Étrangement, la jeune femme semble retrouver un plaisir oublié. Son sourire est bien présent sur ses lippes. Son regard s’illumine lorsqu’un client vient l’aborder. Ses traits semblent sympathiques et charmeurs. Des souvenirs qui semblent lointains et perdus dans le désert. Mise en arrière pour affronter la réalité d’une vie téméraire et ennuyeuse. Celle du chapitre de la vie d’un adulte. Pourtant, il y a quelques années, elle avait commencé dans la même position. Dans un lieu différent. À peine l’âge de la majorité Hestia avait pris l’initiative de trouver un petit emploi. Normalement, à vingt un ans, une fille aurait trouvé quelque chose dans le domaine de ventes au détail, mais pas derrière un bar et encore moins sur une piste de dance. Sauf qu’elle n’est pas comme les autres. Lorsqu’elle enfila la tenue de scène et marchait sous les néons pour enrôler ses mains, ses jambes, ses cuisses autour de la poutre de métal, l’Asiatique sentait l’adrénaline montée en elle. Son cœur battait à la charade. Ce regard désireux l’observant ne pouvait que l’exciter. Ce qui est pour la drogue ou pour l’argent, la petite l’avait fait pour le plaisir qui montait en elle. Rien de la perversion la faisait vibrer. Elle avait pris goût à ce travail qui devenait avec le temps un passe-temps, un exercice pour garder la forme. L’argent lui permettait de payer ses dettes. Aujourd’hui, elle continue pour son ancien employeur. L’appelant lorsque les fins de mois sont plus serrées. La vie sur l’ile de Manhattan n’est pas donnée. Un appartement n’ayant ni cuisine ni laveuse à linge monte dans les mille us. Alors qu’un logement ayant un trois-pièces n’est pas en bas de deux à trois mille us. L’Américaine débourse trois mille cinq cents par mois non chauffé ni éclairé pour avoir un toit sur la tête. Sans oublier la dette d’étudiante qui doit être remboursée. Ce n’est pas avec son salaire d’enseignante qu’elle peut arriver sans craindre la perte financière à la fin du mois. Hestia préfère vivre correctement tout en pouvant mettre quelques dollars de côté pour des urgences. C’est pourquoi elle travaillait dans ce bar depuis quelque temps. Son ancien employeur l’avait mise en contact avec ce singe amusant. Un homme qui lui faisait parfois penser à l’un de ses frères. Il y a simplement une tête de clown comparée à la tête de drogué de Nyx. Son but n’était pas d’être barmaid ou encore serveuse, mais en attendant l’ouverture de sa seconde entreprise. Dès que le néon de la boite alla s’allumer en éclairant les parcelles du pavé de la rue. L’Américaine sera en petite tenue pour divertir les hommes. Elle préfère de loin cette activité que celle qui l’avait parlé toute la nuit. Entre les verres qui glissèrent sur le comptoir, les clients curieux et autres, la petite n’en pouvait plus. Combien de verre de jus de pomme avait-elle bu pour combler ceux que les imbéciles lui payaient. Ce dégout qui n’était que mépris. En fait, la petite n’avait pas sa langue dans sa bouche. Bien que sa famille soit aisée et très sévère sur la politesse lors des galas, etc. Hestia avait pris l’habitude d’afficher ce doux sourire sur son visage de gamine. Son apparence trompeuse ne cessait de détourner le jugement des autres. La première image que les gens peuvent avoir d’elle n’est jamais justifiée. Certaines personnes entrevoient une enfant ayant vécu dans de bas quartiers et d’autres un oiseau de nuit. Pourtant, l’enseignante n’était rien de cela. Son corps est une œuvre d’art dont les dessins la parcourent de la tête à ses pieds. Son visage de poupon lui permettant de paraitre plus jeune et lui offrent de meilleur pourboire. Combien de fois par semaine devait-elle confronter ceux pris du complexe lolita ou encore qui rêve d’avoir un sugar daddy…ou une Asiatique à leurs bras. Ce soir, un idiot qui a fini par être sorti du bar avait tenté de la ramener dans une chambre du fond. Elle en riait. Au début du moins. Car, cet homme au ventre rond et au crâne luisant avait eu la bonne idée de la rejoindre en arrière du comptoir. Hestia voulait prendre une bouteille de rhum pour le frapper, mais la sécurité prit de l’avance. Disant un simple au revoir d’une main, elle prit un sacré plaisir à l’entendre crier comme un porc. Malgré tout, la soirée avait été agréable. Hestia donna un coup de main en glissant le torchon sur le comptoir quand elle remarqua son patron à venir. « Hey ! Leeroy ! Un verre comme d’habitude ? » C’est une habitude qui ne l’a jamais quitté. Depuis ses premières années dans le domaine de la beuverie, son habitude de servir un verre au propriétaire après la fermeture sont devenues une habitude.

