Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

Il n’y a pas un bruit dans la chambre, juste le simple souffle d’une respiration tranquille et endormie sur le point de se réveiller. Lorcán ouvre les yeux. Le soleil lui bousille la rétine, il fronce les sourcils, il ferme les yeux, il est beaucoup trop tôt et sa tête vient de lui dire « merde ». Il soupire, laissant tomber la tête sur l’oreiller. C’est qu’il est confortable, cet oreiller. L’irlandais émerge doucement, tentant de se rappeler où il est, parce que ça ne ressemble pas, du peu qu’il ai vu, à son appartement à New York. Il ne s’inquiète pas, parce que ce n’est pas la première fois que ça lui arrive. Alcool en tout genre, herbe qui rend joyeux, tout ça, il a l’habitude. Il finit le plus souvent dans un hôtel ou la maison d’une fille ou d’un homme.

Ok, alors, déjà, savoir où il se trouve. Il ouvre à nouveau les yeux. Il est sur le ventre, la tête enfoncée dans un oreiller dont la taie est en soie, les draps aussi, ils sont tellement doux. Un bras sous l’oreiller, l’autre… Il ouvre les yeux, l’autre sur un dos. Un dos d’homme. Bon, au moins, il a bien fini la soirée. Un sourire se pâme sur les lèvres irlandaises. Bon, voilà, il sait où il est dans la pièce. Maintenant, quelle pièce ? Il tourne la tête de l’autre côté. C’est typiquement la décoration d’un hôtel. Pas n’importe lequel. Un truc luxueux. Il n’aurait pas pu faire dans un hôtel de bas étage. Ce n’est pas non plus n’importe quel genre de chambre. Ca ressemble à une suite présidentielle ou quelque chose comme ça. Bon, ça non plus ça ne l’étonne pas. Deuxième question répondue, une troisième ? Dans quel hôtel ? Il se redresse un peu dans le lit, prenant appui sur un coude, celui sous l’oreiller, le bras gauche. C’est un hôtel vraiment luxueux, il est trop haut dans les étages pour discerner le plan de la ville… à moins que… il voit une pyramide, au loin, et… Vegas. Il est à Vegas. Ca y est, ça lui revient. Noël. Il a passé Noël à Vegas. Ca y est, il est à Vegas et on est au lendemain de Noël. Il soupire, se laissant tomber de nouveau dans le lit. Il veut en profiter un peu, avant de retourner à New York. De sa main droite, il vient repousser les cheveux ébouriffés et se frotte les yeux. Bon, maintenant, dernière question. Qui est l’homme dans son lit ?

Il tourne la tête vers le dos masculin, petit à petit, les images arrivent, comme si elles aussi, elles se réveillaient après une nuit de biture extrême. Ils ont bu. Beaucoup bu. Trop. Beaucoup trop. Ils ont… Rah, il n’a que des flashs et… et ça lui fait mal au crâne de réfléchir à tout cela. En tout cas, il n’a pas souvenir que ce n’était pas agréable. Sa main droite revient caresser le dos de l’homme. C’est quoi son prénom ? Rah, trop douloureux à se souvenir. Ok, Lorcán verra ça plus tard, quand il sera réveillé. Un café, ça ne serait pas plus mal, non ? Ca va remettre les idées en place ? Il lève la tête. La machine à café de la suite présidentielle est beaucoup trop loin, il peut la voir, mais il n’a pas envie de se lever, il préfère rester au lit, s’occuper un peu de l’homme, après tout… dans quelques heures, quand il retournera à New York, il devra reprendre sa vie d’héritier hétéro. Il soupire, dépose les lèvres entre les omoplates. Ce qui se passe à Vegas… reste malheureusement à Vegas…

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

La gueule de bois, le lit qui bouge à côté de lui, il en avait l’habitude maintenant. Le mec qui veut se coller encore dès le matin, ça aussi il connaissait. Mais le matin, lui ne veut qu’une chose qu’on lui foute la paix et un café. C’est sûrement pour ça que même avant d’ouvrir les yeux, il se met à grogner, le poids sur son dos se fait enlever d’un coup d’épaule. Eon se tourne de côté vers la vitre, se frotte finalement les yeux et se lève sans même un regard pour l’homme à ses côtés, sans même se soucier de la pudeur de sa nudité et sans même prendre la peine de regarder où il se trouve. C’est un mécanisme automatique chez lui, comme si son métabolisme savait d’instinct où se trouve la cafetière peu importe où il se trouve. Alors le voilà, en costume d’Adam à se battre avec la machine. Il avait pourtant déjà utilisé une machine aussi richissime, mais bon, ça ne l’a pas non plus fait réagir. Lui ne veut que son café, la machine qui se met en marche, le liquide brun qui coule dans la tasse rapidement et l’odeur qui s’en dégage. Finalement, il va pouvoir commencer sa journée.

