Le fruit de la tentation

« Nina & Ava »

Aujourd’hui, je n’avais pas envie de rentrer chez moi, de me retrouver seule. Je n’avais pas envie de sortir, de draguer. J’avais envie de la revoir, elle, Nina ! Une magnifique femme que j’ai rencontrée il y a maintenant quelques semaines. J’ai tout de suite flashé sur sa beauté presque féline. Elle a cette démarche assurée qui me fait totalement vriller et ce sourire qui me fait craquer. Résultat, j’ai ramé pour l’avoir, je lui ai dit les plus belles phrases qu’on peut dire à une telle femme, attention, toutes vraies ! J’ai tellement ramé que j’ai finis par avoir le plus beau des cadeaux de sa part. Une nuit ! Mais j’en veux plus ! Toujours plus ! Alors ce soir, je suis passé par la petite supérette non loin de chez moi, j’ai pris une bonne bouteille de vin rouge. Je suis certaine qu’elle va aimer ! J’ai également pris des chocolats, quelle femme n’aime pas ça ?

Je rentre ensuite chez moi pour une douche bien méritée. D’ailleurs, pour la première fois, je ne passe pas des heures sous l’eau chaude. J’ai hâte de la voir. Puis en sortant de la cabine de douche, je passe du lait hydratant sur tout mon corps. Un lait hydratant à la vanille. J’aime cette odeur sucrée qui m’enveloppe. Et puis, j’ai pris pas mal de temps à décider quoi porter. D’ailleurs ça se voit, car tous mes vêtements ont été lancés sur mon lit à mesure que je refusais tel ou tel haut, que je ne choisissais pas tel ou tel pantalon ! Au final, j’ai opté pour un haut longues manches de couleur orangée, pour un petit rappel de la saison, une jupe longue, fendue du côté gauche jusqu’au genoux et des bottes noires. Au-dessus, je mets une veste noire et je me maquille juste légèrement. J’ai juste envie d’être belle pour elle ! J’ai envie qu’elle ne regrette pas notre nuit passée ensemble qui était très agréable.

Je suis enfin devant sa porte. Je sonne alors ! Et j’attends qu’elle ne vienne. Comment je sais qu’elle est là ? C’est simple, la musique qui passe sa porte. Je sourie même à l’entendre chantonner avec la musique. Je me mordille la lèvre amusée quand j’entends sa voix à travers la porte. Et quand la porte s’ouvre, je fais un grand sourire et je lui montre la bonne bouteille que j’ai été acheter pour l’occasion « J’espérais sincèrement que tu acceptes de passer la soirée avec moi ! » Et je lui fais les yeux doux pour qu’elle accepte. « Et pour te soudoyer, j’ai pris du vin rouge comme tu l’aimes et des chocolats ! » Je croiserais bien les doigts et les doigts de pied pour qu’elle ne prenne pas peur et ne me refuse pas l’entrée de son chez elle ! Je viens en paix, je viens juste pour passer du temps avec cette magnifique femme et surtout pour apprendre à la connaître !

Le fruit de la tentation

« Nina & Ava »

Est-ce que je savais exactement ce que je faisais en venant frapper à sa porte ? Non aucunement ! Mais j’en avais envie. J’avais remarqué son changement vis-à-vis de moi après notre première nuit, mais je ne la comprenais pas. Certes, je suis plus jeune, mais je suis une adulte et je sais prendre mes choix par moi-même; Elle m’avait plu au premier regard et j’ai ramé jusqu’au moment où j’ai pu goûter à sa peau, à sa douceur, à sa fougue. Et je ne vois pas pourquoi je ne recommencerais pas. Et si elle ne voulait vraiment pas se laisser tenter à nouveau, on parlera de ce qu’elle désire d’ailleurs. Alors je suis arrivée chez elle en soirée, avec une bouteille de vin et des chocolats en main. Je ne voulais pas venir les mains vides et avec mon petit air angélique sur le visage, j’ai tout donné pour qu’elle accepte ma présence. Mais quand elle insiste sur le fait que ce sont les chocolats qui m’ont fait entrer chez elle ce soir, je me mordille la lèvre inférieure avant de lui dire « Moi qui pensait que ma présence y était pour beaucoup ! » Je lui fais un clin d’oeil taquin et je lui donne les chocolats pour qu’elle puisse en profiter. Ils sont uniquement pour elle, pour lui rappeler que je peux être un ange quand je le désire. D’une démarche très féminine, je m’avance dans sa maison, allant jusqu’à son salon qui est magnifiquement décoré. La première fois où j’ai eu la chance de rentrer, je ne m’étais occupée que d’elle, je ne l’avais pas lâchée du regard une seule fois. Donc j’avoue que je n’avais pas pris le temps de tout remarquer, chaque petit détail, comme maintenant.

