Outfits Comme chaque soir, Khaleesi descendit du métro à cinq rues avant l’immeuble d’où elle travaillait depuis moins d’un an. Ce n’était l’idéale pour cette brune qui devait circuler le soir en revenant. Entre cette partie de la grosse pomme jusqu’au Bronx. Pourtant, le petit restaurant qui l’employait avait été une bénédiction. Un emploi de plus lui permettant de mettre chaque sou de côté pour sa future rentrée universitaire. Nés dans un milieu défavorisé, tous les petits emplois ont leurs importances pour la jeune fille. Depuis quelques mois, elle arrivait à vingt heures précises aux pieds du  Le bernardin   où était située le restaurant français le plus prisé de l’ile de Manhattan. Entre leurs assiettes aux prix ridiculement chers et les réservations dont l’attente est plus longue que son bras, la demoiselle avait pu trouver son bonheur auprès de gens fortunés. Plutôt de leurs pourboires généreux lui permettant d’avancer vers son but précis. Bien que le restaurant soit dirigé par un homme d’affaires américain au goût vestimentaire douteux.
Oz’ ne pouvait pas dénier qu’il faisait preuve de prévision envers les employées féminines. Sa tenue cachée sous son épais manteau en était tristement l preuve. En arrivant au vestiaire de son travail, elle leva le nez vers sa collègue qui critiqua encore ses clients réguliers qui allaient venir ce soir. Tout ce qu’elle savait sur eux était ce que son ami lui avait récité. Le plus dégoutant était ses nombreuses maitresses qui l’accompagnaient. Une blonde et parfois une brune.  Khaleesi passa sa carte de pointage devant l’appareil et attendit que le voyant affiche son heure d’arriver pour rejoindre la salle. Ses talons noirs  claquants contre le marbre, elle observent au loin. Sa première table venait d’arriver. Plongeant la tête baisser dans son service, elle ne remarqua pas les minutes à défiler. C’était peut-être mieux ainsi. Depuis des semaines, le mauvais œil la suivait de près. Sa famille avait de la misère  à joindre les deux bouts, son grand-père se faisait de plus en plus faible et sa vie plus mouvementé. En déposant l’assiette d’une cliente, elle remarqua que son bleu autour du poignet n’était toujours pas estompé. L’incident date d’une semaine et demie à passer. Pourtant, la marque de l’inconnu dont le mot non lui était inconnu restait bien en place. Souriant à la dame, elle retourna derrière le comptoir cachant son poignet derrière son dos. Merde ! Elle avait boulier son bracelet pour le cacher. Soupirant entre ses lèvres. Accoter contre le comptoir près de la cuisine, elle cessa d’un coup de respirer. Ce soir, la porte venait de se faire ouvrir sur une belle blonde aux longues jambes. Sa poitrine généreuse presque surréelle bondissait à chaque pas. Cependant ce n’était pas ce qui intéressait la Turque. Car, la personne qui venait de faire son entrée avait été d’une aide précieuse. Il en pouvait être autrement. Son cœur sut tout de suite que c’était lui. Pourquoi venait-il ici ? À cet instant, elle aurait voulu se cacher. Prendre la taille de Poucette pour disparaitre sous le tapis. Pourquoi choisir cet établissement parmi tous ceux de New York ? D’accord de tout l’état, il était si souvent nommé et ses étoiles Michelin venaient mettre en évidence son choix. Malgré tout, Oz préférait nier et le maudire de l’intérieur. Il lui est impossible de compter le nombre de clients mécontents de ne pas pouvoir avoir une table. Chez  Le bernardin  il faut réserver si mois d’avance ou être une personne de la haute société. Et là, il ne s’agit pas d’être une célébrité quelconque. Il faut être un politicien, un homme d’affaires puissant ou venir d’une famille pouvant détruire ce lieu. Avalant sa salive, elle se cache derrière le barman. « Reste-là s’il vous plait. » Dit-elle en profitant qu’il n’y a pas grand monde au bar. Ce bel homme n’allait peut-être pas la reconnaitre ? Après tout, elle sa beauté est bien plus commune que la femme aux lèvres pulpeuses accrocher à son bras. Bon, il ne faut pas croire que l’Américaine est un laideron. Du haut de ses dix-huit ans, ses longs cheveux de la couleur du charbon, ses yeux aux iris d’un brun marron, ses longues jambes, sa taille fine et sa poitrine ni trop grosse ni trop petite. Il lui était impossible de se plaindre. Surtout que son corps, elle en est si fière. Assez pour qu’il devienne un atout dans son second emploi. D’autant que l’uniforme que le Franco-Américain avait choisi pour ses serveuses, jupe noire moulante, chemisier blanc au col plongeant et des escarpins de 5 pouces, mettait plutôt sa silhouette en valeur. Seulement, ce n’était pas pour plaire qu’elle se