Première gorgé pris, il n’a même pas quitté son poste, postérieur accoté sur le meuble, il regarde finalement les environs. Chambre trop propre, couleur beaucoup trop classique et le lit, il est trop grand, draps en soie, il ne se trouve pas du tout dans un logement. La tasse vidé à moitié, les souvenirs ressurgissent tranquillement, surtout en voyant le regard du brun qui le fixe, Vegas, Noël, merde.

Jour’

Tout le monde le sait, il n’est pas du matin, ça ne changera pas, même dans cet hôtel luxueux. Tasse qui change de main, bruit de contact qui se fait entendre, sa main le démange tout d’un coup, la sensation est complètement différente. Le regard qui fige, il y a cette chose sur son doigt qui ne devrait pas y être. Il en a porté des bagues dans sa vie, il en a encore plein, mais pas sur ce doigt, pas une comme celle-là, elle est magnifique en plus. Sauf que même s’il l’a trouve jolie, il ne se rappelle pas quand elle est arrivée là.

Cunningham..


Sa voix ne trahissait rien, aucune peur, aucun stress, le nombre de chose qu'il lui soit arriver dans sa vie à cause de l'alcool. Il devra seulement régler le tout au plus vite ou au pire faire avec. Son père veut que ses enfants soient marier avant 35 ans, il a juste été plus vite que tout le monde.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

Le jeune homme bouge, grommelle et se lève. Tel un zombie. Lorcán ne bouge pas, se contente d’observer les moindres gestes, la moindre parcelle de corps de ce zombie blond. Ah, il est désirable, c’est certain. Il ne sait pas qui il est, comment il est arrivé dans son lit, enfin, dans CE lit, mais il est certain de ne pas regretter d’avoir posé le regard sur CE jeune homme. Ce dernier va jusqu’à la machine à café, tout au bout de la suite. Fort heureusement, il n’y a pas de mur qui sépare la partie « salon » et la chambre où l’irlandais se trouve, alors il a tout le loisir pour contempler le corps d’apollon. Lorcán se laisse tomber de nouveau contre l’oreiller, mais pivote légèrement, la main gauche toujours sous les oreillers, le visage tourné vers l’homme, le dos reposant sur les draps de soie. Qu’est-ce qu’il s’est passé hier ? Visiblement, le soleil est déjà bien haut dans le ciel, l’air est clair, à l’extérieur, le ciel bien bleu. Noël à Vegas est vraiment différent d’un Noël sous la neige à New York. L’irlandais aime vraiment cela. C’est pour ça qu’il est parti, sans prévenir qui que ce soit. Tant pis s’il manquait le repas traditionnel et familial, limite protocolaire. Il avait envie de… faire la fête et pas porter une cravate. Il avait envie de picoler comme un trou sans fin et pas offrir des sourires hypocrites parce que la tante a fait une blague débile.

- Jour’

Hmm… L’héritier revient sur Terre, à Vegas, un sourire traverse ses traits alors qu’il remarque que le café a coulé, que le jeune homme s’est servi une tasse, que l’odeur parvient jusqu’à lui et qu’il n’a toujours pas passé au moins un sous-vêtement. Mais ce n’est pas une vision qui le perturbe, au contraire, le blond a un corps vraiment parfait, un de ceux qu’il adorait. Il n’y avait rien en trop et rien qui manquait.

- Bonjour à toi.

L’accent irlandais est présent dans la voix de Lorcán. D’ailleurs, ce dernier s’étire, son cerveau se remet en marche lentement, il faut bien que le corps suive. Il s’étire donc, de tout son long, comme un chat qui a trop dormi et sa main droite revient frotter le visage. Il n’a vraiment pas envie de retourner à New York. Il est encore quelques temps en vacances, il pourrait rester là, non ? Cunningham… Hein ? Il a dit quoi ? Lorcán se redresse un peu, de nouveau en appui sur son bras gauche. Le jeune homme au café n’a pas parlé fort, mais il est presque certain d’avoir entendu « Cunningham ». Et si… et s’il a bien entendu… alors… alors l’apollon a prononcé son nom ! Et s’il a prononcé son nom, ça veut dire… qu’il le connait ! Ca ne peut pas être autrement. La terreur s’installe dans tout le corps de l’irlandais.

- Qu’est-ce qu… Qu’est-ce que t’as dit ? Lorcán se redresse complètement, s’assoit dans le lit, les yeux braqués sur le jeune homme, à l’autre bout de la pièce. Un pied contre le lit, le genou pointant vers le haut, le bras gauche enroulé autour de ce même genou. Tu… Pourquoi tu prononces ce nom-là ?

