I was more than just a body in your passenger seat
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Un blind date. Non, ce n’est même pas une blague. Tu aurais aimé que ça soit le cas mais, non. Tu es réellement dans ce café, pour un blind date. Putain comme tu as honte. Tu as envie de te cacher dans un coin mais pour commencer, tu remontes le col de ta veste. Et si tu croises une connaissance ? Tes joues se teintent d’une couleur pourpre au simple fait d’y penser. Qu’est ce que tu fais là ? Et bien, disons que si certains sont dotés de chance, toi, tu as hérité de toute la malchance de l’univers. Cette soirée-là, t’avais un mauvais pressentiment. Quand un vieil ami t’avait proposé de jouer au poker en compagnie d’autres avocats, t’avais dit oui alors qu’au fond, au fond de ton être, tu savais que c’était une mauvaise idée. Cette journée-là avait mal commencé alors elle aura la même fin n’est-ce pas ? Pourtant, tu as joué. Et tu as perdu. Lamentablement. Le pire ? Ils ne voulaient pas d’argent. Ils voulaient punir le perdant en l’inscrivant à un blind date. Toi, Joakim, tu as perdu. Toi, Joakim, tu es dans un blind date. Voilà les résultats des courses.

Une jeune femme te propose d’accrocher ta veste. Non, merci. Il s’agit de ton déguisement. Tu dois te cacher derrière le col de ton vêtement même si tu dois crever de chaud. Pas le choix putain. Tu écoutes à moitié les explications du maître de cérémonie. Un numéro. Il faut que tu trouves la personne qui a le même numéro que toi. Ok. Facile. Le gage stipule que tu dois rester avec ladite personne pendant au minimum 30 minutes. Ça va être les 1800 secondes les plus longues de ta vie mais tu peux le faire. Tu peux le faire Joakim ! Tu t’armes de courage et d’un bon verre de whisky aussi. C’est le moment de chercher la table qui contient le même numéro que toi ; le 69. Ah. Le sort s’acharne. Tu vas vers ladite table et pendant ce court trajet, tu regardes à droite et à gauche, comme si tu  étais un fugitif en fuite. Tu ne vois même pas l’identité de la personne devant laquelle tu prends place. Car, quand tu croises son regard, tes prunelles s’ouvrent en grand ; tes yeux menacent de sortir de leurs orbites. “ TOI ! Mais putain dis-moi que je rêve ! ” Elio. Ton assistant. Ton rendez-vous. Pourquoi le sort s’acharne-t-il de cette façon ?

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Tes amis. Tu les adorais. Vraiment. Tu adorais passer du temps avec eux. Parler Marvels et Comics. Débattre sur tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. Tu aimas te confier. Tu savais qu’ils étaient importants pour toi comme tu étais important pour eux. Comme ta deuxième famille en gros. Ouai. Tu les adorais et tu pourrais faire n’importe quoi pour eux. Venir chez eux à minuit car il fallait enterrer un corps ? Pas de soucis, tu rappliquais. Venir chez quelqu’un avec un sac de mcdo et se taper un bon film ? Ca aussi t’était dans le coup. Bref. Tu te considérais comme un bon ami. Vraiment. Et tu pensais avoir même les meilleurs amis du monde. Hein. Tu le pensais. Fort. Très fort. Mais ça c’était jusqu’à maintenant. Jusqu’à que ton regard se pose dans un regard que tu connaissais que trop bien. Pour l’avoir rencontré incognito à bord d’un vol pour New York où tu pensais mourir sous les turbulences et que tu lui avais confié tout tes petits secrets. Oui tu avais la phobie de tout ce qui volait. Ce n’était pas drôle. Et parce que ça n’arrivait