Il ne faut pas me le dire deux fois de faire comme chez moi. Je dépose alors la bouteille de vin sur la table basse. J’enlève ma veste pour la poser sur le dossier d’une chaise et j’enlève mes chaussures pour être totalement à mon aise. Puis je sourie en voyant son verre à moitié vide sur la table, en entendant la musique plus basse qu’au moment où j’ai frappé et je lui dis assez fort pour qu’elle m’entende de la cuisine « Attention que je ne te prenne pas plus aux mots ! » Et je rigole quelque peu !

Quand je la vois arriver, je ne peux m’empêcher de laisser mon regard traîner sur ses formes et s'attarder encore plus sur ce sourire qui est pour beaucoup dans mon envie de l’embrasser. Elle me propose alors de m’installer, mais j’attends de voir où elle s’installe pour être au plus proche d’elle. Je viens donc à sa suite m’installer dans le divan. Faisant exprès que mon pied vienne caresser son mollet en prenant place. J’aurais été capable de lâcher un “ oups, désolée “ pour l’avoir ainsi touchée, mais je sais qu’elle ne serait pas dupe et qu’elle a tout de suite compris ce que je cherchais. Mais je voulais que ça vienne d’elle alors je prends le verre qu’elle m’a servi et je le porte à mes lèvres pour en boire une gorgée. Et quand je le repose, je lui demande, caressant son avant bras du bout de mes doigts « Dis moi, comment vas-tu ? Comment s’est passée ta journée ? » Mon regard dans le sien, je cherchais surtout à ce qu’elle se détende !

Le fruit de la tentation

« Nina & Ava »

Je lançais très rapidement la conversation avec la jolie brunette ! Lui demandant non seulement comment elle va, mais également comment s’est passée sa journée ? Je m’intéressais sincèrement à ce qu’elle aille bien, qu’elle soit bien. Je n’étais pas du genre à ne voir que le physique. Alors certes le sien était particulièrement attirant, mais elle n’était pas que ça. Nina est quelqu’un d’aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et ce ne sont pas des paroles lancées en l’air comme on peut le faire avec d’autres pour les draguer ou remonter leur égo ! Non, avec la belle infirmière rien n’était exagéré à son sujet. Une journée parfaite, j’ai bien choisi ma soirée pour venir la voir et puis voilà qu’elle me dit qu’une petite intru aurait en quelque sorte entravé ses plans. Je sourie alors en regardant le programme de la soirée. Je me mordille la lèvre inférieure et je finis par lui dire « Si tu veux vraiment te détendre, je pourrai te faire un petit massage dans la soirée. A ce qu’il parait j’ai des doigts de fée ! » Et en disant ça, sans arrière pensées pour une fois, je bouge mes longs et fins doigts devant moi. Puis rigolant légèrement en prenant mon verre, je prends une grande respiration et je réponds sincèrement « Ma journée à été longue ! » Et j’insiste fortement sur ce dernier mot. Car c’est l’adjectif qui décrit le mieux ce que j’ai ressenti pendant tout le boulot que j’ai effectué. Je bois une gorgée de mon verre puis je rajoute « Disons que je n’ai pas toujours des clients bienveillants. Et que plus ils ont du fric et moins ils sont sympathiques. Bah crois-moi aujourd’hui, ils étaient blindés ! » Je promène alors mon regard dans son appartement, qui est douillet, super bien décoré et surtout cocooning. On s’y sent bien tout de suite. On sent que la jeune femme a beaucoup de goût ! Et là, c’est mon regard professionnel qui dit ça !

Mais je reprends mon sourire, car après avoir bu une autre petite gorgée de ce verre de vin rouge qu’elle m’a servi, je le pose sur la table. Puis je me lève et je vais vers la sono où je remonte le son, aussi fort qu’il était avant que je ne frappe à la porte. Peut-être même un peu plus fort, qui sait ! Puis je reviens à son niveau et je lui tends la main. Je la regarde dans les yeux en lui proposant « Tu danses avec moi ? » Moi aussi, j’avais besoin de me détendre. Et si je pouvais le faire en si bonne compagnie, je ne comptais pas me gêner. Et pour lui montrer que je compte bien m’amuser autant qu’elle et prendre du plaisir, je fais onduler mes hanches et je me mets même à chantonner. Je ne chante pas comme une grande chanteuse, mais j’ai pas une voix horrible non plus ! Et j’attends de voir si elle va suivre mon envie ou si elle ne va pas oser !