Quand l’héritier cherche de la compagnie masculine, jamais il n’utilise son nom, ni son prénom, il fait attention, parce que personne ne doit savoir que… Même bourré, il fait attention, jamais il ne se serait mis en danger. Si cela venait aux oreilles de son père, il… Qu’est-ce qu’il s’est passé hier ? Le casino… Les danses, les boissons, les rires, les… la fête, les joints, l’alcool… Bon sang, il a mal au crane ! Il se frotte les cheveux de la main droite. Comment est-ce que le jeune homme s’appelle ? Ted ? Non… Il a l’impression que c’est un prénom plus… historique… ancien… Charles, Henry… Un truc… plus ancien, plus… royal… Ou un truc du genre… Rah, c’est trop difficile. Un café, ça serait pas plus mal, mais il a la flemme de bouger…

- Tu peux me servir un café ?

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

Le réveil, normal, rien de différent de ce qu’il avait l’habitude. Ne cherchant pas à savoir où il se trouve, avec qui il se trouve, il ne veux que le breuvage chaud et noir de la machine qui se trouve à l’opposé du lit. Quel idiot peut avoir pensée au fonctionnement de cette chambre ? Debout devant la machine, il prit la peine de faire courir ses yeux sur les alentours, une chambre d'hôtel comme il en a déjà vu, un peu plus luxueuse pour sûr, mais vu où il se trouvait cela faisait du sens. Puis cet homme qui avait partagé le lit, son visage lui disait quelque chose, bien qu’il n’arrivait pas à mettre un nom dessus. Première gorgée, seconde et finalement les images de la nuit lui arrivent, son cerveau se réveille en même temps qu’il engloutit le liquide bouillant, il y a que cette chose sur son doigt qui perturbe ses sens. Que fait un anneau sur ce doigt, il en porte des bagues, mais jamais sur ce doigt pas avant ses trente-cinq ans comme le veut la règle de la famille, alors comment il en a une maintenant.

Cunningham, voilà qu’il le prononce en même temps de se souvenir où il a vu cet homme. L’école, il est un des membres de la maison ennemis à la sienne, un de ceux ultra populaire et riche comme il les déteste et il se trouve à avoir passé une nuit des plus wild avec lui. La panique c’est ce qu’il entend dans la voix de l’autre assis dans une position de protection sur le lit, tiens il ne pensait pas se faire reconnaître.

Tout le monde te connaît à l’université, monsieur Cunningham, monsieur le chevalier de la table ronde.

Il se décolle de la cafetière voulant trouver son sous-vêtements, le problème de la bague attendra un peu, il n’allait pas descendre à la chapelle pour trouver avec qui il a fait cette connerie nu comme Adam.

Faut croire que les fils de riches sont plutôt ‘’wild’’ au lit.

Voilà le morceau de vêtements, sur le dessus du sofa qui traine en plein centre de la pièce. Tandis qu’il cherche le reste de ses habits, il voit bien la confusion dans le riche qui traîne encore dans les draps et il sourit, faut croire que l’alcool fait mal aux autres.

Éon, Mathey House.

Là il rit, monsieur veut un café, monsieur veut se faire servir, par lui, est-ce qu’il ressemblait à vallet, surement pas à moitié habillé. Où se trouve son t-shirt bordel, voilà ce à quoi il pensait.

C'était si dur que tu peux plus marcher ?

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

- Tout le monde te connaît à l’université, monsieur Cunningham, monsieur le chevalier de la table ronde.

Il a répondu à la question de l’irlandais. Et… Et ledit irlandais le regarde comme un merlan sorti de l’eau et frit encore vivant. Les joues rougissent, pas exactement de colère, pas vraiment de honte, c’est… c’est peut-être un peu des deux. C’est surtout qu’il… qu’il aimerait être ailleurs. Loin d’ici, sur une autre planète, à l’autre bout de la Terre, encore endormi… Loin. Juste loin. Il… Ok, ok, il n’a aucun mal à participer à des scandales, à faire la une des journaux, à parler dans les médias, mais… mais là, avec… un homme, il… La terreur le prend. Ca ne doit pas se savoir. C’est une alarme tonitruante qui claironne dans le cerveau. CA NE DOIT PAS SE SAVOIR.

- Faut croire que les fils de riches sont plutôt ‘’wild’’ au lit.

L’héritier ne réagit toujours pas, pas plus qu’il ne bouge. Il est trop choqué, il est trop pétrifié par cette terreur que… que le type devant lui l’a reconnu, qu’il… qu’il fasse visiblement parti des étudiants de l’université. Des 6 milliards de personnes sur cette planète, il a fallu qu’il tombe sur un étudiant de l’université. Probablement le seul de tout Las Vegas. Bon sang, que va-t’il se passer ? Il… Lorcán ne peut pas compromettre sa réputation avec ce coup d’un soir avec un homme. Son père va le tuer si jamais il apprenait qu’il a couché avec… avec un homme. Des plans de sauvetage de réputation commencent à germer en son fort intérieur. Jamais, jamais il ne pourra dire au patriarche qu’il couche avec des personnes du même sexe, car jamais cela ne sera accepté.