jamais rien sans rien, tu l’avais revu. A ton boulot. Pour découvrir que le mec en question était ton patron. Ton putain de patron que tu lui avais confié des choses secrètes sur sa putain d’entreprise. Et sur toi. Car sinon ce n’était pas drôle hein. Le dit patron qui t’avais fait un nouveau contrat que tu pensais vraiment super bien pour toi mais qui finalement te demandait tout ton temps. Le boulot était devenu ta meilleure amie. La femme de ta vie. Ton orgasme. Qui te pompait de toute ton énergie. D’où l’idée de tes merveilleux amis qui t’avais payé une place pour un blind date avec un ou une parfait.e inconnu.e. Pour te changer les idées ils te disaient. Alors pourquoi bordel sur tous les habitants de cette merveilleuse et turbulente ville qu’était New York, il fallait que ton date secrète soit la personne que tu voyais déjà trop dans une journée. Alias ton patron. Alias Joakim. Alias le mec qui savait déjà tout sur toi et que tu avais qualifié d’ange. Bordel ? Pourquoi ? Pourquoi moi ? Qu’ai-je fais de mal pour qu’une chose comme ça m’arrive ? Cette pensée tournait dans ta tête quand tes yeux étaient plongés dans ceux de ton boss qui fut aussi stupéfait que toi. De se retrouver en face de toi.  « Bordel mais vous me suivez partout ? »  Bon techniquement tu n’étais pas au travail donc tout ce qui se passait hors son cabinet ne pouvait pas tenir en compte sur un possible renvoi non ? « Qu’est-ce que vous fichez ici ? C’est bien le dernier endroit que je vous aurai vu. »  Tu ne connaissais rien de ton patron. Juste vu l’élégance qu’il dégageait, tu ne le voyais vraiment pas dans ce genre d’évènement. Tu secouas la tête. Remarquant son numéro. « Ils ont du se tromper dans l’organisation de votre numéro. On va trouver une serveuse et lui demander le changement attendez. »  Car ouai. Il était ce genre d’homme qui s’intéressaient qu’aux femmes et non aux hommes. Toi tu avais signifié n’avoir aucune préférence. Donc le problème venait de lui non ? Tu refusais de croire une seconde qu’il était aussi intéressé par les hommes. Car si tu y pensais rien qu’une petite seconde, cette idée était bien trop séduisante et passionnante. Et interdite. Et tu ne voulais pas tomber dans ce piège la.

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« Bordel mais vous me suivez partout ? » “ Quoi ?! ” Une question rhétorique qui exprime toute l’absurdité de ses propos. Ton expression, un mélange de surprise et d'assourdissement, accentue ton ressenti. Sérieusement ? Pourquoi tu ferais une chose pareille ? Tu sors rarement. Tu vis pour ton travail. Tu passes toutes tes journées au cabinet et une fois chez toi, tu appelles ta fille. Et puis tu te douches, tu manges et tu dors, comme un vieillard désabusé de la vie. Le même schéma tous les jours. Sans interruption. Ah oui c’est vrai, tu as ajouté une nouveauté ; consulter un psy car selon ton ex-femme, tu commences à devenir psychorigide. Froid, peu agréable et maniaque de l’organisation. Au travail, tu portes un masque d’amabilité face à tes client.es mais au fond, tu es un pokerface. C’est peut-être pour cette raison que ton ami t’a invité de force. Peut-être pour cette raison qu’on t’a inscrit à un blind date. Car tu vas finir ta vie tout seul. C’est évident, c’est certain. Et voilà que tout part en couilles. Ton rendez-vous, ton assistant s’agite en parlant de numéro, de changement. Toi, tu serres les mâchoires. Il attire l’attention autour de vous et