Que demander de plus, ce début de relation avec Murphy est des plus parfaits, c’est comme si savions décoder les envies de l’autre en un seul regard. Tous me semblent si évidents, j’ai l’impression de le connaître depuis toujours alors que littéralement, je ne connais presque rien de lui. C’est comme une évidence, une facilité rare, de s’ouvrir à quelqu’un et de lui faire confiance contre vent et marée. Je n’avais jamais ressenti ça pour personne, j’ai eu de nombreuses histoires, je n’en regrette aucune bien au contraire, ce sont ces relations qui font de moi ce que je suis aujourd’hui. J’ai eu la chance de beaucoup aimer dans ma vie et de l’être en retour, peut être pas de la meilleure des façons parfois, mais j’ai été aimé. Toutes mes histoires ont une intensité différente, aucun amour n'est similaire, oh non chaque histoire à sa propre magie et puis, il y a le temps qui passe, les épreuves que nous affrontons qui nous changent et qui font qu’on s’accorde à d’autres personnes aussi. Mais Murphy pour le moment reste un être à part j’ai l’impression de rêver, il m’a tout de suite flasher dans l’œil, certes le physique est une chose, mais il ne fait pas tout, il ne suffit pas à faire fonctionner une relation. Ce qui est encore plus fou, c’est que ce qu’il est au fond est tout aussi magnifique que ce qu’il est à l’extérieur.

Je me sens chanceuse et je savoure ces moments de tendresses à ses côtés. Il me reste encore beaucoup de choses à découvrir, mais je n’ai pas peur, je me sens confiante. J’ai l’impression que quoiqu’il fasse, j’aurais foi en lui, il n’est pas une mauvaise personne ou du moins s’il le fait, je suis sûre que ce n’est pas voulu. Non, je crois que j’ai trouvé la personne dont j’avais besoin. Je me délecte de la douceur de ses lèvres, ces baisers si délicieux que je ne m’en lasse pas non. Je pourrais passer des heures blotti dans ses bras à le dévorer. Mon Dieu, j’ai l’impression d’être une adolescente quand je dis ça, mais c’est vrai. Il me rassurait, tous comme moi, il n’avait aucune envie d’aller voir ailleurs. J’avoue qu’habituellement, je n’aime pas m’approprier les gens, mais là oui, je veux qu’il soit qu’à moi rien qu’à moi. Ce qu’on commence à partager me semble si précieux que je ne veux prendre aucun risque de le perdre.

Nous parlons de nos endroits préférés, nos lieux de recueils quand nous nous sentons mal, celui de Murphy était ce ponton où nous nous trouvons. Le mien était un rocher en plein milieu de Central Park, où on pouvait y admirer aussi la ville. Il me demanda, si j’acceptais de l’emmener. J’avoue que je réfléchis quelques secondes, je n’avais jamais partagé cet endroit avec personnes d’autre que ma fratrie. Mais la réponse me vint comme une évidence, il méritait de le connaître, après tout, il s’était ouvert à moi en me montrant le sien, je pouvais lui faire confiance à mon tour. « Oui, je serais ravie de t’y emmener. » Dis-je le sourire aux lèvres. « Va pour le petit repas, ça sera une bonne raison de te délivrer un peu plus de bout de mon enfance. » Je ne parlais pas facilement de mon passé, il y avait des bouts que je préférais oublier, mais il faut que j’y fasse face si je veux avancer.

La neige ne cessait de tomber et nous nous avouâmes vaincus en décidant de battre en retraite. Je proposai l’idée d’aller manger un morceau, j’avoue avoir la dalle et mon compagnon approuva totalement mon idée. Nous nous dirigeâmes main dans la main vers sa voiture. Il faisait bien meilleur que dehors, le véhicule ayant un peu conservés le chauffage de tout à l’heure. Une fois assise, je me retournai vers le beau brun qui me saisit le visage afin de venir y déposer un nouveau baiser. Je répondis à ce dernier, ne lâchant pas ses lèvres, accentuant la cadence. Je sentis le désir monter en moi, me réchauffant rapidement. Je vins à mon tour déposer mes mains sur son visage pour ne pas qu’il s’échappe. Nos langues vinrent se rencontrer, commençant une douce danse.