- Éon, Mathey House.

L’étudiant de Withman House ferme les yeux. Et merde… Non seulement il faut que cela soit un étudiant de Columbia, mais en plus, il faut qu’il soit de Mathey… Les deux maisons ne peuvent pas s’encadrer. La guerre intestine dure et perdure plus violemment et durablement que la Guerre des Deux Roses ou que la Guerre de Cent Ans. Lorcán finit par rouvrir les yeux pour zieuter Eon qui tente de retrouver ses vêtements. Oui, maintenant qu’il le dit, il se souvient du prénom. C’est celui qu’il a prononcé tard hier soir, il… Rah, le souvenir est flou, mais ça ressemblait à une nef, avec des sièges, des fleurs, des anges et le type, là, avec son gros bouquin et un sourire niais sur le visage. Un trucs avec des bagues non ? Rah, ça lui fait toujours mal aux cheveux de réfléchir. Non, des ronds, enfin… il ne sait plus trop, mais en même temps… Eon, c’est le dieu du temps éternel, cyclique, c’est peut-être pour ça qu’il fait la liaison avec les bagues, enfin, les trucs ronds… Rah, mal de crâne.

- Éon, Dieu de l’Eternité, a démontré son don pour faire durer les plaisirs de la chair… Les souvenirs de la nuit commencent à revenir, petit à petit, lentement, mais surement, sans douleur. La partie de jambes en l’air, un peu partout dans cette suite présidentielle a été des plus délicieuses. Si tu es de Mathey House, qu’est-ce que tu fous là, à des milliers de kilomètres de l’université ? Après tout, les Mathey sont ceux qui ont le moins d’argent… Las Vegas est chère pour eux, non ? Surtout cette suite… Quoi qu’il a dû la payer, très probablement. Cela ne le gêne aucunement, il n’est pas proche de ses sous, bien au contraire, l’irlandais n’hésite pas à mettre la main à la poche. Je ne te demandais pas de me l’apporter au lit, mais au moins d’appuyer sur le bouton…

Lorcán soupire et finalement, se lève du lit, enroulant un drap autour de ses hanches. Non, il n’est pas vraiment pudique, c’est juste qu’il n’a pas envie de se balader les ustensiles à l’air. Il va jusqu’à la machine, place une tasse sous le robinet et appuie sur le bouton. Il croise les bras en attendant que ça coule. Quelque chose à sa main gauche le fait frissonner. Il regarde. Bah, c’est un anneau au doigt, ça fait tout froid contre la peau. La machine ne tarde pas à sonner et il attrape la tasse après s’être passé la main dans les cheveux. Il soupire à nouveau. Il faut dire qu’il préfèrerait un bon thé, mais déjà, un café, ça sera mieux que rien du tout. De la main gauche, il attrape la tasse. CLONG. Hein ? Comment ça « clong » ? Pourquoi ça fait « clong » ? Ca fait pas « clong » d’habitude. Même quand il prend un thé, ça n’a jamais fait « clong ». Il regarde, c’est le fameux anneau au doigt. Un anneau d’or sur une tasse en porcelaine, l’esprit lui dit que, évidemment ça fait « clong » comme bruit. Oh, punaise, c’est chaud ! Le café lui brule la trachée.

- Et du coup… tu vas… le raconter sur tous les toits ?

L’irlandais doit savoir. Il doit savoir s’il doit verser des dessous de table, s’il doit trouver un plan d’urgence pour éviter que son père n’apprenne ses préférences sexuelles. Il soupire et repense encore à cette nuit… Les doigts pianotent sur la tasse. Ca refait des « clong » à chaque fois que l’annulaire touche le rebord de la tasse. Ce n’est pas désagréable comme bruit, c’est juste… Bah, il n’a pas l’habitude, c’est… Un courant glacé remonte le long de la colonne vertébrale. Attendez, attendez… « clong », hier, ça ne faisait pas « clong »… Ca n’a jamais fait « clong »… Il est certain que jamais auparavant, mis à part la chevalière de la main droite, ça n’a jamais fait « clong » avec la main gauche ! Il pose la tasse et regarde sa main et surtout l’anneau à son doigt. Ce bijou n’était pas là, hier, ni les jours d’avant, il en est persuadé, alors pourquoi… pourquoi son esprit lui dit que s’il trouve la réponse, ça ne va pas, mais alors pas du tout, lui plaire ? Lorcán redresse le regard. Ce dernier tombe sur le visage d’Éon. Et il ne sait pas pourquoi, l’expression de ce visage divin est… étrange… apeurée ? colérique ? Il ne sait pas dire, mais… Et puis… et puis… ça revient… comme un ras de marée. D’abord lentement et puis il se prend une claque dans la tronche. Son regard revient sur l'anneau qui brille sous le soleil.

