Elle pouvait enfin respirer loin du brouhaha médiatique en préparation dans le bureau du journal. Une liberté passagère qui lui permet de sentir bien. Ce n’est pas que la blonde n’apprécie pas être entourée de personnes, mais t’entendre son prénom si souvent crier par son employeur lui tombé graduellement sur les nerfs. Ce n’était pas la seule journaliste en enquête. Sa bonne amie et collègue avait cet attachement à son métier. Autant passionné et à cœur dans la tâche. Seulement, le dossier qu’elle avait mis sur la table semblait apprécier le directeur. Sookie voulait outrepasser les documents qui s’accumulent, les courriels et les appels à témoins. En fait, ce n’était que de s’assoir tranquille à une table, un café à la main et regarder son ordinateur. Laisser ses yeux parcourir ses écrits qui feront rêver ses prochains lecteurs. Sa première série venait de terminer. Une histoire de romance, de muscle, de sueur et d’homme viril sur une Harley. Tout pour faire battre le cœur des passionnés de lectures. Elle aurait pu facilement continuer la saga de dix tomes, mais elle venait d’entreprendre le premier tome d’une romance entre demoiselles mise en vente pour payer les dettes de son père et le parrain de la mafia italienne. Une histoire qui fera palpiter certaines et certains. D’ailleurs, elle ne pouvait que remercier le vendeur lui ayant vendu cet ordinateur portable. Il est parfait et la charge est rapide. Sans oublier sa mémoire.

Les lunettes sur le bout de son nez, un chignon sur le haut de son crâne. Sookie était plongé dans l’écriture. Ses doigts tapèrent si vite alors que l’écran fit défiler les mots. Son ‘’iced americano’’ au coin de son écran. Dans cette atmosphère, la blonde se sentir en harmonie. Elle avait trouvé l’équilibre de la paix. Un moment de détente loin du stress habituel du travail. Car après tout pour l’autrice ce n’était pas plus mal de pouvoir se trouver dans ce lieu public. Souriant faiblement, elle a entendu une voix qui la questionna. Levant la tête de son ordinateur, elle reconnut l’homme devant elle. Ses lippes s’étirent sous un sourire familial et amical. « Hey ! Bien oui, installe-toi ! » Ses doigts recommencèrent à taper pour ne pas oublier le passage qui lui était venu en tête. Redressant de nouveau la tête vers lu en déplaçant ses lunettes sur le haut de sa tête. Sookie tenta bien que mal de retrouver le nom du vendeur. Elle cherche. Puis, l’éclair lui revient. « Jordan ? Si, je ne me trompe pas. » La petite espérait bien que l’erreur ne s’était pas produite. Sinon la honte allait lui monter au visage.

La petite n’avait pas l’habitude de converser avec des inconnus lorsque ses doigts tapèrent sur un clavier bruyant. Un écran laissant la barre avancer vers la droite alors que les mots prennent forme doucement. Des phrases qui se forment pour le plaisir de ses beaux yeux. Sans oublier de ses futurs lecteurs. Il sera toujours étonnant de concevoir qu’une personne peut retenir la majorité des informations dictées ou aperçues. Bien que cette jeune femme avait l’habitude de tout, retenir la moindre information qui lui semble importante ou tout le contraire. Son métier est certainement la cause de ce petit talent qui pourrait sembler anodin pour plusieurs.  Son regard se pose sur l’inconnu dont son prénom lui revient en tête. Elle doutait malgré tout à l’information qui lui vient en tête. « Fais plaisir » dit-elle à l’invitation à s’assoir. Abandonnant son écran pour observer son invité. Ou plutôt celui qui s’invite. Un petit rire vient frôler ses lèvres sous un rictus amuser. Ce n’était pas méchant. Le trait de son visage qui s’étire en moquant de la situation inversée. Sookie est une exception à la règle. Sa mémoire est l’un de ses talents. « Il n’a pas de soucis. Le nombre de clients que tu dois voir par jour. » Elle approche son breuvage pour boire une gorgée. « Oui, merci d’ailleurs des conseils. Oh ! C’est Sookie. » Dit-elle en oubliant qu’il venait de lui dire qu’il ne se rappelait plus de son prénom.  Ce n’était pas un oubli sauf qu’à ses yeux, son identité pouvait rester dans l’inconnu. Le mystère ne tue personne après tout ! « Non pas réellement. C’est plutôt un passe-temps qui paye bien. » La blonde n’aimait pas vraiment en parler. Après tout son nom d’autrice était une fausse identité. « J’écris un peu. J’imagine que tu es en congé ? » Son sourire reflète un sourire amical rempli de douceur.