Spoiler:

˜ ˜ ˜
{  “ -  Aime-moi comme ton frère, et fais mes comptes comme tu les fais a ton ennemi. ”
feat Proverbe tunisien }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Clarence d'Egerton

Il mangeait. C’était un bon début. C’était ce que tu pensais en le regardant croquer dans son burger. Vu son état, il n’avait rien du manger avant de boire tu ne sais combien de verres d’alcool. Ah moins que ça se comptait en bouteilles ? Tu poussas un soupire quand il recommença à serrer les dents. A grogner. Il était totalement en droit d’être furieux. Vu que depuis leur départ à New York, tu ne lui avais plus adressé la parole. Car c’était comme ça dans ta famille. On reniait quelqu’un c’était comme si la personne était morte. Et si quelqu’un avait le malheur de dire quelque chose, ils auraient pu faire la même chose à un autre enfant. Il l’avait déjà fait à plusieurs alors pourquoi pas plus ? Toi tu ne voulais pas subir le même sort. Même si tu t’en sortais très bien, tu ne voulais pas connaitre cet abandon. Tu n’étais pas prêt à ça. Tu portais à tes lèvres ton verre qui te faisait du bien. Comme si tu buvais une quelconque potion de courage liquide. « Tu ne t’es jamais demandé qu’on n’avait peut-être pas le choix ? Il y a des personnes courageuses comme tu l’as fais. Et ce n’était pas mon cas. Du coup, je te repose la même question. Tu m’en parles ? » Ouai tu étais quelqu’un de buté. Pas étonnant que tu étais psychologue. C’était ta force. Cette attitude qui arriva finalement à convaincre ton frère d’exploser. De parler d’un accident. Et de te filer sans ménagement son téléphone avec une vidéo. Tes yeux se posèrent sur son téléphone que tu avais en main et cliqua sur le bouton « play ». Tu analysas la scène. Des voitures qui roulaient énormément vite. Puis une d’elle qui tapa une voiture en plein allure et qui fit un vol plané contre les grilles. Un accident mortel. Tu voyais la voiture en mauvais état. Et tu ne pouvais imaginer le pilote dedans. Pilote au son de la voix du commentateur était assis en face de toi. Vivant. Alors qu’il n’aurait pas du l’être. Tu fermas l’enregistrement et posa son téléphone sur la table. L’écran contre la table. Et tu reportas ton regard sur Clarence. Qui reprenait sa dégustation de son burger comme si de rien n’était. Comme si finalement l’épreuve était derrière lui. Qu’il avait survécu tu ne sais comment à cet accident. Qui aurait pu l’envoyé dans les étoiles et rejoindre votre autre frère. « Clarence, tu devrais vraiment te faire aider. » Car même si sa position pensait croire que c’était derrière lui, il te l’avait dit de lui-même. Il y repensait tout le temps. D’où son état pathétique. « Combattre un syndrome de stress post traumatique ne se résout pas à te bourrer la gueule pour te mettre minable. Ca peut effacer quelques instants mais les images reviennent avec beaucoup plus d’intensité. » Tu avais eu des patients avec le même syndrome. Tu savais comment ça marchait. « Des gens arrivent très bien à vivre avec tu sais sans te mettre dans cet état la. Il y en a même qui l’ont combattu et l’ont fait partir. Ce n’est qu’une question d’aide et de volonté. » Car ce n’était pas quelque chose de facile. Des gens vivaient avec jusqu’à leur mort. Mais c’était possible. « Tu crois vraiment que Charles aurait aimé que tu le rejoignes comme ça ?» Car tu savais reconnaitre les signes qui ne trompaient pas. Que la prochaine étape à ça c’était la mort. Et tu devais le booster. Pour éviter d’avoir un deuxième enterrement dans la famille. « Tu sais ce que je vois la ? Un lâche qui ne veut pas combattre cette pathologie. Et ce n’est clairement pas toi. » La différence entre lui et toi. Ce courage que lui avait toujours eu. Que tu jalousais. Et qui maintenant s’était éteint dans l’alcool. Et bizarrement, ça te faisait vraiment chier.

˜ ˜ ˜
{  “ -  Aime-moi comme ton frère, et fais mes comptes comme tu les fais a ton ennemi. ”
feat Proverbe tunisien }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Clarence d'Egerton

Est-ce que c’était pour l’argent que tu étais resté auprès de ta famille ? C’était du moins ce que Clarence pensait à ton sujet. Tu poussas un soupire et secoua la tête. Tu te rappelais qu’il était parti bien avant que tu avais rencontré Iris. « Non je suis resté parce que je devais assumer mes responsabilités. J’avais mis ma petite amie enceinte à l’époque et tu connais la suite. » Dans la famille, il était hors de question d’avoir des enfants nés hors mariages. Encore plus quand la fille en question était une marquise. Comme l’était Iris. Un anneau brillait à ton annulaire que tu levas pour lui montrer. « Félicitation t’es tonton. » Tu savais bien que suite à leur expulsion dans leur famille, tes parents avaient voulu que personne ne les recontacte. Question d’honneur ou tu ne sais quel raison. Tu avais toujours suivis leurs règles même si certaines étaient idiotes pour toi. Sans doute pour cette raison que tu avais choisi de venir ici à New York. Pour rattraper tout ça. Mais hors de question de lui dire tout ça. Il ne te croierai jamais de toute façon. Quand il se confessa, tu portas un regard sur lui. Même si tu étais spécialisé dans le sujet en vu de ton métier, tu n’avais pas besoin de ça pour voir qu’il en souffrait. Qu’il se sentait responsable. Et qu’il culpabilisait. « Ne te rend pas coupable pour ça. » Même si tu pouvais comprendre. Et que c’était plus facile à dire qu’à faire d’une certaine façon. Tu marquas un temps d’arrêt et porta un regard dehors. « Tu sais même si tu l’aurais aidé à aller mieux, il aurait replongé. Il y a des gens qu’on ne peut malheureusement pas aider. Et Charles en faisait parti. » Il était trop torturé. Vu la famille que vous avez, tu pouvais vraiment comprendre pourquoi. Tu reportas ton attention sur ton frère. « Il ne voulait plus vivre comme ça. Ce n’est pas ta faute. Tu sais, à la place de culpabilisé de ne pas l’avoir aidé, tu devrais à la place lui rendre hommage. Vivre pour lui montrer que tu comprends pourquoi il a fait ça. » Tu jouais au psy avec ton frère. Car tu savais que tu pouvais l’aider. « J’ai vu Clara la dernière fois. Tu lui en as parlé ? » Tu savais qu’elle était plus proche de Clarence que toi tu l’étais de ta propre famille. Alors pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Par pudeur sans doute. La serveuse revient vers vous et tu hochas la tête quand elle te proposa de nouveau du café. « T’en veux un autre ? » Tu parlais de l’hamburger qu’il avait pratiquement fini d’engloutir. Au moins plus il mangeait, plus il allait enlever l’alcool qu’il avait en lui. Et plus il restait ici. L’alcool faisait des ravages. Des conneries. Encore plus envers une personne aussi fragile qu’était Clarence.

HJ: