Cléo avait été invité par le garçon qui occupait pas mal de ses pensées. Elle en avait d'ailleurs parlé à Clay, son frère, enfin l'un de ses frères. Celui-ci lui avait dit d'avouer ses sentiments. Enfin..ce qu'elle avait sur le coeur. Visiblement c'était ce qu'elle faisait le plus ces derniers temps. Avouer ce qu'elle avait sur le coeur. Et ce n'était pas toujours pour le meilleur. Mais ce soir, peut-être l'était-ce. Ou peut-être ne dirait-elle rien. Très bonne question. Elle s'était habillée avec une jupe longue, assez fluide, et un pull ample et pas trop grand qu'elle avait rentré dans sa jupe. Ses chaussures aux pieds, elle s'était dirigé vers chez Santiago, qui avait décidé, envers et contre tout, de la voir avant son départ pour le Mexique. Et c'était tant mieux. Parce que malgré le fait qu'elle avait un peu peur de ce qu'elle ressentait, elle avait envie de le voir, tout simplement.

Quand elle reçu un message du jeune homme lui disant de monter sur le toit, elle le fit directement. "Woaw..." fit-elle en arrivant sur le haut de l'immeuble. "Hey !" le salua-t-elle quand il le fit. Elle était bien, ici, avec lui. Alors qu'elle venait simplement d'arriver, elle en avait oublié tous ses petits doutes. Qui n'avaient plus aucune importance maintenant. Alors qu'il lui avait simplement parlé et qu'ils étaient simplement en présence l'un de l'autre. "Non ça va. Mon pull est chaud.". Mais pas sa jupe.

"Tu vas bien, toi ?". elle lui sourie et regarda le ciel. Il était beau, ce soir. Les étoiles étaient déjà présentes et étaient magnifiques. Même si la ville était encore animée et éclairé, on voyait également le ciel éclairé par les petites lumières qui, en réalité, dans l'atmosphère, était énorme. Enfin...ça dépendait. Mais la jeune femme avait toujours trouvé ça fascinant. Les étoiles, on les voit petites. Mais en réalité elles sont immenses. "Tu m'aurais presque manqué, p'tit chat." avoua-t-elle le plus naturellement du monde en le regardant rapidement puis en reprenant son inspection du ciel.

@Santiago Bernal Blake

Si au début elle n'était pas plus intéressée que ça, Cléo trouvait le jeune homme de plus en plus intéressant. Voir, de plus en plus mignon. Il était adorable avec elle et lui donnait le sourire. Les messages de chaque jours étaient tellement bénéfiques pour elle qu'elle avait une envie certaine de continuer à lui parler. L'envie de lui envoyer le premier message était difficile à contrer. D'ailleurs elle ne le faisait clairement plus. Comme si l'idée de se retenir était absurde. Après tout, il méritait bien de ne pas se demander si il l'embêtait. Parce que le connaissant un peu, il pensait sûrement souvent qu'il l'embêtait en lui envoyant le premier message. Chose qui n'était pas vraie du tout. Et si c'était le cas, elle ne serait ni venue ici et n'aurait pas répondu tout de suite à ses messages. Alors quand il avait proposé de se voir...Elle avait dit ok. Elle en avait besoin, en plus. il fallait qu'elle parle à Santiago. Parce que les derniers messages ambigus devaient lui faire se poser des questions et, sûrement le stresser un peu.

"Oui ça va ! Très bien même.". La jolie blonde lui sourie en le regardant. Son regard était pétillant et, malgré la luminosité sombre, on pouvait voir qu'ils brillaient. Un peu comme si elle allait se mettre à pleurer, alors que pas du tout. Et, finalement, lorsqu'il lui demanda si il lui avait réellement "presque" manqué, elle montra un espace entre son pouce et son index, ironiquement. Comme pour dire : "Juste un peu.". Puis elle regarda le ciel et soupira d'aise. Cléo se sentait bien, là, sur le toit avec Santi. Il était adorable, avec ses cheveux ébouriffés et son regard toujours rieur bien que...timide ? Oui, c'est peut-être ça.

