Le temps peut nous permettre d'arranger les choses ?
Oui, elle n’avait pas tort, nous étions trop jeunes pour savoir gérer ce genre de problème, nous étions peut-être mûres pour nos âges, mais nous n’avions pas d’argent, nulle part où aller. Qu’aurais-je fait de Gemma si elle avait fui, la réfugier chez mes parents ? Les siens auraient débarqué en moins de temps qu’il n’en faut pour venir la chercher. Non tout le monde avait été bloqué dans cette situation et les seules personnes qui auraient pu agir ne l’ont pas fait… Remuer le passé, ne servait à rien de toute façon, nous avions grandi désormais et nous ne pouvions pas changer le passé, mais peut-être se retrouver pour affronter le futur ensemble.
Je lui demande alors des nouvelles de Zenia, elle non plus je ne l’ai jamais recroisé après toutes ces années, il faut dire que je suis de retour à New York que depuis 2 ans désormais et que la ville est une immensité. «
Je ne doute pas que cette magnifique blonde doit faire tourner les têtes tous comme toi d’ailleurs, un vrai duo de choc toutes les deux. » Je ris amusé, en me rappelant ces deux petites filles plein d’énergie qu’elles étaient à l’époque. «
Mais je n’en attendais pas moi de vous, des tempéraments de feu ça ne se perds pas aussi facilement, bien joué les filles. » Oui, j’étais fière de voir que mes deux belles ce ne laissaient pas marché dessus et étaient devenues des femmes fortes, ce monde manque tellement de femme qui s’affirme et se batte pour ce qu’elles veulent.
Elle semblait toujours agacée par le petit surnom que je lui donnais étant enfant et cela m’amusa énormément. Et je ris de plus belle quand elle fit notion du moment gênant qui venait de se dérouler avec le chirurgien avec lequel je bosse. «
Oui, il devient urgent que je te trouve un nouveau surnom. » Je ris de plus belle.
Je voulus alors en connaître un peu plus sur sa vie, lui demandant ce qu’elle était devenue, question des plus normales pour redécouvrir sa cousine. Elle me conta qu’elle et Zenia avaient ouvert un centre médical. «
Bien joué les filles quand même. » Elle ne semblait pas porter d’importance à sa carrière, car elle s’empressa de me montrer une photo d’un petit garçon. Il est si mignon, on a envie de le croquer, il s’agit de son fils et elle semble extrêmement fière de ce dernier. «
Oui, il est magnifique Gemma, on a envie de le manger. Il a quel âge aujourd’hui ? » Je m’extasiais devant ce petit bonhomme et oui nous avions grandit elle et moi, tellement de temps était passé, beaucoup trop de temps. «
Il est parfait. » Je souris d’émerveillement, mais je ressentis un pincement au cœur, j’aimerais aussi pouvoir lui partager la photo de mon enfant, mais non j’ai fait le choix de le faire adopter…
(c) princessecapricieuse