Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici, tout est assez flou en ce moment. Je dors beaucoup, beaucoup trop à mon gout, je parle à un psy qui ne m’écoute qu’à moitié, du moins c’est l’impression que j’ai, alors j’ai arrêté de parler, je n’ai fait que des cauchemars et ils ont l’air encore plus réel maintenant qu’ils me donnent leur sédatif, quand je deviens trop violent. J’y ai droit souvent, trop souvent. Je ne me rappelle pas vraiment de quel jour on est, ni pourquoi je suis encore allongé dans la chambre et qu’ils ont monté les barreaux du lit pour ne pas que je sorte, ni pourquoi il y a un garde de sécurité devant la porte. C’est quoi ce bordel. Je n’ai pas mon téléphone, je n’y ai pas le droit entièrement, ça fait parti de mon aide, mais c’est pire que tout parce que je ne peux pas envoyer de messages à Axel, ni lui dire de venir. Je n’ai plus le contrôle sur rien. Je ne me souviens même pas de la journée d’hier. Je sais juste que mon rêve avait l’air très vrai. Je me masse le crane et je remarque que j’ai un pensement au niveau de l’arcade, j’en avais plus hier, pourquoi est-ce que c’est là ? J’essaie de me rappeler et quelques flashs me reviennent. Une bagarre, je m’en suis pris aux infirmiers, mais je ne sais plus si c’est vrai ou pas. Ce n’était pas ici, enfin, si c’était ici, mais j’avais l’impression d’être comme dans un rêve, ou dans un cauchemar plutôt. Je suis totalement confus et quand le garde de sécurité laisse passer ma sœur Clara, je fronce les sourcils.

« Mais … »

Depuis quand elle est là ? Et pourquoi est-ce qu’ils l’ont laissé entrer ? Je suis toujours en colère après elle et Cole, c’est eux après tout qui m’ont emmené ici, même si j’avais dit oui au départ, je ne pensais pas que ça serait pour un internement en plus d’un sevrage, j’avais dit ou pour le sevrage, pas pour les deux. Je fronce les sourcils et croise les bras avant de lancer :

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être avec ton nouveau pote Cole … »

Je suis persuadé qu’ils ont fait ça pour m’embêter, alors qu’au fond je me doute bien que non, mais je suis tellement confus, que je suis quelque peu agressif. Ils ont du lui dire que je l’étais quand je ne dors pas à cause de leur traitement.