S'approchant alors légèrement, s'arrachant à la contemplation des étoiles, la blonde alla déposer un baiser sur la joue de son ami. Elle aimerait sans doute qu'il soit plus, mais elle n'osait pas. Flirter, elle y arrivait. Aller à peine plus loin...c'était compliqué. Disons que, si elle voulait avancer, il fallait qu'elle raconte plus ou moins tout à la personne avec qui elle voulait sortir. Peut-être. Ou pas. Quelle est la probabilité qu'il dise qu'il n'est pas comme lui et qu'il ne le pense pas ?

@Santiago Bernal Blake

Ce qui était en train de se passer... Santiago en était aussi bien excité qu'effrayé. Jamais de sa vie il n'avait eu la moindre expérience amoureuse. Il n'avait jamais eu de petite amie et bien qu'il avait des sentiments très prononcés pour la belle d'Egerton, il craignait d'avoir loupé le coach. Comme s'il était tellement en retard qu'il ne pouvait plus le rattraper. Parce que même si ses sentiments étaient réciproque, même s'ils sortaient ensemble un jour, est ce qu'il assurerait? Pourrait il la rendre heureuse? Surtout, saura t-il s'y prendre? Est ce qu'il y a des choses à faire lorsqu'on était en couple? Que ce soit avec Cleo ou quelqu'un d'autre, il s'était sans cesse posé la question. Peut être n'était-il pas fait pour cette vie là. Mais au fond, il aimerait bien quand même. Raah, tant de complications! Il avait beau être aux portes d'un doctorat, il n'assurait pas du tout sur ce plan là. Pouvait-on lui en vouloir? Sans doute pas, mais c'était très embêtant. Peut être aurait-il dû s'y intéresser plus tôt? Mais plus tôt... il n'avait pas fait la rencontre de Cleophée. S'il l'avait croisée avant, peut être que les choses n'auraient pas été les même. Mais chut Santiago. Tu le sais très bien, avec des si on refait le monde!

Cleo lui répondit qu'elle allait bien et disons que depuis son arrivée, qui suivait tout un échange de messages très profonds et très... eh bien... très sur le fait qu'il était à peu près certains que ça ne se serait pas passé pareil si ça avait été quelqu'un d'autre que Cleo, il y avait une sorte de... tension. Pas en négatif, si ce n'était que ça le rendait un peu abruti mais il y en avait une. Au fond, il savait que ses sentiments étaient partagés, mais passer à l'étape supérieure de leur relation demandait une certaine énergie. Une énergie qu'un inexpérimenté comme lui ne possédait pas tout à fait encore. Peut être un peu plus tard, dans la soirée? La voir si proche lui faisait battre le coeur tellement plus vite. Et Dieu savait quel serait le déroulé de la soirée. Il voulait pourtant le lui dire, ou du moins le lui faire comprendre. Donner des signaux, comme elle le lui en donnait aussi.
Il sourit davantage lorsqu'elle fit un geste avec ses doigts pour souligner le "presque" au sujet du fait qu'il lui ait "presque" manqué. Puis elle s'approcha davantage pour lui donner un baiser... sur la joue. A ce moment là, il aurait juré que son coeur allait sortir en dehors de sa poitrine. L'envie de tourner la tête pour pouvoir crever l'abcès et l'embrasser pour de bon avait soudainement surgi mais il s'empêcha au dernier moment de s'exécuter. Il prit un peu panique malgré lui, tout son corps tremblait et ce n'était pas la température extérieure qui en était la cause.

"Il faut que je te montre un truc!" déclara t-il comme une sorte d'échappatoire. Certes, ce n'était pas que ça, parce qu'au fond, s'il l'avait invitée, c'était pour une raison précise : lui montrer la lune et les planètes comme on le lui avait montré lorsqu'il était petit. Sans doute manquait-il là l'occasion de sa vie, mais il espérait pouvoir trouver un moment propice un peu plus tard dans la soirée pour... eh bien, se jeter à l'eau. Il regarda d'abord le téléscope pour pouvoir saisir d'abord la lune, et lorsqu'il l'eut, il lui fit un signe de s'approcher. "Viens vite, sinon tu vas la rater!" assura t-il. Après tout, cet astre, bien que proche, allait plus vite qu'on ne le pensait. Il était certes fixe dans le ciel mais son activité était autre chose de là où il se trouvait.