pavanait dans cette tenue provocatrice. Surtout qu’elle laisse place à l’imaginaire des esprits les plus pervertis. Une sueur froide glisse le long de sa colonne. L’état d’alerte se mise à retentir dans sa tête. « Pas à ma table…pas à ma table. » Dit-elle en marmonnant sous le rire moqueur de son collègue. « Désolé Khaleesi…mais. » Son doigt vient pointer le couple qui venait de prendre place à sa table. Grognant de mécontentement, elle s’assoit sur le sol. J’espère qu’il ne m’a pas remarqué… Je peux demandé à Hélène ne prendre ma table. La pensée lui traversa l’esprit, mais le prix du médicament de son grand-père aussi. Soupirant, elle se releva avec grâce. Ses mains nettoyèrent son fessier. « Fais chier » laissa-t-elle sortir contre ses lippes. Dans tous les habitants de New York, voilà que ce soir, il choisit ce resto et sa table. Avalant sa salive, elle avança en faisant claquer ses talons contre le sol. Sur le moment, Oz’ a eu l’envie de partir en courant et remettre sa démission. Ce qu’elle ne fit pas. Derrière elle, son collègue et une serveuse discutaient de sa réaction loufoque. Celle d’une tentative ratée de jouer à cache-cache. Prenant son bloc-notes en main, elle se dirigea vers ses clients, si originale, en regrettant de ne pas être malade. Ses lèvres viennent à s’étirer assez pour camoufler le malaise qui s’emparait de son corps. « Bonsoir, madame et monsieur. » Elle salua d’un signe la tête de la dame et regardait brièvement le Sud-Coréen. « Je m’appelle Khaleesi… » La femme l’interrompt en l’attrapant par le poignet. « Écoute, que tu t’appelles Jasmine ou Aladin, je m’en fiche. Tu nous apportes ta plus bonne bouteille ! On célèbre quelque chose ce soir ! » Son visage se crispa sur la surprise et la douleur. Ses ongles parfaitement manucurés viennent doucement serrer la chair de la petite. « Mon COPAIN n’aime pas les petites idiotes, va faire ton travail pendant qu’on regarde le menu. » Se libérant de son emprise. Khaleesi n’a pu retenir son regard sur le visage du bel homme. Voilà le genre de femme qu’il aime. Les idiotes de princesse se croyant les reines. Son avant-bras vient s’appuyer entre sa poitrine et elle protège l’autre de la même manière. « Oui, madame. Désolé du dérangement… Je reviens dans quelques minutes. » La main de la cliente se leva pour balayer l’air. Rangeant son carnet, la brune marcha rapidement vers le bar en retenant ses larmes. Cette conasse venait de lui faire mal et la colère tournoyait dans la serveuse. Prenant quelques instants, elle passe rapidement dans la cave à vin pour retourner à sa table. « Voici l’une de nos meilleures bouteilles, il s’agit d’un Château d’Yquem de 2010. J’espère que vous… » La blonde poussa son vin pour se faire servir, provoquant l’Asiatique du regard. « Voulez-vous attendre un peu avant de commander. » L’idiote aux cheveux lui lance un regard de dégout avant de regarder son amant. Khaleesi se sentit de trop. Son regard vient rejoindre celui de l’homme. Plongeant ses prunelles dans les siens. Le rouge colore ses joues quand une petite toux vient la ramener sur terre. La blonde mordille sa lèvre. « Voulez-vous commander monsieur ? » Demanda telle de nouveau.

 Outfits Dans ce monde, nous avons les bons et les méchants pourtant ceux pris aux centres de ses deux regroupements viennent à se sentir oppressés. Comme à cet instant. La petite n’était plus à l’aise dans ses souliers trop haut. En instant, l’homme se tenant près d’elle vient de perdre l’image du chevalier. Cette attitude n’avait rien de celle qu’elle avait pu apercevoir auparavant. Certes, la violence avait été présente, mais il n’en était pas moindre que sur ses lèvres , la politesse ne l’avait pas quitté dans leurs échanges. Tandis qu’un scénario bien coloré se déroule devant elle. Khaleesi examina sa compagne avec un air intriguée. Est-ce vraiment cela que les hommes aiment avoir à leurs bras ? Ce drôle de personnage tiré d’une série b ? Sa longue tignasse blonde trop lisse, sa racine brune naissante, ses cils ressemblants à des ailes de papillons. La demoiselle avait toute de la Barbie superficielle et pourtant son corps en disait autrement. Sa poitrine très généreuse attirait les regards des hommes d’affaires à la table à côté. L’un d’entre eux ne pouvait pas détourner la tête ni même laisser sa langue à l’intérieur de sa bouche. Venant la glisser contre sa lippe du bas. La petite frissonnait à l’idée que sa cliente devenait un morceau de viande. Malgré qu’elle ne devrait avoir aucune pitié avec son comportement de fausse reine. Surtout avec son attitude grotesque dont elle faisait preuve avec la Turque. Il n’a pas