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{  “ -  La créativité est-elle indissociable de l'esprit de compétition ? ”
feat  Pierre Joliot }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Elias Sterling

Brooklyn. Le pont de Williamsburng. Baptisé le Williamsburng Bridge. L’un des premiers grand ponts suspendu dans le monde jusqu’à que d’autres le surpasse. Et de loin. Ce genre d’endroit d’habitude tu n’y trainais jamais. Non pas parce que tu ne le trouvais pas intéressant. Tu n’avais jamais été mordu d’histoire ou d’architecture mais tu savais reconnaitre qu’une chose était belle. Le pont c’était le cas. Juste tu ne trouvais pas d’intérêt à venir te promener dans ce genre d’endroits. Une des raisons étaient sans doute celle que tu avais le vertige. Pas pour rien que tu détestais également l’avion. La perte de contrôle et tout ça, ce n’était clairement pas ta came. Et lui le savait. Tu te passas une main dans tes cheveux beaucoup trop longs à ton goût. Tu étais sur qu’il avait fait exprès de te faire venir ici. Car il savait tes points faibles. Et que depuis votre naissance ou du moins depuis que vous habitez sur le même toit, tout n’était qu’une compétition à vos yeux. Car c’était ça votre relation. A ton frère Elias et à toi-même. Enfin demi-frère vu que personne n’avait de liens du sang avec les autres membres de la famille. Tu ne te rappelais plus comment ça avait commencé. Et de qui avait commencé cette compétition. Mais tout prétexte était bon à comparer à l’autre. A montrer qui était le plus fort. Si au début c’était amusant c’était vite devenu une addiction. Selon Ava, c’était puérile. Mais tu t’en fichais. Elias s’en fichait. Tu avais toujours eu cette compétition entre vous. Cette malsaine jalousie qui voulait être le meilleur fils de la famille. Enfin jusqu’à que tu entendes une conversation qui te disait qu’ils n’étaient pas tes parents biologiques. Ton monde s’était abattu ce jour-là. Et d’une certaine façon ce lien avec ton frère t’avait maintenu à la surface de l’eau. Car c’était devenu une habitude. Une de celle qui rassure. Une de celle qui anime ton corps. Et tu avais toujours aimé cette adrénaline la. Même si vous étiez adulte maintenant cela restait toujours ainsi. Vous avez connu que ça du coup c’était normal que vous continuez à agir de la sorte. Comme si vous ne voulez pas grandir comme Peter Pan. D’une certaine façon. Un sourire traversa tes lèvres alors que tu relevas la tête sur le pont. Il t’avait donné rendez-vous ici pour je-ne-sais-quel-raison. Elias avait toujours des idées farfelues dans la tête. C’était ça votre truc. Chacun son tour vous donnez votre défis. La dernière fois c’était ton tour. De qui serais le plus rapide pour lire un dictionnaire type Larousse. Que tu avais gagné. Ouai à force d’années de compétition, c’était dur de trouver de nouveaux défis mais vous en trouvez toujours. Car sans ça, tu ne savais pas comment agir avec ton petit frère. Et c’était bien le problème. Enfin jusqu’à que tes pieds frôlèrent le pont. Ton problème actuel était plus grand. Celui de ne pas regarder en bas. Et oublier où tu étais. Tu pianotas sur ton téléphone portable pour demander où il était passé avant de le ranger au fond de ta poche. Un léger vent avait pris possession de New York et l’écharpe que tu avais enroulée autour de ton cou te soulageait. Tu avais toujours été quelqu’un de frileux. Encore plus pendant ses périodes la. Les autres personnes qui marchaient tranquillement sur le pont savouraient l’instant présent. Se photographiait avec les immeubles de Brooklyn derrière eux. Pas toi. Tu attendais juste qu’Elias se bouge le cul. Sinon tu partirais d’ici en estimant avoir gagné vos défis. Et ça t'arrangeais vraiment. Participer c'était cool. Gagner encore mieux.