La jolie Cléo n’avait pas eu une vie amoureuse facile.

tw : mention de ts:

Tout ça pour dire que la blonde avait eu du mal à se remettre de la rupture. Non seulement parce que son ex du début lui manquait, mais surtout parce qu’elle avait dû se reconstruire après des coups, des blessures. Aujourd’hui encore, à part avec Santiago, bizarrement, elle sursautait quand on la touchait. Ou en tout cas quand elle ne s’y attendait pas. C’est si important, pourtant, le toucher. C’est quelque chose de si concret, de si beau. En regardant Santi, elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre. En pensant à cela, elle avait envie qu’il la prenne dans ses bras.
Mais elle ne lui demanda pas, peut-être un peu trop timide ou trop apeurée. Non, elle lui embrassa la joue. Comme une enfant amoureuse de son petit copain en primaire. C’est mignon, en soi, mais ça veut aussi dire qu’il y a des choses qui ne sont pas forcément simple pour l’un comme pour l’autre. Elle aurait pu l’embrasser, mais elle ne le fit pas. Et lui…Il changea de sujet. Oh, ça n’embêta pas le moins du monde la belle blonde qui ricana même en le regardant s’éloigner avant de le rejoindre.
Elle jeta alors un œil dans le télescope et sourie d’une manière que personne, à part Santiago, aujourd’hui, ne l’avait jamais vue faire. Comme si elle était à la fois heureuse, impressionnée et rêveuse. « C’est magnifique, Santi’… ». Elle finit par se tourner vers lui et le regarder dans les yeux. Elle voyait, dans son regard, qu’il avait envie de l’embrasser. Elle savait qu’elle-même avait envie de le faire. Mais quelque chose la bloquait. Mais quoi ? Son passé, tout simplement.
Et merde. Se dit-elle en s’avançant légèrement pour déposer un très léger baiser sur les lèvres de son beau brun aux cheveux bouclés et au sourire adorable. Elle avait l’impression qu’il s’agissait là de la première fois qu’elle embrassait quelqu’un. Alors que pas du tout. « Je…je suis désolée je…j’en avais envie… » souffla-t-elle.

@Santiago Bernal Blake

Là, ici, sur le toit, il était un peu nerveux. Il avait beau avoir envie de se détendre, il n'y parvenait pas parce que Cléophée était là. Enfin, il gardait tout de même son sang froid et tentait de ne pas laisser transparaitre de trop le fait qu'il était paniqué à l'intérieur. Mais une bonne panique. Parce qu'après tout, il aimait cela, le fait qu'elle soit là, à ses côtés. Il s'était longtemps imaginé ce genre de moment avec elle, et au final, il se sentait désarçonné maintenant qu'il était dans la situation.
Il fit tout de même ce qu'il savait le mieux faire : lui montrer les planètes au travers du télescope. Après tout, c'était ainsi qu'avait débuté sa propre passion pour l'univers et tout ce qui le composait, et il pouvait remercier son grand père pour cela. Il guetta sa réaction après qu'elle ait posé l'oeil dans l'appareil pour finalement s'attendrir de son émerveillement. Son sourire radieux le rendait fier, et il se maitrisait pour ne pas la noyer d'élément scientifique que seul un scientifique pouvait comprendre. Lorsqu'il s'y mettait, en dehors des conférences bien entendu, on lui demandait de reparler anglais parce qu'on ne comprenait rien à son charabia. C'était difficile de trouver des mots simples sur des principes compliqués mais il s'évertuait à le faire. Il fallait toutefois avoir une certaine patience pour cela.