fallu longtemps pour partir et revenir avec une bouteille à la main. Ce qui ne semblait toujours pas plaire à sa dame. « Le repas du chef ? Excellent choix ! » Son sourire se glissa sur les lèvres. Elle sentit alors ce regard. Par curiosité, elle hésita et l’observa du coin de l’œil. Prise entre la gêne de l’admirer. Il semblait plus âgé de quelques années. Il n’avait rien de ses clients habituels. Elle admirait ses tatouages, ses longs doigts dont les bagues, les costumes, cette chemise loin d’être celle d’un homme puissant. Elle laissait apercevoir la naissance de son torse. À cet instant, Khaleesi retrouva ses esprits. Le rouge lui colore encore plus le visage. Lui apportant une teinte à cette peau de couleur miel. Ses prunelles ne quittèrent pas ce sourire qui se dessina sur son visage. Incapable de le quitter du regard hypnotisé par cet être suave. Une impression étrange lui traversa l’esprit. Son ventre se serra et sa main vient prendre le menu en frôlant ses doigts. « Je vous reviens avec cela sous peau. Mon collègue vous apportera du pain fraîchement sorti du four avec une variété de beurre. Merci de votre patience. » En pivotant pour rejoindre la cuisine, son cœur tambourine dans sa poitrine. Qu’est-ce qui se passe dans sa tête…

 Outfits Sous ses yeux remplis de curiosités, la jeune femme pouvait se réjouir de cette simplicité. Cette prise de conscience que l’homme qui était venu lui tendre une main aidante ne reconnaissait pas sa personne. Une espérance ? Ou plutôt un soulagement ? Bien que ses souvenirs se remémorent, la courbe de ses lèvres, dont l’alcool, la poussait à vouloir goûter les siennes. Sauf qu’elle n’avait eu aucune force de lui voler un chaste baiser. Sautillant intérieur qu’il ne pouvait se rappeler de son visage, Khaleesi prit cette situation à son avantage pour repousser l’état de stresse qui savait si emparer de son corps quelques minutes plutôt. Sa tête lui disait de faire attention. Non ! Ce n'est pas cet homme venant provoquer une sensation dans le bas ventre de la serveuse, mais plutôt, de cette Barbie bon marché qui l’accompagne qu'elle doit craindre. Bien sûr qui lui serait impossible de quitter son rôle. Après tout, il lui est facile de choisir entre un travail et une drague déplacée et injustifiée. Ses doigts frôlent ceux de son client. Ce bref contacte, la perturbe intérieurement. Un bom, bom qui ne cesse de s’accélérer alors qu’elle fit claquer ses talons plus fort sur le parquet du restaurant. La honte se glissa en elle. Son dos se plaque contre le mur une fois la commande donnée. La paume de sa main vient se déposer sur sa poitrine pour ressentir ce battement. Ce simple geste suffit pour alarmer l’une de ses collèges. La même amie qui l’avait abandonné au bar pour faire profiter de l’instant présent, soit écarter les cuisses avec un inconnu. Bien sûr que Khaleesi lui avait parlé de cette histoire. Ce ne fut guère étonnant pour sa camarade d’entendre que l’homme haut loin est celui l’ayant sou couru. Mais qui avait hanté pendant une semaine ses rêves. Des rêveries qui avaient rendu sa culotte moite. Son souffle chaud caresse ses lèvres légèrement colorées dont la rose peau. Elle essaie de se calmer. Entre la colère, la frustration et l’envie de glisser ses doigts dans la crinière de la blonde pour forcer sa tête à rencontrer la table, Khal se perdait. Perdu dans des émotions qui la troublent. Ce n’est pas rien de romantique. Sauf qui lui était impossible de comprendre pourquoi les hommes préfèrent ce genre de femme. Elles sont des princesses. Non des femmes croyant que la classe ouvrière n’apporte rien de bon à la société. Voir des partisans de Trump. Sortant de ses pensées par le propriétaire, la jeune femme apporte les assiettes et le chef cuisinier vient avec la demoiselle. « Nous sommes désolés de l’attente. » En déposant les plats devant eux, le chef se présenta en expliquant l’entrée. La Turque entendit le grognement de la cliente qui ne se gêna pas pour glisser son talon aiguille dans la peau dénudée du pied de la petite. Son visage se crispa et son visage se plissa. Le chef toussa pour la ramener et lui dire de s’éloigner pour aller chercher une nouvelle bouteille de vin offerte par la maison. « Oui, monsieur. J’espère que vos plats vous plairont. » Elle s’écarte et quitte vers l’arrière-boutique. S’arrêtant dans le couloir menant vers les toilettes. S’endossant contre le mur. Son pied glisse hors de l’escarpin. S’accroupissant, le bout de ses doigts vient masser la peau bleutée. « Sale chienne… Plus jalouse, tu meurs. » Jura-t-elle dans le vide profitant d’être seule pour insulter la bimbo du Dollarama.