Plus aucun bruitage ne se faisait entendre.
La tranquillité vient s’installer après une nuit mouvementée et bruyante dans ce taudis. Entre les murs de cette entreprise, les activités parallèles commencèrent doucement à se révéler. Une après une. Il est impossible de tout calculer la perversité se camouflant derrière l’entreprise montante de Leeroy. Pourtant, je ne devrais pas juger ni porter un quelconque commentaire. Après tout, j’avais plongé dans plusieurs délires qui peuvent dégouter les gens. Sauf que pour moi la liberté est une chose si paisible. Qui s’agit de mon côté libertin ou encore l’échangisme. Je ne pouvais pas dire que cela me dégoutait surtout lorsque j’appréciais ressentir ce battement dans ma poitrine et ce poing qui me serrait dans le bas ventre. Cette tignasse frisée et non brossée s’approchait de moi. Jetant la serviette sur le bas comptoir cacher au client. « Journée compliquer Montez ? Allez un bruichladdich x4 pour monsieur ! » Cette liqueur translucide a peut-être une apparence douce. Sauf que cette boisson laisse cacher son pourcentage assez élevé. Il n’a rien de mieux malgré qu’il soit dangereux de boire. Son 92 pour cent, il frappe rapidement. Je prends un verre en le plongeant dans la glace, la bouteille tourne dans ma main pour un côté amusant de la vision et j’approche la bouteille du contenant a le levant. En redéposant la bouteille, je fais glisser le verre vers le patron en souriant. Il n’y a presque rien devant. Moins d’une once, mais il est souvent conseiller d’en boire même moins. Je sais ! Il s’agit d’un whisky écossais, mais son goût amer et fort n’est pas populaire. Ou plutôt il coûte cher. Une seule bouteille de sept cents millimètres coûte normalement dans les deux cents ou trois cents dollars. Je m’approche de lui. Mes talons claquèrent contre le parquet, créant un bruit dérangeant à mes oreilles. Venant me pencher vers lui, les bras croisés contre le comptoir, je souris. « Sauf le connard que le videur a foutu dehors ? Pas grand-chose… Tu as quand même pas mal de fous qui rêvent d’avoir une gamine dans leurs draps. » En fait, ce n’était pas réellement la raison. Je sais que je fais jeune. Extrême jeune. Ma petite taille n’aide pas dans cela et je déteste quand les hommes fantasment sur le côté teen ou encore lolita. Il me donne l’impression d’être sale. Qui voudrait d’un vieux comme un amant…
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Une apparence n’est que tromperie volontaire. Elle dissimule celle que nous sommes sous son drap épais. Ce n’était pas le contraire qui se passait. Le jour, il était facile de m’imaginer me pavanant avec la tête haute. Le sourire cloué sur le visage en laissant les multitudes de caprices se faire entendre par la bouche putride d’adolescents. Ceux se croyant tous permirent, mais qui ne mérite qu’une chose : les centres jeunesse. Ce n’était pas que mon métier ne me déplait. Je suis là pour les guider afin qu’ils aient tous les atouts en main pour avancer dans la vie. Sauf que certains prennent cette gentillesse comme fable. Une histoire sans but. Il faut dire que mes domaines ne sont pas ceux dont les enfants préfèrent. Qui apprécie la mathématique et les langues ? Une minorité. Alors pourquoi ai-je ce plaisir qui m’envahit de nouveau ? Lorsque la lune apparait sur la toile noire, cette fine joie de bonheur me revient. Laissant le costume d’une vie répétitive tombé à mes pieds et devenir celle que je rêveries chaque soir. La nuit