Le type niais avec son bouquin, les fleurs, les angelots, Las Vegas, l’alcool, les anneaux, le… le m… Il n’arrive même pas à penser au simple mot. Ses lèvres palissent et si ses iris pouvaient en faire de même, elles deviendraient transparentes… Sa voix s’élève, à peine audible, une voix d’outre-tombe.

- Est-ce que… on aurait fait… une… connerie… hier ?

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

Tiens il se réveillait enfin le gamin de riche, il savait une chose, la nuit avait été des plus sauvage, parfaite, il recommencerait bien, mais il a cette règle muette que Éon s’est mis, jamais deux fois la même personne. Pas besoin de mélodrame du mec qui s’est entiché et lui cause des soucis par après. Coller sur la machine à boire son café, il répond malgré sa mauvaise humeur à chaque question silencieuse que son amant de la nuit se pose. Elles sont visibles sur son visage, ça et la panique, ont dirait presque qu’il va lui faire une crise cardiaque. La bague à son doigt le dérange, pas d’en avoir une, il en a plusieurs, mais celle-là se trouve sur un doigt qui était vide la veille et qui ne devrait pas être pris. Il est là à chercher ses vêtements, les trouvent éparpillés un peu partout dans cette chambre de luxe, qu’il espère d’ailleurs ne pas avoir à payer, son père va lui passer un de ces savons sinon. Tandis qu’il enfile finalement son jeans qu’il a trouver sur le top d’une lampe, son amant de la nuit décide de l’ouvrir à nouveau, la descriptions de son prénom, rien de nouveau, même barbant, quelque chose qu’il a déjà entendu plusieurs fois et qui ne le surprend plus du tout, ce qui le fait sourire est le compliment sur la nuit qui suit le reste.

La nuit reviens dans ta petite tête ?

Puis voilà tout est brisé, Mathey house et Whiteman deux maison ennemis, pourquoi briser une tradition même à des milliers de kilomètres du campus. Chaussette trouve, de même que ses souliers, ceintures récupérées, chemise qui se trouve sur le lit, derrière l’irlandais. Qui lui parle du café, seigneur il est lourd tout de même, comme s’il ne pouvait pas lever son joli petit cul du lit pour le faire lui-même. Éon s’approche doucement de sa proie, un sourire au lèvres, allait-il lui dire qu’il a fuit son paternel parce qu’il ne voulait pas faire bibelot lors de la soirée de bienfaisance de noël ou pas. Son visage tout près de celui de l’homme, sa main qui glisse sur son bras jusqu’à son oreille pour finalement attraper sa chemise derrière lui.

Si je te dis ce que je fais là, faudra que je te fasse taire. Donc.. on va dire que tu ne m’as pas vu.

De toute manière c’est beaucoup mieux pour l’un comme pour l’autre, il ne faudrait vraiment pas que sur le campus cela s'apprenne qu’ils ont couché ensemble. Une guerre serait déclarée entre leur maison et l’enfer éclatait à chaque détour de couloir. Il ne peut que sourire de façon énigmatique quand la question d’en parler se fait entendre, il pourrait, mais il n’en voit pas l’utilité, mais il ne le dira pas, ce serait trop facile et pas du tout amusant. Dommage que le drap cache la vue, il aurait aimé voir une dernière fois ce qui se cache en dessous, en profiter même, la nuit qu’ils ont passé était une nuit qu’il n’oublierait pas, il est même prêt à ne pas respecter sa règle de double pour une fois. “Clong” il a déjà entendu ce bruit, mais pas sur Lorcan, sur sa personne, ne me dit pas qu’ils ont fait ce qu’il pense ! Lui qui allait vérifier le tout à la chapelle, il venait sûrement de découvrir le coupable. Son coeur palpite, pour une fois il ressent le stress de la vie, pour une fois il se permet de paniquer un peu. Jamais il ne se serait marier à un riche gamin, jamais a un homme qu’il connait à peine et surement pas lui !!!

Il court presque lorsqu’il rejoint Lorcan à la machine, il lui prend la main et voit l’anneau, il aurait pu devenir blême, mais le simple plaisir de savoir que l’autre va hurler de panique ou pire pleurer, le fait sourire. Il lève sa propre main devant les yeux du riche tout sourire.

Faut croire que je suis vraiment bon au lit.

Il n'en menait pas large non plus, mais ça il n'allait pas le montrer.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

La nuit reviens dans ta petite tête ?