"N'est ce pas? Et encore, tu es loin d'avoir tout vu! Quand je suis dans des moments d'angoisse ou de crainte, je pense toujours à l'immensité de l'univers et toutes les beautés qu'il renferme, et je me sens mieux après."

Naturellement, cela avait été également un facteur sur son choix d'orientation. Il était content d'avoir suivi la voie qu'il voulait, même si ça avait dû le faire entrer définitivement en conflit avec son géniteur. Tant pis, pensait-il, il aura essayé. Il savait que lui faire comprendre que ce dernier était totalement à côté de la plaque sur tout était peine perdue. On ne pouvait pas convaincre une personne qui refusait d'avoir l'esprit ouvert. Aussi, il n'avait jamais vraiment pu débattre avec lui et c'était bien dommage.
Pendant un long instant, il échangea un regard ambiguë avec la belle Cléophée. Cela le déconcerta, et bien qu'il avait mécaniquement envie de changer son regard, il décida cette fois ci de l'affronter. Cleo fut celle qui céda la première. Elle vint lui donner un baiser furtif sur les lèvres, et l'échange lui fit monter l'adrénaline. Elle s'excusa ensuite, gênée, et l'espace d'un instant, Santiago hésita. Ce n'était pas son premier baiser, mais son second, et à vrai dire, il avait définitivement perdu l'espoir qu'un jour, il embrasserait quelqu'un pour de vrai. Encore moins Cleo. Alors il décida de prendre son courage à deux mains et vint lui donner un baiser, un petit peu plus long. Doux et affectueux, après tout, il n'était pas un expert à cause de son manque d'expérience. Mais il espérait ne pas s'en être sorti trop mal.

"Ca me va" avait-il ainsi répondu à la fin du baiser. Sous les étoiles, là, sur le toit de l'immeuble, c'était le plan parfait. Malgré le froid, il se sentait bien. "Je... tu m'excuseras. J'ai pas l'habitude..."
Il préférait que les choses soient claires plutôt que de faire semblant, ce qui serait quand même stupide.

Cléo était d'accord avec Santiago, et en même temps pas tout à fait. "L'immensité fait peur...". fit-elle remarquer tout simplement. Pourtant, là, ce soir, regarder dans ce télescope et penser à l'immensité de l'univers ne la dérangeait pas plus que cela. Disons que, si elle était seule, elle aurait peut-être un peu peur. Avec le maladroit Santiago elle se sentait en sécurité. Quelle idiotie pour ses parents. Quelle beauté pour la belle blonde. Celle-ci n'avait pas envie de partir. Pour aucune raison au monde elle partirait en avance d'ici, ce soir.
Puis elle l'embrassa après avoir échangé un regard avec lui. Baiser très rapide, qui se suivit d'excuses et d'un autre baiser un peu plus long. Un peu maladroit peut-être, à l'image du jeune homme, mais elle ne lui en voulait en aucun cas. Elle même était maladroite ce soir. "Tu n'as...c'est pas grave, tu sais. Je m'en fiche.". Elle sourie tendrement puis enroula ses bras autour du coup de son beau brun avant de nicher sa tête dans son cou et de chuchoter : "J'avais un peu froid...". Le pire, c'est que c'était vrai.
La pauvre avait l'impression d'être une enfant. Mais à les voir, comme ça, sur le toit, on pourrait trouver deux jeunes gens qui apprennent à se connaître et qui se disent que rien ne peut les séparer là, tout de suite. Jusqu'à ce que la jeune femme prit conscience d'une chose. Son coeur commença à battre à tout rompre, une crise de panique arriva. Elle se détacha de lui, et évita son regard. Essayant de respirer, elle se haïssait de réagir comme ça. Au début de leur relation, son ex était également comme ça. Doux. Pas aussi attentionné et aussi maladroit, mais doux.
"Je suis...désolée...". Puis des larmes perlèrent sur son visage. Pourtant, chose assez étonnante, avant de se calmer elle-même, elle essaya de rassurer Santiago. "C'est pas ta faute...Je le jure...c'est...c'est...". Elle n'osait pas le dire.

@Santiago Bernal Blake