Ces moments passés à ses côtés allaient lui marquer. A jamais, probablement. Parce qu'il se sentait réellement bien là, en sa présence, actuellement. Il avait déjà eu des aventures amoureuses, c'était pas pareil. Elles étaient toutes différentes, c'était vrai, mais il avait l'impression de sentir quelque chose de particulier cette fois ci. Il ne regrettait pas d'avoir choisi cet endroit pour le lui montrer, la laissant pénétrer son espace intime par le simple fait qu'il l'aimait beaucoup. C'était une façon pour lui de lui montrer qu'il avait confiance en elle et qu'il lui était très lié. Et puis, la façon dont elle avait de le regarder, la réciprocité des échanges de regards, la voix qu'elle avait, sa façon de se comporter, de parler... il avait le sentiment que cette fois ci, il méritait. Mériter de pouvoir se permettre d'avoir une vraie histoire amoureuse. Certes, ce n'était que les prémices et tout pouvait changer du tout au tout. Mais il avait envie de se l'accorder et de ne pas être sur la méfiance en permanence. En général, il se préservait instinctivement, ayant grandi dans le besoin de se protéger. Le fait de s'être dirigé vers la psychologie et la psychiatrie n'était pas anodin, il avait également envie de protéger les gens et pas seulement physiquement.

Et puis, il avait hâte d'aller à l'endroit préféré de Nina de la ville. Central Park était un endroit parfait pour une sortie, surtout lorsque le soleil montrait le bout de son nez. Puis ils décidèrent de s'en aller, la faim la gagnant.
"C'est parti alors!" s'enthousiasma t-il en commençant à s'en aller, la main dans la sienne pour l'entrainer avec lui. Le moment de tendresse passé, il fallait désormais se mettre à l'abri, au chaud, d'autant plus que la neige tombait à foison. Une fois dans la voiture, il observait les flocons le temps qu'elle s'installe à son tour. Puis il tourna son attention sur elle et quand il croisa son regard, l'envie de l'embrasser l'avait si prit qu'il ne put s'empêcher de le faire, les mains posées sur le bas de ses joues pour pouvoir encore plus ressentir l'intensité du baiser. Elle y répondit d'ailleurs, avec la même ardeur, ce qui lui fit une poussée d'adrénaline. Il cessa à un moment donné les échanges entre eux, posant son front contre le siens. "On rentre et on se met à l'aise." chuchota t-il tendrement. Il plongea ensuite ses yeux dans les siens et caressait à nouveau sa lèvre de son pouce. Puis il décida de se mettre en route tout en serrant la main de Nina de son bras droit lorsqu'il n'avait pas à manipuler le levier de vitesse. Il finit par arriver en invitant Nina à descendre afin de pouvoir se réfugier à l'intérieur le plus vite possible. La neige n'était pas à l'état de verglas, si bien qu'il était pour l'instant facile de se rendre jusqu'à l'intérieur de l'immeuble. Il salua au passage le gardien à l'accueil et entra dans l'ascenseur qui menait jusqu'à son étage. "Ca te rappelle pas quelque chose?" rit-il.

La neige, c’était mise à tomber très intensivement, cela nous poussa à quitter ce merveilleux endroit. Il faut dire que ventre commencé à crier famine également, ce qui est une raison supplémentaire pour nous diriger vers un lieu plus chaud. Nous nous dirigeâmes vers la voiture, blottie l’un contre l’autre, main dans la main comme deux amoureux. C’était tellement agréable de se sentir à l’aise avec une personne aussi rapidement, je ne réfléchissais à rien me laissant porter par le moment et surtout profitant de cette infinie tendresse. Nous rentrâmes dans la voiture, je tournai mon regard vers Murphy et nous mire à nous embrasser. La passion prit vite possession de nous, nos baisers étant de plus en plus intense, démontrant l’envie qui montait en nous. Je me rapprochais de lui afin de ne pas perdre une seule parcelle de ses lèvres. Murphy stoppa notre échange et vint déposer son front contre le mien, geste si tendre qu’il avait pris l’habitude de faire à mes côtés. Il me proposait de rentrer, j’acquiesçai de la tête tout en gardant le regard planté dans le sien. Il vient déposer une caresse sur ma lèvre que je savourai. Il alluma ensuite le moteur et nous nous mîmes en route. Nos mains étant liées comme si nous ne voulions pas perdre le contact entre nous, ce dernier se faisant uniquement pour que Murphy puisse passer les vitesses.