Lorcán se fige, bute sur les derniers mots. « sa petite tête ». Etait-il ainsi la veille ? Etait-ce ce côté « je m’en foutiste », badboy et profondément désagréable qui l’avait attiré ? L’irlandais a bu il-ne-se-souvient-plus combien d’alcool. Il a fumé aussi. De l’herbe qui rend joyeux. Des plantes pour le faire planer. Il ne se rappelle plus de la veille, quelques bribes, quelques flashs, trop rapides pour que cela ne lui colle pas la migraine, trop courts pour qu’il ne comprenne pas le déroulé de la soirée. Lui qui en temps général se réveille dans des draps et des bras agréables, il faut dire que là, les mots tranchants de l’étudiant de Mathey sont comme une rape à fromage passée sur le bras, comme un glaçon qui court dans le dos, comme un pansement qui ne veut pas s’arracher dès qu’on tire dessus. Il soupire en expliquant simplement qu’il voulait qu’Eon appuie tout simplement sur le bouton. Il est peut-être un friqué, mais il sait bouger son derrière. Et puis, pratiquement habillé, celui qui est de mauvais poil au réveil s’approche. Près. Très près. L’héritier ne bouge pas le moins du monde, observant, l’air impassible, même lorsque la main frole le côté de la tête. Il y a trop de… comment dire… de malice, mais pas dans le bon sens du terme, dans les yeux d’Eon pour que cela se termine bien, même dans ses paroles. Lorcán soupire et se lève, allant se chercher un café. Il se demande bien comment il va régler ce problème. Le Mathey et le Withman… Cela ne doit pas se savoir. Si son père l’apprend, il est déshérité. Il apportera le déshonneur sur sa famille, sur le nom qu’il porte. La gorge se serre, il a dû mal à respirer, il cache le tout dans cet air impassible qu’il a réussi à maitriser durant des années. Que faire ?

Et puis… et puis, pour parachever ce très mauvais début de très mauvaise journée… CLONG. Clong comme dans « clong un anneau contre une tasse ». Et le monde… finit de s’écrouler. Déjà qu’il devait trouver un moyen pour ne pas ébruiter l’affaire. Lorcán sait déjà qu’il doit faire taire les employés de l’hôtel, pour qu’ils effacent son nom de la liste des clients, qu’il va dépenser de l’argent, mais cela n’est pas un problème pour acheter leur silence, mais là… Là… c’est… c’est un autre univers. Il… Il n’avait pas cet anneau hier, il le sait. Un anneau d’or, typique de ceux des mariages. Il a fait une connerie. Une grosse. B*rdel de f*utre Dieu… Et autres injures en irlandais s’expriment sous son crâne. Qu’est-ce que… La panique commence à s’installer en lui quand tout à coup, quelque chose apparait dans son champ de vision et il se reprend. Instinctivement. L’air impassible, le regard glacial. Dès qu’il n’est pas dans son élément, Lorcán n’a que cette défense-là. Il peut cacher qui il est, ce qu’il est sous un masque illisible. Et c’est ce qu’il fait, instinctivement quand Eon lui attrape la main. L’irlandais repère immédiatement l’anneau identique à son doigt. Le même, l’annulaire, de la main gauche.

Faut croire que je suis vraiment bon au lit.

L’héritier arrache la main de celle de l’homme en face de lui et s’écarte, s’avance jusqu’à la fenêtre et pousse un peu les rideaux, comme pour se cacher du soleil ou de tout ce qui pourrait le voir de l’autre côté. Dos à la fenêtre, la tête repose contre la vitre. Le désespoir est tel qu’il doit vraiment se concentrer pour ne rien montrer. Il lui faut un peu de temps pour réfléchir à la situation. Bon. Une chose est claire, les deux bijoux ne sont pas arrivés là par magie. Ils ont vraiment commis la connerie du siècle. Mais c’est réparable. Il suffit d’aller voir le prêtre qui les a mariés, dire qu’ils étaient trop bourrés et non consentant et puis c’était bon, non ? Et l’anneau ? Trouver la boutique et demander le remboursement. Le Withman tend la main, paume vers le ciel, vers le Mathey.

- Donne-moi l’anneau. Je vais aller les rendre.

Il ne fait aucun doute que c’est lui qui a payé les alliances. Le Mathey n’a surement pas de quoi s’en acheter une de pacotille, alors de l’or, ce n’est même pas la peine d’y penser. Tout comme cette chambre, c’est une immense chambre qui doit surement couter les yeux de la tête, ce n’est pas l’étudiant devant lui qui a avancé les fonds.

