous retrouver ou au contraire nous détruire encore plus ? Sommes-nous prêts à être parents à nouveau ? Je ne sais pas quoi faire, je suis heureuse, moi qui ai goûté à la maternité, je veux revivre ça mais je ne veux pas être une mère surprotectrice à cause de mes traumatismes. Je crois que je veux ce bébé, je n’oublierai pas pour autant son grand frère mais je veux être une maman, sa maman.  Et Gemma comment va-t-elle prendre la nouvelle ? J’espère qu’elle sera heureuse pour moi, je ne veux pas d’une nouvelle dispute, ce bébé est un miracle, une nouvelle chance de bonheur et je veux en profiter même si je suis terrifiée, je veux retrouver ce bonheur, je veux retrouver mon mari, je veux retrouver ma famille. Oui c’est décidé ce bébé est une bonne nouvelle, il faut que j’y crois, j’ai le droit au bonheur moi aussi, c’est fini de s’apitoyer sur son sort. Tu m’entends Zenia, tu vas te battre pour ton bébé et tu vas être la meilleure mère qu’il soit. La vie te donne une nouvelle chance alors tu la saisis qu’importe ce que pense Berto ou Gemma. Tu vas être mère que ça leur plaise ou non.

Zenia 20 ans

TW: décès, cancer, deuil

Je n’arrive pas a y croire mais la vérité est bien là, il n’est plus. Mon héros, mon protecteur, mon père nous a quitté après son combat contre la maladie. Je n’ai pas supporté cette annonce et j’ai immédiatement fui après ça, me réfugiant au lieu où mon père et moi passions des heures à discuter Coney Island, notre refuge pour fuir nos problèmes. Nous étions les seuls à savoir que nous allions là bas pour nous confier, alors quand je l’ai perdu, j’ai décidé de m’y rendre espérant le retrouver sur la plage comme nous le faisions mais bien évidement il n’étais pas présent. J’ai de la chance dans un sens nous sommes en été et j’ai passé ma journée assise sur cette plage, les larmes coulant sans arrêt et le regard vide vers l’océan. Je me laissais bercer par le bruit des vagues tout en repensant à tous les souvenirs que j’avais avec mon père dans ce lieu. Les seuls mots que je prononcer furent « Je t’aime papa et je te promets que je m’en sortirais quelles qu’en soient les conséquences. » J’ai passé la journée sur cette plage, seule, loin de tous et tous le monde, j’avais besoin de fuir pour accepter cette nouvelle réalité, j’étais persuadé que personne ne me trouverait mais c’était sans compte sur elle. Oui, elle qui a toujours était là et qui une fois de plus me le prouvais aujourd’hui, Gemma, ma douce @Gemma Santantonio . Elle ne prononça aucun mot, elle s’approcha de moi à pas de velours et vint s’assoir derrière moi, m’entourant de ses jambes et me serrant dans ses bras. Je n’eus pas une once de peur en la sentant arriver, j’avais senti son odeur à la seconde où elle s’était approchée de moi. Je l’ai laissé l’envelopper avec tendresse et je me suis de nouveau mise à pleurer tandis qu’elle me portait un baiser sur la tête avant de chuchoter. « Je serais toujours là quelles qu’en soient les conséquences. » J’agrippa ses mains et lâcha à nouveau des sanglots mais tellement reconnaissante qu’elle m’ait trouvé. En vérité, j’avais besoin d’elle et elle l’avait tout de suite compris. Je lui embrassai ses mains pour la remercier de sa présence et nous restâmes là durant des heures, savourant le coucher de soleil mais aussi une grande partie de la nuit, jusqu’au petit matin, jusqu’à que je me décide a accepter que ma réalité avait changé, que je devais avancer sans l’homme de ma vie désormais.

Zenia 43 ans

TW: meurtre

Mon mari est mort, oui, j’ai tué mon mari afin de protéger Gemma. Je l’ai fait, je suis un monstre après tout alors enlever leur père n’est qu’un pêcher de plus à la longue liste que je me suis construite. Après tous, je n’ai pas le droit de ressentir de la peine, je l’ai trompé durant des années avec @Gemma Santantonio , quelque temps avec Clay et dernièrement avec Ezio, je ne mérite pas d’être vu en pauvre veuve éploré, non je n’ai que ce que je mérite au fond. Mais à toi mon carnet, à toi, je peux le dire, qu’en dépit de tout ce que nous avons traversé tous les deux, Berto, je l’aimais, je l’aimais comme une folle. Il est la seule personne à m’avoir autant chamboulée après Gemma, sinon je ne l’aurais pas épousé et je n’aurais pas eu des enfants avec lui. En dépit de toutes les trahisons, je l’ai aimé, il a été l’homme de ma vie. J’aurais envie de le pleurer, d’accepter sa disparition, mais je ne peux pas parce que derrière ce drame, il y a toute la face cachée de notre vie, notre vue qui n’a été qu’une simple manipulation de sa part et de celle d’Alvaro pour nous atteindre Gemma et moi. Mais je ne peux m’empêcher de penser à tous ces moments de bonheur que l’on a vécu rien que nous deux, ils avaient l’air pourtant vrai, je voyais la lumière dans ses yeux quand il me regardait, la passion quand nous faisions l’amour, la tendresse quand il me prenait dans ses bras et venait déposer un baiser sur ma tête. Il pouvait à ce point jouer la comédie, tu crois ? Je ne sais plus quoi penser. Ses filles par contre, il les a voulues, il les a aimés, c’est certain, un comédien n’aurait pas prit autant soin de ses trésors qu’il pouvait le faire. Et moi dans tout ça, j’étais quoi ? Une mission, une mère porteuse, un défi à atteindre pour faire plaisir au patron ? Il a quand même essayé de me dire le contraire avant que je ne lui ôte la vie, mais est-ce juste une stratégie pour tenter d’avoir la vie sauve ou la vérité ? Berto, j’aurais tant aimé que tu t’expliques, que nous ne soyons pas contrains d’agir de la sorte l’un avec l’autre, enfin surtout moi. Je m’en veux de ne pas avoir découvert la vérité avant ce soir-là, de ne pas avoir pu t’arrêter autrement, qu’on puisse avoir une réelle discussion. Je suis en colère contre toi, je te déteste pour ce que tu as fait, je te déteste pour m’avoir fait tomber amoureuse de toi sans savoir si c’était réel, je t’en veux de m’avoir menti et je t’en veux de faire de moi la meurtrière du père de mes filles. Je te déteste, mais bon dieu que je t’aime, tu vas me manquer mon amour, ta voix au réveil, tes caresses et baisers matinaux vont me manquer, ton odeur, ton rire, tes idioties avec nos filles. Je ne le dirais plus jamais, car tout ce contexte fait que je me l’interdis alors une dernière fois : Je t’aime mon amour.