Le fruit de la tentation

« Nina & Ava »

Je ne comprends pas réellement Nina. Qu’est-ce que l’âge ? Je suis majeure, je sais ce que je veux et je suis loin d’être une vierge effarouchée ! Je ne cherche pas une grande histoire d’amour, même si je rêverais d’une fois tomber sur la bonne personne. Je cherche le plaisir sur le moment, la passion qui nous emporte lorsque nos deux corps ne peuvent tenir loin l’un de l’autre. J’ai besoin de me sentir belle et vivante. Et puis, je n’ai pas envie de résister à la tentation. Bien au contraire ! Pourrais-je m’attacher à la belle ? Bien entendu ! Elle est belle, intelligente, avec un grand sens de l’humour et elle sait faire de l’esprit. Non mais en vrai, elle a tout pour elle. Même le sexe avec elle est véritablement agréable, divin et totalement déroutant, mais dans le bon sens du terme. Elle est capable en une caresse de me faire oublier tout le reste, tout ce qui nous entoure. Je grogne légèrement lorsqu’elle refuse mon massage, un petit grognement tout mignon pour lui faire comprendre que j’aimerais tellement qu’elle se laisse un peu aller à la découverte de l’autre au lieu de se braquer sur mon âge. Qui n’est, il faut bien le dire, pas si jeune que ça non plus. J’ai plus dix-huit ans, je ne suis plus du tout le genre de fille qui croit être amoureuse de toutes les personnes avec qui elle aime passer du temps ou avec qui elle prend du plaisir. Je dis alors sur un ton déçu « Va pour le vin ! » Mon regard ne pouvant pas se détacher de son corps si divin alors que je bois une gorgée de mon verre à pied ! Puis je prends une grande respiration tout en tentant vainement de m’enlever des images un peu trop chaudes qui trainent dans le fond de ma caboche.

Lorsque sa main vient sur la mienne, j’entrelace directement nos doigts, mon regard ne quittant pas le sien alors qu’elle me répond. Je rigole quelque peu moi aussi à sa phrase et je lui avoue « Oh tu sais, j’ai l’habitude, plus les clients ont de l’argent et du pouvoir, plus ils sont désagréables. Mais je sais y faire avec eux, même si je leur ferais bien bouffer leurs chaussures directement ! » Je ne suis pas le style de femme qui a de la patience à revendre, mais dans le cadre de mon métier, je dois bien avouer que je fais tout pour ne pas en claquer un, même s’il me manque totalement de respect. Il faudrait m’offrir une médaille quelquefois pour ça ! Mais je lui fais un sourire enjôleur quand elle me dit que j’ai bien fait de passer. Et vous savez le pire dans tout ça ? C’est que même s’il ne se passe rien de torride entre nous, passez du temps avec la belle Nina, juste passer du temps, est vraiment un moment agréable quoiqu’il se passe. J’aime nos discussions, nos rires, nos petits jeux. J’aime bien cette femme si parfaite ! Peut-être même trop pour moi ! Mais pour ne pas montrer que cela me touche particulièrement, je finis juste par lui dire, tout bas, sous le ton de la confidence, m’approchant même légèrement d’elle pour balancer la phrase « C’est peut-être, au final, toi qui devra me faire un massage ! » Puis je rigole pour lui montrer que je l’ennuie là, rien d’autre. Quoique …

Mais une idée me vint en tête. Nina peut appeler ça de l’impulsivité ou de l’immaturité, comme elle le désire, mais j’ai envie qu’elle danse avec moi. Alors je me lève, je vais augmenter le son et je viens l’inviter à m’offrir un de mes désirs très simple à assouvir, vous ne trouvez pas ? Lorsqu’elle accepte, un sourire conquis arrive sur mes lèvres et je lui réponds en l’attirant vers moi pour que nous puissions danser à deux « Tu sais très bien que je suis irrésistible, on ne peut rien me refuser ! » Je dis ça sur un ton amusé, ne pensez pas que j’ai la grosse tête ou que je me trouve plus belle que je ne le suis. Je suis lucide sur mon corps, sur ma manière d’être et sur moi-même tout simplement. Mais je sais que je lui plais et son regard me rend unique. J’aime ça, cet effet qu’elle fait sur moi.. Au bout de quelques instants, je ne sais pas depuis combien de temps nous dansons, je lui reprends la main et je viens la faire tourner. Je rigole, je passe un super moment et j’espère qu’elle aussi. Puis une fois qu’elle revient à moi, je la colle à mon corps, passant ma main libre dans son dos, mes lèvres viennent effleurer les siennes, mais ne les touchent pas, car au dernier instant, je la fais tourner à nouveau. « Merci Nina » Je la regarde dans les yeux, mon regard doit être doux et tendre pour le moment, je n’ai pas l’habitude d’avoir un tel regard, mais je ne sais pas, j’ai l’impression que cette sublime brune arrive à réveiller un peu de ce que je suis réellement ! Sous la carapace, je veux dire !