- Je me charge des employés de l’hôtel et de là où on est allé. Vaut mieux qu’on nous voit pas ensemble. Rends-moi l’alliance. Je vais défaire ce qui a été fait.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

Donne-moi l’anneau ?! Il se prend pour qui celui-là, un anneau à ton doigt et monsieur te commande déjà, tu savais qu’il avait une réputation de cul coincé, mais à ce point là, non. Comme si un fils de riche pouvait t’ordonner quoique ce soit, même ta famille ne le peut pas, sauf peut-être ta soeur. Déjà que pendant qu’il se remettait de la nuit à essayer de te demander un café, tu avais déjà enfiler tout tes vêtements et que lui ne faisait que juger le fait que tu te trouves à Vegas tandis que tu habites Mathey house, il commençait mal, mais la te dire de lui redonner ce qui orne ton doigt, il rêve. Tu ne peux que lui rire en pleine gueule en te servant une seconde tasse de café, tu vas en avoir besoin si c'est pour avoir à faire avec cet énergumène qui préfère coller la fenêtre que de se trouver proche de toi.

Mon doigt, ma bague, désolé.

Tu sais ce qu’il veut faire, rembourser l’anneau qu’il pense surement avoir payer. Bon, il a peut-être raison, premièrement cet anneau n’est pas du tout ton style, trop pompeux et donc ce qui amène à la seconde raison, il doit coûter une fortune et tu as tendance à t’éloigner des choses qui coûtent cher. L’argent trop dépensé à tendance à emmener papa Zaïmis vers toi et tu veux pas qu’il rapplique pour une bague de mariage, l’horreur que cela serait, avec un homme, tu es mort en plus. Mais il y a cet élan de rébellion qui te prends les tripes face à lui, tu ne sais pas pourquoi, mais tu refuses d’abdiquer si facilement. Tu es damné, ce mec t'attire autant qu’il te rebute. Défaire ce qui a été fait, est-ce qu’il sait non seulement comment ? Tu ris à nouveau, lui lance un baiser à la volée et te dirige vers la porte d'entrée de la chambre, tout en enfilant ton sac en bandoulière et ta veste.

Tu sais, un mariage à Vegas, a 24h pour être annulé, suffit de retourner à la chapelle. Tu veux annuler, habille toi, je suis pas un mec patient.

Tu ouvres la porte, quittant la chambre, tu allais attendre dans le corridor cinq minutes pas plus, assez pour qu’il panique encore un peu et tu iras appeler l'ascenseur, il veut annuler, il a qu’à se bouger. Mais tu attends tout de même, vous êtes tout de même deux pris dans cette histoire, lui qui semble vouloir t'écarter du chemin, c’est mal te connaître. Merde vous vous connaissez même pas et vous êtes pris pour la vie ensemble. Beaucoup peuvent penser que tu prends la vie à la légère, mais le mariage poire toi est une promesse que tu ne peux défaire, alors même si cela est arrivé d’une soirée de beuverie, c’est arrivé, il devait bien y avoir une raison. Tu es là, pensif à jouer avec cet anneau entre tes doigts, tu le fais passé d,un doigt à l’autre, ce n’est peut-être pas dans tes choix, mais il est pas mal en fin de compte. Lorcan aussi à ton souvenir, la soirée avait été magique, vous avez ri, danser, parler et bu, beaucoup bu, comment est-ce que ça a fini ainsi, reste un mystère par contre.

Le temps commence à traîner, tu te décolles du mur sur lequel tu as élu domicile, tu as assez attendu après monsieur, tu es donc ton premier plan. Ascenseur et chapelle, tant pis pour lui.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

- Mon doigt, ma bague, désolé.

Q… Quoi ? Il… Lorcán est tellement surpris par la réponse qu’il ne peut retenir une expression d’étonnement brusque et profond. Il… Il ne veut pas lui rendre la bague ? Parce qu’il compte la garder ? Il veut afficher qu’il est marié ou quoi ? C’est pas comme une chevalière ou… Non ! L’irlandais fronce les sourcils. Ah ok, il joue à ça ? Très bien.

- Mon fric, ma bague.

Lui aussi, il peut faire chier. Certes, là, il n’a pas encore commencé. Mais à cet instant précis, Lorcán sait parfaitement que le Mathey n’a pas pas pu se payer, ou même leur payer cette chambre luxueuse et encore moins les anneaux d’or à leur doigt. Il va aller rendre les anneaux. L’argent, il s’en fout, mais au moins faire disparaitre ces choses beaucoup trop voyantes à son gout.

Tu sais, un mariage à Vegas, a 24h pour être annulé, suffit de retourner à la chapelle. Tu veux annuler, habille toi, je suis pas un mec patient.

Nan, mais… pour qui il se prend ? C’est pas un simple Mathey qui va dire à un Whitman ce qu’il doit faire. Tout ce que l’héritier retient, c’est qu’Éon se barre avec l’alliance encore à son doigt. Et bon sang que son petit c… est mangeable. NON ! NON, pas question de repenser à ça. Il a suffisamment eu l’occasion de le manger, ce postérieur. D’ailleurs, il n’a pas souvenir que quelque chose s’est mal passé. Au contraire, son corps semble se souvenir que des galipettes et du fait qu’il a vraiment pris son pied.