ça c’est hors de question. Rapidement, tu mets une main sur la sienne principalement pour l’empêcher de bouger. “ Baisse d’un ton Elio ” C’est pas un ordre, c’est plutôt une supplique car tu vis un supplice. Tu regardes autour de toi, ayant peur de ne pas te fondre dans la masse comme tu l'as prévu. “ Écoute, ça m’enchante pas plus que ça mais regarde, on a le même numéro, y a aucune erreur. ” Dis-tu en chuchotant, toujours dans la perspective de passer incognito. “ J’suis pas là par choix et je suis désolé si t’es venu dans l’optique de rencontrer quelqu’un mais je suis ton rendez-vous ce soir et c’est comme ça. ” Quelqu’un. Un homme ? C’est maintenant que tu t’en rends compte. Joakim, c’est un blind date. Un date, un rendez-vous galant. Amoureux. Toi, tu es bisexuel, tu n’as jamais caché ce fait même si tu n’es pas du genre à défiler pour les droits de la communauté ou à te balader dans des bars gay. Au moment de l’inscription, tu n’as pas donné de genre précis. C'est-à-dire qu’il a fait la même chose ? Il est … comme toi ? Tu déglutis. Vite, finis ton verre. Tu le poses ensuite sur la table et tu lèves ton regard sur le jeune homme. Tu te rappelles tout ce qu’il t’a dit sur lui. Ses sombres secrets. Elio, tu ne le vois pas autrement que ton assistant … c’est vrai ? Tu te surprends à te rappeler des petites situations : la fois où il s’est baissé et où tu as eu un regard un peu trop insistant sur ses fesses. La fois où il était concentré dans un dossier et où tu l’as regardé discrètement, le trouvant finalement mignon. C’est ça, tu le trouves mignon. A ton goût. Et putain. Tu passes une main sur ton visage. C’est de pire en pire. “ Bon. ” Tu décides de débloquer la situation. Rester ainsi assis, sans piper mot, ce n’est pas marrant. “ J’ai pas eu de rendez-vous depuis des années, qu’est ce qu’on est supposé faire lors d’un rendez-vous ? ” Une serveuse arrive et vous demande si vous voulez boire et manger quelque chose. Toi, tu regardes Elio comme pour lui dire, tient, on peut faire ça, manger. Tu commandes des tapas pour commencer et surtout un bon verre de whisky. Tant que tu es là, vaut mieux en profiter.  

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Non. L’univers ne te faisait pas une farce. Si pour certains c’était même un cadeau qu’elle t’offrait sur un plateau d’or, toi tu ne le voyais vraiment pas comme ça. Ce n’était pas parce que Joakim qui était ton patron qui te gênait. Ça non. Ce n’était qu’un petit détail de rien du tout. Qui surpassait largement les autres détails qui n’auraient jamais du découvrir et qui te gênaient atrocement. Tes petits secrets. Le genre de chose qu’on ne confiait jamais à un potentiel date. De même avec ses amis et encore moins à sa famille. Même le dire à un inconnu à part si la personne est payée pour les attendre passait encore. Mais Joakim n’était ni psychologue ni prêtre. Et il savait tout. Absolument tout. Jusqu’à ton grain de beauté sur ton aine et proche de ta virilité masculine. Merde. Ça aussi tu lui avais dis. Bordel. Tu étais dans un combat intérieur qui explosa quand tu sentis sa main qui recouvrait la sienne. Et devant ses paroles calmes. Ce qui te calma immédiatement. Vu ses regard autour de vous, il ne devait pas aimer attirer l’attention. Un détail qui te surprit vu le haut poste qu’il avait dans la société. Son cabinet plutôt. Et toi avec la panique tu pouvais le rendre mal à l’aise. Tu respiras un bon coup. Zen. Effectivement