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C’est devenu une habitude. Une sale manie. Celle que tu ne peux plus t’en passer de par l’adrénaline qu’elle te procure. Au départ, défier ton frère était amusant. Un jeu parmi tant d’autres. Mais à force de vous challenger, ce simple jeu est devenu plus important, plus conséquent. Cela définit carrément votre relation déjà assez étrange. Il ne t’a pas accueilli les bras ouverts, Elio. Dès ton arrivée, il a vu en toi un rival. Un ennemi à abattre. Il était le seul garçon des Sterling. Quand tu es venu, sa place de petit prodige, de petit gâté a éclaté en milles morceaux. Il t’avait pas aimé et tu en es conscient. Toi, ce n’est pas forcément la même chose. T’avais du mal à trouver ta place parmi les nouveaux membres de ta famille. Tu ne savais pas comment agir avec Claudia. Tu ne savais pas comment te comporter en présence de Julia et d’Eric. Mais avec Elio … avec lui, c’était facile. Vos rapports étaient écrits dès le début de votre relation ; vous êtes des compétiteurs. Tu te rends compte que cela t’a énormément aidé à t’épanouir et à avoir un semblant de confiance en toi. Gagner, t’aide à avoir un sens à ton existence chaotique. Perdre ne fait que te booster davantage pour ne pas lui laisser le loisir de se déclarer gagnant lors du prochain défi.

C’est dans ce but, futile aux yeux de votre fratrie, que tu lui as donné rendez-vous sur le Williamsburg Bridge. Un des ponts les plus impressionnants de l’Amérique. Faut dire que tous les coups sont permis et quand l’idée a germé dans ton esprit, tu as grandement souris. Oh tu connais les faiblesses de ton frère tout comme il connaît les tiennes. Tu sais très bien à quel point il a le vertige, à quel point il déteste les avions et les ponts. C’est fourbe, tu sais mais lui non plus n’hésite pas à appuyer là où ça fait mal. ça fait partie des règles ; il n'y en a pas, justement. Ton téléphone vibre et tu ne le regardes pas. Tu connais déjà le destinateur. Il est à quelques mètres de toi. Tu as fait exprès, hein Elias de ne pas te manifester directement. Tu attends au loin, qu’il ait encore plus mal pour mieux gagner. Quand tu estimes que le moment est venu, tu t’approches doucement, un sac de sport contre ton épaule. Tu sautes sur lui. “ Bouh ! J’t’ai fait attendre mon chou ? ” Ca se voit. Ça se lit sur ton visage que c’était fait exprès. Que tu t’es bien amusé du spectacle qu’il t’avait offert. Il ne se sent pas bien et ça t’amuse. “ Tu vas bien ? ” Tu connais déjà la réponse mais tu poses la question juste pour le narguer. “ C’est quoi ta pointure déjà ? Regarde. ” Tu poses le sac par terre pour l’ouvrir et dévoiler des … chaussures à talons. Oui, des chaussures à talons. L’instrument de votre défi du jour. “ Tu saisis un peu ? On va faire la course. On va faire tout le pont avec ces talons. ” Oui ça te réjouis déjà de le voir se casser la gueule avec ses talons. Toi, tu t’es exercé n’étant pas fan de déguisement. Mais tu as fait l’effort pour bien savourer la victoire.