porte conseil, mais elle apporte aussi la sexualité, la malice et la chaleur humaine. Le vice ne fait que s’accroitre pour les beaux yeux de Kakia. Cette déesse de l’immoralité, mais plus importante, celui du vice et de la vanité. La paume de mes mains glisse contre le meuble. L’humidité de l’eau et du produit nettoyant vient se coller à ma peau. Souriant, je me penche un peu vers lui. Un sourire sans réelle émotion qui prend place. « Vous savez, si vous avez besoin d’aide pour les chiffres… C’est l’une de mes forces. »  Il est étonnant de me voir lui tendre une perche pour l’aider. La comptabilité n’est pas un souci pour moi. Après tout, j’ai étudié dans l’enseignement sans oublier que notre cher Dieu universel de la famille, notre père, avait mis de l’avant un cours à domicile pour notre avenir. Il faut dire que les mathématiques ont toujours l’une de mes forces. Le sourcil se redresse et un faible rire sort d’entre mes lippes. Je lève le bras pour lui montrer mes muscles. À peine visible. « Ne t’inquiète pas, l’ancien ne te l’a surement pas dit, mais j’ai déjà éclaté la tête d’un mec avec une bouteille de rhum….et une chaise. » L’ancien ! Ce surnom de pacotille que mon ex-employeur avait. En fait, je ne suis pas extrêmement violente. Sauf que je n’apprécie pas l’injustice ou le non-respect des règles. Plus encore, si le mot non n’est pas respecté. Dans la mythologie grecque, Hestia est une déesse dans une grande envergure. Toutefois, derrière son masque de la déesse de la virginité, de la maison et du feu sacré, elle est la fille de Cronos et Rhéa. Deux êtres imbus d’eux-mêmes dont la férocité n’a pas d’égale. Mes parents n’ont pas choisi le bon nom. Il semblerait effectivement que Perséphone aurait été un choix plus judicieux. « Hey ! Vingt-huit ans restent encore jeunes ! Je ne suis pas une gamine, sauf que mes élèves me dépassent tout ! Ne t’inquiète pas. Je n’ai aucune crainte dans ton entreprise pour ce genre de situation. » Ce genre de situation ? Celle de se faire agresser par un client ? Ce n’était pas rare dans la ville, mais ce gamin à peine plus âgé que moi avait une réputation à tenir. Sans oublier que des amis me complimentaient le respect qu’il avait envers son personnel. Leeroy savait très bien qu’il n’était pas mon principal employeur. Sauf que je ne voulais pas que ce domaine à de venir soit répété. Mes frères sont tenus dans le secret pour ne pas dévoiler mon plaisir pour la danse nue. J’aimerais encore moins que cela parvienne à une personne revenue dans ma vie. Nous venons à peine de nous recroiser que je ne voudrais pas qu’il apprenne que l’enfant que j’étais soit devenue une louve de la nuit. Chassant les hommes cupides pour laisser son corps les ensorceler en échange de quelques billets. Je viens lui servir un verre et je ris sans gêne de son expression. « Un whisky écossais le vieux. C’est bien l’un de tes verres les plus chers dans ton bar. »Je prends un autre verre et prépare quelque chose de plus doux. Jouant comme d’habitude avec le mouvement des bouteilles. Un peu de gin, du vermouth rouge et du capri pou une boisson de chez moi. Plutôt de mon pays d’origine. «  Interdiction d’en prendre un deuxième de ce truc. Tu vas te brûler l’estomac. Prends. » Je pousse doucement vers lui. « Un negroni sera bien plus doux. » J’ai beau aimé voir les gens perdre la tête. L’homme assis devant moi est mon patron. Malgré sa tête de clown, il n’en reste pas du moindre celui me versant mon salaire.