le numéro qu’il te montra était également le sien. Aucune erreur possible. Et il n’était pas la de lui-même à cet évènement. Ce que lui pensa être ton cas. « On est dans le même bord, je veux dire » Tu glissas nerveusement une main dans tes cheveux. Ca portait à confusion. Toi tu étais complètement aveuglé par la situation pour remarquer l’essentiel Car naïvement tu n’avais même pas compris que s’il était en face de toi c’était qu’il était intéressé par les hommes. Comme toi. « ce sont mes amis qui m’ont inscris ici car ils trouvent que je vis pour mon boulot et que je devrais m’ouvrir au monde. » Naif bonsoir. Vraiment ironique vu la situation. Sur n’importe qui il fallait que tu sois tombé sur ton patron. Et non sur un parfait inconnu. Au moins, tu n’avais pas les questions bateau gênantes à poser qu’on balance à un inconnu. Tu savais son identité. Son métier. Il y avait du positif dans l’histoire. Et il était toujours magnifique comme un ange qui est descendu du paradis pour t’emmener avec lui. Merde. Ca aussi tu lui avais déjà balancé. Tu relevas ta tête quand il te demanda ce qu’on devait faire à un rendez-vous. Si la serveuse n’était pas arrivé pile à ce moment là, tu aurais ouvrit la bouche en grand face à la surprise. Toi dans ta tête tu l’imaginais avoir plein de rendez-vous. Avec n’importe qui mais avec toujours le même niveau de beauté. Alors que non. Ses yeux planté dans les tiens, tu hochas la tête à sa demande muette de commander quelque chose à manger. Et à boire. Si Joakim parti sur un verre de whisky, tu regardais la carte des cocktails quelques secondes jusqu’à que ton regard s’arrête sur un en particulier. « Un Hell’s Kitchen pour moi s’il vous plait. » Le nom t’avait séduit également en grand fan de Daredevil. Et tu n’avais pas jugé bon de regarder les ingrédients qui étaient dedans. Alors que l’un d’eux, tu en détestais le goût. Tu reposas la carte laissant la serveuse partir. Te laissant à nouveau seul avec Joakim. « Il me semble que le plus important est de jouer carte sur table, d’être soi même et de juste parler pour apprendre à se connaitre. Echanger des banalités, tout ça quoi. Enfin je crois. » Tu répondais à sa question sur comment devait se passer un rendez-vous. Tu n’avais pas oublié d’y répondre. « J’imagine qu’on peut déjà sauter l’étape du prénom et du métier vu qu’il n’y a pas de surprise et qu’on sait déjà ça sur l’autre. » Ouai. Sur ça il ne pouvait pas te surprendre. Il s’appelait Joakim et il dirigeait ta boite. Au moins une chose non surprenante dedans. Car bon les surprises tu en avais déjà eu pas mal ce soir. Et c’était bien d’avoir des certitudes. Il t’avait confié que ce n’était pas lui qui s’était inscrit à ce blind date. Comme toi. « Et vous pourquoi vos amis vous ont inscrit ici ? J’imaginais que vous avez une liste longue comme ça d’attente de rendez-vous vu le nombre de femmes qui cherchent à vous joindre à mon standard. » Tu ne calculais plus le nombre d’appels que tu avais eu et que tu avais du dire qu’il était en rendez-vous. C’était ses directives. Toujours des femmes. La commande arriva et tu pris ta boisson. Ce qui te fit donner un éclair de génie. Ou pas.« C’est pour ça que vous avez mis homme au blind test pour être tranquille. » Ouai. Elio. Tu étais complètement naif. Quand tu t’y mettais. On te disait que ça faisait parti de ton charme. On le disait très souvent. La boisson au bord des lèvres, tu commenças à boire une gorgée.