Le fruit de la tentation

« Nina & Ava »

J’aime mon travail ! J’adore décorer, trouver les perles rares qui pourraient plaire aux propriétaires, assembler chaque objet, chaque style, trouver la couleur parfaite au pigment prêt. J’aime vraiment trouver une pièce banale, sans aucune personnalité et en faire une petit chef-d’œuvre aux yeux des gens qui m’ont fait confiance. Maintenant, oui, c’est certain qu’il y a des clients qui sont plus difficiles à satisfaire, mais surtout des clients très difficiles à comprendre. Ils changent d’avis pour un oui ou pour un non, pour être aux anges à la fin. Alors oui, je leur foutrais bien mon petit 37 au cul, mais au final, ça ne me donnerait pas le plaisir que je ressens en finissant un projet. Alors à sa phrase, je fais un signe de la main pour balayer les propos de sa magnifique bouche, comme si j’éventais l’air devant moi « Non non c’est pas ça. Des clients relous, c’est un peu comme des patients insupportables chez toi ! Enfin je suppose. Ils ont beau être vraiment, mais vraiment, horrible, dès qu’on a finit notre travail, on est heureux de l’avoir fait et bien fait ! Tu peux pas imaginer la joie que je ressens à chaque fois que je finis un travail et qu’il plait ! » Voilà par où j’aurais dû commencer. Mais bon peut être aussi que le jour où un de mes projets me fera avoir un nom dans le milieu, les gens seront moins fermés. Enfin, ça pourrait être possible avec le temps seulement. Peut-être que si j’avais eu une enfance normale, avec des parents aimants et une éducation de petite princesse, j’aurais été plus grande gueule avec mes clients, que je les aurais envoyé bouler, mais là, je sais où est ma place, je sais ce que je peux et ne peux pas faire. J’ai dû bien trop vite réagir comme une grande, vivre comme une grande. J’ai dû trop vite me trouver et trouver ma place. Alors oui, on peut mal interpréter mes paroles, car si j’étais une femme toute lisse, sans souvenirs difficiles, sans traumatismes, j’aurais pas aimer mon boulot juste pour un client con et chiant ! Et quand elle rigole sur sa versatilité, je me mordilles la lèvre inférieure en la regardant de manière taquine et amusée « Tu es versatile pour mon plus grand bonheur généralement ! »

Je la tire vers moi quand elle accepte la danse ! Un sourire sur les lèvres qui s’agrandit encore quand elle avoue ne jamais savoir me résister. Mais je ne rajoute rien ! Je me contente de lui lancer un regard sans équivoque sur l’envie que j’ai pour elle. Mais au lieu de faire ou dire quoique ce soit de trop, je la fais tournoyer et je la colle à moi à son retour. Je laisse nos lèvres se frôler sans se toucher et je la remercie. Un merci qui veut dire beaucoup ! Je la fais à nouveau tourner et revenir à moi. Je ne veux pas être la première qui l’embrasse, je ne veux pas être celle qui lancera les hostilités ! Non, j’aimerais être certaine qu’elle le veut, que c’est ce qu’elle désire et surtout qu’elle me désire. Alors ce baiser beaucoup trop chastre qu’elle m’offre, me laisse sur ma faim. Je la laisse se reculer, je plonge mon regard dans le sien « Tu sais que tu me rends folle ! » Mais mains qui étaient toutes les deux sur ses hanches remontent lentement contre son corps, sur le tissu de ses vêtements, mais me laissant à loisir deviner à nouveau son petit ventre plat, sa poitrine ferme et tendue, … Mes mains s’attardent toutes les deux sur sa nuque et dans son cou pour la caresser de mon pouce puis je remonte pour tenir son visage en coupe avant de l’amener à moi pour un baiser plus sensuel, plus langoureux, laissant ma langue effleurer ses lèvres pour les faire s’ouvrir et laisser celle-ci rejoindre la sienne pour danser au gré de nos envies. Je la fais alors reculer pour l’adosser au mur derrière elle, mur contre lequel la chaine hifi joue encore, mur qui vibre du son assez fort. Et alors que mon corps se serre encore plus contre le sien, sentant sa poitrine jusque dans la mienne, je presse mes lèvres sur les siennes une dernière fois avant de les laisser descendre vers sa mâchoire et son cou où je laisse papillonner ma bouche. Mes mains, quant à elle, reviennent se poser sur ses hanches, j’ai envie de plus, mais je lui laisse le choix d’arrêter, de continuer et même de mener la danse à sa guise, à son rythme !