L’irlandais soupire maintenant qu’il est seul dans la chambre. Bon sang, il faut qu’il se dépèche de trouver un moyen d’annuler ce mariage à la c… Il regarde l’alliance à son doigt Déjà, il ne peut pas garder ça. Hors de question. Il retire l’alliance et la pose sur un meuble, juste à côté. Direction la douche. Il ne peut pas sortir sans prendre une douche, après leur nuit de folie, il a les muscles endoloris et une bonne douche brulante, ça lui ira très bien. Il s’engage dans la salle de bain et pendant qu’Éon attend presque impatiemment dans le couloir, Lorcán se délasse dans la douche. Ce n’est qu’après bien plus de 5 minutes qu’il en sort. Il retrouve les vêtements disséminés un peu partout et s’habille. Il remet en place la cravate, la veste, lisse les plis du revers de la main et tente d’arranger ses cheveux. Voilà, il est déjà plus présentable. En se dirigeant vers la sortie, il remarque de nouveau l’alliance. De nouveau, il soupire et la reprend. Pendant quelques minutes, il joue avec sans savoir vraiment quoi en faire avant de la glisser dans la poche de poitrine. Il vérifie qu’il a ses papiers et son porte-feuille avant de quitter la chambre, ne laissant rien derrière lui.

Personne n’est dans le couloir. Cela l’aurait étonné que Monsieur le Mathey l’ai attendu. De toutes manières, il ne comptait pas sur lui. Il se dirige vers l’ascenseur, jette un coup d’œil à son téléphone et envoie un message au pilote du jet privé pour lui dire de se tenir près à décoler. Il ne va pas vouloir rester ici. Il règle la question du mariage totalement absurde et il rentre à New York. Arrivé en bas, Lorcán marche jusqu’à la réception et demande à régler la note. Une fois fait, il prend la direction de la sortie et appelle un taxi. Qu’est-ce qu’il peut dire comme adresse ?

- Vous connaissez une chapelle où on peut se marier ? La plus proche d’ici. Je veux y aller.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Noël 2023, Las Vegas

La paroi de l'ascenseur te sert quelques minutes, la tête sur cette dernière ton dos tourner à la porte, tu prends le temps de trajet vers le lobby, pour fermer les yeux. Penser à cette nuit, quoique magistrale, tu ne comprend pas là où l’idée de vous marier à pu surgir et en devenir une bonne. Un mal de tête se pointe, une gueule de bois épique te tient rancune depuis que tu as ouvert les yeux dans ce lit, tu le regrettes un peu. Téléphone en poche, tu le sens vibrer avec excès, signe que ta fratrie à essayer de te rejoindre toute la nuit, ça aussi va falloir que tu y remédies, que tu leur expliques que tu as été un sale con, ça aussi te donne la migraine.

Tu passes au lobby, allant directement voir le concierge, si quelqu’un dans cet hôtel de luxe peut avoir l’information dont tu as besoin c’est bien lui. Il te sourit, te parle poliment, comme il le fait chaque fois que tu descends dans cet endroit, te donne l’adresse de la chapelle la plus proche et te félicite pour cette nouvelle. Puis tu passes au comptoir, règle la note, enfin une partie, la chambre coûte déjà un bras et une jambe, mais tu laisses le reste de la facture à ton nouveau mari, ne voulant pas dépasser ce qu’il croit savoir sur ta personne. Tu le vois sortir à son tour de la cabine de l’ascenseur, se diriger vers toi alors tu fuis, rapidement, il ne doit pas savoir que tu as les moyens de séjourné ici, que le staff connaît ton nom de famille, non, il ne doit pas savoir à qui, il sait marier.

Dehors, l’air chaud de la place finit par te réveiller, tu en profites pour héler un taxi et répondre au millier de message de la famille, le pire est sûrement ton père, il t’en veux, tu sais que tu vas le payer cher à ton retour. Même si les autres ont tout fait pour te couvrir, il n’a jamais vraiment cru à leur histoire. Ton taxi se gare enfin devant l’hôtel, ton taxi se fait aussi voler par celui qui porte la même bague que toi, alors tu entre dans ton taxi l’air de rien, donne l’adresse de la chapelle au chauffeur et souris au voleur de taxi.

Dis donc tu es pire qu’une fille. J’ai eu le temps de trouver l’information et répondre à mes messages. Juste comme ça, c’est mon taxi.

Tu lui souris avant de coller ta tête sur l’appuie juste derrière et de fermer les yeux, cette migraine qui refusait de te quitter. Le taxi roule, le chauffeur veut taper la discussion, tu l’ignores, tu es épuisé mentalement et physiquement, tu aurais bien besoin d’un autre café ou de la nourriture.