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Tu as un petit sourire à peine perceptible au nom du cocktail qu’il commande. Hell’s Kitchen. Ce n’est pas la première qu’il fait référence à ton héros préféré. Vous avez l’univers de Marvel et des comics en commun. D’ailleurs, tu as commandé des BD pour les mettre dans la bibliothèque demandée par ton assistant. Il faudrait que tu vérifies le statut de la livraison. Sa voix te sort de tes réflexions. Il répond à ta question, celle que tu as posé avant l’arrivée de la serveuse. Dans un rendez-vous, il faut être soi-même, jouer carte sur table. Tu hoches la tête dans un signe positif. Si tu crois ta mémoire, Elio n’est pas expert en la matière. Il n’a pas eu beaucoup de rencard et il n’a jamais connu l’orgasme pur et dur. Tu noies tes lèvres dans un verre d’eau fraîche. Merde, faut pas penser à ça maintenant ! Concentre-toi sur ses mots. Ses mots qui te surprennent. Vraiment beaucoup. Il te pensait populaire ! Tu as presque envie d’éclater de rire. D’ailleurs, tu mets tes doigts devant tes lèvres pour empêcher ce son caractéristique de sortir surtout à la suite de ses constatations ; si tu as choisi d’être avec un homme ce soir, c’est pour que tu sois tranquille. Wow, comment peut-il être si naif ? En soit, c’est possible mais … si c’était quelqu’un d’autre que toi. Tu te racles la gorge pour reprendre une expression à la fois sérieuse et amusée. Comment il a dit déjà ? Lors d’un rendez-vous, il faut être honnête. “ Les femmes qui m’appellent sont ma mère, ma petite soeur, ma future ex-femme, une amie à moi et Heather, la babysitter de ma fille. Mia, ma fille, veut souvent m’appeler avant d’aller dormir. ” Tu as un petit sourire attendri sur les lèvres. Ton couple avec sa mère n’a pas été une réussite à cause de toi et de tes sentiments pour une personne décédée mais ta fille, n’a rien à voir dans ce chaos. Tu l’aimes et tu l’aimeras toujours. La jeune serveuse revient vers vous pour poser vos boissons sur la table. Tu récupères le tien mais tu ne bois pas encore. Tu regardes le liquide ambrée alors que ta bouche s’entrouvre d’elle-même. “ Est-ce que tu connais l’histoire du cabinet dans lequel tu travailles ? ” Demandes-tu, soudainement. Tu regardes le jeune homme brièvement avant de reprendre la contemplation du liquide que tu imagines amère. Comme ta vie. “ Le cabinet a été créé par deux amis d’enfance. Mael et Max. De base Mael voulait devenir chirurgien comme Docteur Strange mais il est homatophobe alors … pas possible. ” Tu souris, sans jamais lever ton regard de ton verre. “ Il s’était alors tourné vers le droit pour devenir avocat comme son héros préféré Daredevil et Max l’avait suivi. Car ils s’aimaient. Aux yeux de tous ils étaient les meilleurs amis du monde mais en réalité, ils étaient amants. ” Tu te pinces les lèvres. Pourquoi tu racontes tout ça ? Tu l’ignores. Mais tu en as envie. Tu as envie de “jouer carte sur table”. “ Et puis Max était tombé malade. A son décès, Mael avait changé de ville, là où il s’était marié et il avait eu une petite fille, maintenant âgée de 6 ans. ” C’est là que tu lèves les yeux sur le jeune homme. Tu te rends compte que tu as un petit sourire triste sur les lèvres et que tes sourcils se froncés. “ Mon nom complet est Mael Joakim Hendrix. Après la mort de Max j’ai fait une demande officielle pour me faire légalement appelé Joakim Hendrix. Je ne supportais plus d'entendre ce prénom de la bouche des autres … maintenant on peut en effet sauter l’étape du prénom. ” Tu ravales difficilement ta salive. Et pour faire passer ta confidence, tu bois une grosse gorgée de ton verre. Tu as beaucoup parlé et tout à coup, tu te sens mal à l’aise alors tu commandes un autre verre. Après tout, tu tiens bien l’alcool, malgré toi. “ Tes ami.es ont raison, tu bosses beaucoup trop et c’est de ma faute. Tu sais quoi ? ” Tu te penches en avant sur la table, évaluant ton jeune assistant. “ Et si on faisait comme si je suis pas ton patron pour une soirée ? Tu voudrais te plaindre de ce … patron ? ”