Son rire vient se joindre aux paroles de son patron. Comment pouvait-elle interpréter ses mots autrement que la réalité. Il n’y a que deux ans qui viennent les séparer. Ce n’est peu pour laisser la hiérarchie venez s’imposer en eux. L’évidence est bien présente. Entre son visage enfantin, son petit corps fin et lui, sa grandeur et son minois d’adolescent. Les deux adultes font un drôle de duo humoristique. Ses lippes vibrant sous ce timbre moqueur qui glisse contre elles, son regard ne quitte pas cette éponge capillaire. « C’est la politesse. Après tout, tu es le patron. » Sa langue glisse hors de sa bouche. Ses dents s’emparent de celle-ci alors qu’une grimace apparait venant briser le sérieux que la déesse grecque tenta d’avoir. L’échec se fait ressentir dans tout son être. Il lui est impossible de rester sérieuse alors que l’homme aux traits juvénile ou prépubère est celui lui versant ses payes. « D’accord, je vais garder le vous pour les vieux du bar. » Le vouvoiement sera peut-être mieux pour les clients et ceux qu’elle côtoie. Il faut bien se dire. Ce n’est pas la chaire plus âgée qu’elle apprécierait de goûter, mais bien celle de la saveur italienne qui la fait fantasmer depuis quelques jours. « C’est surement Leeroy, mais je sais très bien… »  La pauvre petite portait un nom de famille bien connue dans l’univers des entreprises. Trois générations et bientôt quatre générations se seront succédé pour contrôler cette multinationale. La belle avait souvent voulu déranger son père pour qu’il s’occupe d’elle, mais il préférait la pousser doucement vers la sortie de son bureau. Elle restait là debout devant la porte en bois. Tenant fermement sa peluche et les larmes qui veulent glisser le long de ses joues. Seigneur qu’elle pouvait comprendre la difficulté, car derrière l’entrepreneur, il y a une surcharge qu’elle n’a pas voulu obtenir. Chez la famille Zaimis, elle aurait été celle dont le futur titre de CEO aurait été le mieux. Hestia, la surdouée. Hestia celle qui ne rate jamais rien. Celle qui écoute toujours. Celle dont le malheur et la honte ne lui collent pas à la peau. Sauf qu’elle est une fille…. Pire qu’elle ne veut pas ressentir cette pression que Montez ressentait. « Ah oui ? Je te rassure mon loup que celui qui posera le doigt sur moi, ne pourra pas s’en sortir le lendemain matin. » Son sourire fier renferme la malice. Ce petit côté malicieux qui appartient à cette famille de merde. La règle : tu défendras tes frères et ta sœur. Tu feras disparaitre celui qui osera faire couler le sang. « Le wiskey. Oui et non. La classe moyenne ne peut se l’offrir, mais les riches ne se gênent pas. Un verre pour leur propre personne et l’autre pour leur conquête du moment. » Alors qu’il laisse sa voix briser le silence du bar, Hestia profita de ce moment pour se préparer un verre d’eau. Pas d’alcool pour l’adopter. Après tout, il faut qu’elle rentre en un morceau dans son appartement. D’ailleurs, il y aura surement un de ses frères dans la chambre d’ami. Comme toujours et l’habitude ne changera jamais. « Tu veux savoir quoi ? Le pays d’où mes parents sont venus me chercher ou de quel coin de New York ? » La naine n’a pas une apparence différente. Elle vient parfaitement se dissimiler dans la foule comparer à Kronos qui peut ressentir les préjuger raciales. Elle se moque de lui. Hestia se penche encore plus vers le comptoir pour laisser sa poitrine s’écraser dessus. Ses bras se croisent contre la froideur du meuble et un petit sourire amusé se glisse contre ses lèvres. Une main tenant son verre d’eau et l’autre serre son propre avant-bras. « Je suis italienne de naissance. » Elle se redresse en abandonnant l’arrière du comptoir. Ses talents claquant contre le parquet du lieu. En arrivant à la hauteur de son patron, sa main vient ébouriffer la chevelure électrique de celui-ci. Hestia venait de perdre toute gêne avec celui-ci. Ce n’était pas son monde. C’était celui l’ayant adopté lorsque la lune faisait son apparition. Son alter ego qui apparaissait une fois qu’elle franchissait la porte de ce bar. Venant s’assoir sur le tabouret. Elle s’accote sur le bar en tenant sa tête dans la paume de sa main. « Je suis une putain de gosse de riche ! Celle qui pue l’argent et qui ne veut rien savoir de décharge sociale. » Son visage devient neutre, mais ce sourire ne quitta pas son visage. « Upper East Side »