J’étais comme dans un rêve tout ce passant terriblement bien, cela faisait presque peur, mais cela ne m’empêchait pas de profiter de l’instant. De toute évidence, nous nous dirigeons vers son appartement, car ce n’est pas la route du mien qu’il prit. Il ne nous fallut que quelques minutes de route avant d’arriver à destination. En parfait gentleman, l’homme vint m’ouvrir la porte et m’invita à la suivre pour se réfugier au chaud. Nous pénétrâmes à l’intérieur de l’immeuble, passons devant le gardien que nous saluâmes avant d’arriver devant un ascenseur. Nous rentrâmes à l’intérieur lorsque Murphy me demandant tout en riant, si cela ne me rappeler rien. Je me tournai vers lui et ris à mon tour. « Oh oui sauf que cette fois, je ne laisserai personne nous interrompre. »

Je m’approche de Murphy et le poussai contre la paroi de l’ascenseur, j’appuyai sur le bouton de ce dernier pour l’arrêter en route. Une fois la machine en pause, je me reconcentra sur mon partenaire. Je me jetai sur ses lèvres pour lui voler un baiser, baiser que je n’avais pas pu totalement profiter la dernière fois que nous nous étions retrouvé coincées. Nos lèvres restèrent collées l’une à l’autre, nos langues se rencontrèrent pour jouer une magnifique valse.

Cette soirée était la leur. Depuis qu'elle avait commencée, Murphy avait balayé toutes ses craintes et toutes ses peines pour se focaliser sur ce qu'il y avait de meilleur : la compagnie de Nina. L'avoir emmené sur l'endroit qui lui était cher était déjà énorme, une grande preuve d'affection. Peut être y retourneront-ils à l'occasion, après qu'il ait vu le siens, d'endroit favoris. Mais pour le moment, il fallait se mettre à l'abri, rentrer et poursuivre la soirée loin de la neige, à l'intérieur, au chaud. Il avait le sentiment d'être retourné à l'adolescence, il était tout impatient et excité, et les sentiments éprouvés envers Nina étaient tels qu'il avait l'impression d'avoir rajeuni. Non pas qu'il fusse vraiment vieux, mais voilà, lorsqu'on accordait de l'importance à une relation et à une personne, on se sentait soudainement revigoré.
Il avait vraiment hâte de discuter plus avec elle, plus que ce qu'ils avaient déjà échangés. Entrer dans son monde, son intimité, sa personne. Nina n'était pas seulement une femme belle physiquement, il avait le sentiment qu'elle était formidable en tout point, tels que ses défauts pourront la rendre encore plus parfaite que l'inverse.

Alors, arrivé dans l'ascenceur, il n'avait pas pu s'empêcher de faire allusion à leurs premiers baisers. Tous les deux coincés jusqu'à ce que l'appareil ne se débloque. Ce soir là, il risquait de ne pas y avoir de beaucoup de monde. Vu la météo de l'extérieur, les gens avaient dû se planquer déjà à l'intérieur. Néanmoins, Nina eut la bonne idée de l'arrêter afin de vraiment le faire coincer. Comme le dit si bien, cette fois ci, personne ne viendra les surprendre. Nina vint l'embrasser avec fougue et il répondit à ses baisers avec autant d'ardeur. Ils étaient brûlants, savoureux, incroyables. Il adorait cette danse que faisaient leur langue et, alors qu'il posait sa main dans son cou, il vint la plaquer contre le mur qui se trouvait à côté d'eux. Il prit ses poignées avant de monter ses mains au dessus d'elle et continua de l'embrasser avec la même intensité, voir même avec un niveau au dessus. "Bonne idée" avait-il lâché entre deux, le corps contre le siens. Il sentait la chaleur lui parcourir les veines, l'adrénaline monter pour envahir chaque partie de son corps. Il ne se détacha de ses lèvres uniquement pour s'attaquer à son cou, le mordillant par moment, mais l'envahissant de plusieurs baisers. Il relâcha un instant ses mains afin de poser une des siennes sur sa hanche, levant une de ses jambes pour pouvoir ressentir la chaleur de son corps encore plus. Il releva son menton de sa main valide et l'embrassa à son tour, se hâtant de faire quelques petits suçons par moment. C'était si bien...

La soirée continuée de se dérouler parfaitement, notre appétit pour la nourriture avait fait place à une tout autre envie de dégustation. C’est donc pour cette raison que nous nous étions rendus chez Murphy. L’immeuble semblait des plus agréables tout comme le gardien, un très gentil homme que nous saluons en pensant. Nous nous dirigeâmes vers l’ascenseur, nous rappelant la première fois que les choses avaient commencer pour de vrai entre nous. Nous nous étions retrouvés bloqués dans cet appareil au début cela nous a énervé, mais très vite nous avons pu savourer un instant très sympathique et voir une première approche de séduction, et même un premier baiser. Murphy me taquina en me rappelant ce moment, la machine se referma, je la laissai commencer à monter quand je pris les devant.