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Et si tu t’étais trompé sur toute la ligne sur l’image que tu t’étais fais de ton patron ? Cette idée effleura ton esprit quand tu vis son expression changée. Quand il se confia. Car c’était des confessions. S’il l’aurait voulu, il aurait pu te dire que ça ne te regardais pas. Te mettant dans le doute. Mais il ne l’avait pas fait. C’est en attendant ses paroles que tu su qu’il était en procédure de divorce et qu’il avait une petite fille. Lui papa ? Tes yeux procurèrent son visage. Il devait faire un super papa. Et plein d’autres choses. Cette réflexion fit colorer tes joues qui heureusement laissèrent inaperçu quand tu le voyais regarder son verre. Sa question te surpris et tu te sentis affreusement gêné. « Pour être tout à fait honnête non. » Quand tu avais cherché un boulot, tu avais postulé à pas mal d’endroits. Et tu avais joué sur le talent quand tu avais fait tes entretiens. En y pensant, ton ancien boss t’avais pris car il était persuadé que tu ne comprenais rien du tout dans ses manigances et qu’il n’avait aucun risque que tu l’accuses de quelque chose. Ta naïveté te perdra. Mais au moins le résultat était que tu y travaillais toujours. Dans un cabinet que tu ne connaissais rien de l’histoire. Si tu l’avais su, tu ne te serais pas confié à l’homme qui était assis en face de toi. Heureusement. Tu portas ton verre à tes lèvres et reporta ton attention sur lui. Sur cet homme fascinant. Qui te racontait une histoire. Un sourire effleura tes lèvres quand il cita Doctor Strange puis Daredevil. Tu l’écoutais silencieusement. C’était beau. Fascinant. Digne d’un roman à fleur de rose. Jusqu’à qu’il t’apprit que l’un d’eux décéda. Et qu’il lâcha la bombe. Qu’il avait parlé de lui. De sa vrai identité. De son histoire. Qu’il était ce Maël dont l’amant était parti au paradis bien trop tôt. Ce Maël qui avait une petite fille de 6 ans. « Je.. je suis désolé. » Tu ne savais pas quoi lui répondre d’autres. Désoler pour ce qu’il avait vécu. De la douleur qu’il avait du ressentir. Désoler pour s’être trompé sur lui. Désoler pour tout finalement. Tu glissas ton verre vers tes lèvres pour chercher un brin de courage dans ce cocktail. Ne disons pas que l’alcool rendait l’homme courageux ? Ou idiot selon les versions. Toi tu espérais la première version car depuis que tu l’avais rencontré, tu passais toujours comme un idiot envers ses yeux. Ouai c’était ça. Tu étais son fou. Tu secouas la tête. « Ce n’est pas vrai, je.. je le fais vraiment parce que j’ai l’impression de vraiment aider les gens ce qui n’était pas le cas avec David. » Bien sur que tu bossais trop. Tu vivais que pour tout le boulot. Délaissant ta vie personnelle. Amicale voir sentimentale. Ça de ce côté c’était vraiment le néant complet. Le Tartare même. Mais travailler pour Joakim était différent. Plus humain. Plus satisfaisant. . « Et sur la carte des prénoms, mon vrai prénom est Eliott. » Tu ne savais plus si tu lui avais dis leur de tes propres confessions. Mais au moins c’était jouer cartes sur tables. Ton regard s’accrocha au sien quand il te proposa un marché. Que tu devais le considéré comme un homme que tu n’aurais jamais rencontré avant ce soir. Un sourire effleura tes lèvres et tu posas ton coude sur la table pour tenir ton menton avec l’une de tes mains. Pensif. « Si on commence sur ce sujet, une soirée ne suffirait pas pour en parler tu sais ? » Amusé. D’où venait ce courage maintenant ? « Même si c’est un homme fascinant sur pleins de choses et que ça pourrait être un sujet intéressant à débattre, je pense qu’il y a mieux que de parler boulot. » Puis bon. Même s’il t’avait dis de ne pas le considéré comme ton patron, il le restait toujours à tes yeux. Tu avalas une nouvelle gorgée de ton cocktail. « Tu es hématophobe ? Tu l’as découverts comment ? » Tu pouvais comprendre que la vue de sang pour être une phobie. . « J’imagine que ça ne dois pas être évident si tu te coupes sans faire exprès. » Tu comprenais la phobie. Pour avoir peur des avions et des ponts, tu savais l’état de panique que tu pouvais ressentir. . « Si un jour ça t’arrives tu n’auras qu’à crier mon prénom et je prendrai la situation en main. » Une image différente de crier ton prénom effleura ton esprit et tu avalas ton verre pour chasser la rougeur qui commençait à envahir tes joues. Tu étais un vrai boulet Elio !