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S’il ne se pointait pas dans les prochaines cinq minutes, tu partirais en lui balançant à la gueule qu’il avait gagnée car il ne serait pas venu à son propre défi. Oui. Tu étais comme ça. Non mauvais perdant mais quelque peu impatient. Encore plus quand l’endroit en question était un endroit que tu ne mettais jamais les miens. La peur du vide. C’était une de tes faiblesses et tu savais que ton frère avait fait exprès de te faire venir ici. C’était ça le but. Tous les coups étaient permis. Toi tu n’étais pas gêné pour user d’une de ses faiblesses dans ton précèdent challenge alors forcément Elias usait de la même stratégie. Faire peur à son adversaire. Comme à cet instant quand tu sentais quelqu’un te sauter dessus. Tu sursautas et en guise de salutation tu adressas à ton frère un regard noir. Tu le voyais dans son regard qu’il avait usé de ta patience et aimait ce qu’il voyait. Et il en rajouta en te demandant comme tu allais. « A ton avis crétin ? » Tu croisas les bras pour lui faire comprendre que plus vite le challenge sera effectué, plus vite tu partiras d’ici. Tu ne savais pas ce qu’il t’avait concocté. Car depuis des années vous en faites alors forcément le stock des idées étaient moins importantes. Mais vous trouverez toujours. Même des petits défis. Car ne pas en avoir c’était impossible. Vous vivez que pour ça tous les deux. Ne pas en avoir signifiait ne pas se voir. Et malgré cette compétition que tu avais acquise depuis son entrée dans ta famille, tu ne pouvais pas t’en passer. Tu appréciais Elias. Ton con de demi-frère comme tu aimais l’appeler. Et ce genre de défis te faisait aussi oublier ta vie qui partait en cacahuètes. Tu posas un regard sur le plus jeune de la famille Sterling et lever les sourcils quand il te demanda ta pointure. Avant que tu ne lui donne sa réponse, tu le voyais déjà sortir des chaussures. A talon haut. Sinon ça ne sera pas drôle. Et vu le regard qu’il te lança, tu voyais déjà où il voulait en venir. « T’es sérieux ? » Faire une course en talon haut sur le pont de Brooklyn. C’était ça son idée du siècle ? « T’es timbré, prendre de l’âge ne te réussi vraiment pas. » Tu secouas la tête faisant flotter tes cheveux qui étaient bien trop long à ton goût. Tu devais vraiment penser à aller prendre rendez-vous chez ton coiffeur. Quand tu auras le temps. Tu poussas un soupire en te pinçant l’arrêt du nez. « Bon allez, donne moi ça. » Tu lui attrapais sans demander son reste, la paire de talons qui t’était prévu. Tu leur lançais un regard noir comme si grâce à ton regard elles allaient fondre sous tes yeux. Comme l’aurait fait Superman. Mais ça ne faisait rien. Tu n’étais pas un super héros Elio. Et elles n’attendaient qu’une chose que tu les portes. Tu te baissas pour enlever les lacets qui protégeaient tes baskets de tes pieds. « Plus vite, je gagne cette course car je vais la gagner tu verras, plus vite je retournerais à mes occupations. » A savoir t’éloigner à max du cabinet d’avocat où tu avais avoué tes secrets les plus intimes à ton boss. Un film te fera du bien. Les chaussures enlevé, tu regardas une dernière fois les chaussures à talons. « Tu les a piqué à qui ? Certainement pas à Ava vu qu’elle ne fait pas cette pointure et qu’elle te tuerait de lui avoir volé ses affaires. » Ni à ton autre sœur. Il avait du les acheter pour l’occasion ou les emprunter à tu-ne-sais-qui. Tu voyais déjà Elias les acheter dans une boutique de chaussures et ça te faisait sourire. La vendeuse avait du le juger et ça te faisait marrer.

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Ah comme c’est agréable de le voir souffrir sur ce pont. Son visage, de porcelaine, est d’autant plus livide. Encore plus blanc que d’habitude. Tu connais la raison. Ton frère a le vertige et aussi loin que tu t’en rappelles, il l’a toujours eu. Tu te rappelles la première fois où tu l’as su. Vos parents vous ont emmené dans un parc d’attraction. Si toi et le reste de la fratrie avaient sauté dans les grandes animations notamment les montages russes, Elio lui, est resté tout près de Julia et d’Eric, à manger une glace. Il refusait de prendre part à l’amusement, disant que cela le rendrait mal. Alors tu l’as compris ; ce gamin a lui aussi une faiblesse. Il n’était pas invincible comme tu l’avais imaginé. Maintenant que t’y penses, malgré l’amour que tu lui témoignes, tu as toujours été jaloux de lui. Il n’a pas grandi dans une famille dysfonctionnelle comme la tienne. Il n’a pas vécu l’horreur que toi tu as vécu. Il a toujours eu Julia pour lui panser ses blessures aux genoux et Eric pour lui apprendre le vélo. Toi, tu n’as pas eu tout cela. Toi, la maison familiale était une terreur. Tu n’avais jamais appris à faire du vélo par contre tu savais comment faire pour nettoyer une grande baraque et comment satisfaire un homme. A un âge si bas. Elio ignore ce qui t’étais arrivé tout comme votre autre soeur. Vos parents avaient juste mentionné que vous n’étiez pas heureux avec votre père évitant ainsi les détails sordides. Et tu préfères ça. Tu as horreur de voir de la pitié sur les visages d’autrui alors voir cela sur les faciès de ta soeur et ton frangin … Non. Tu refuses. Tu aimes vos rapports actuels aussi tordus soient-ils. Pour toi, ces challenges forment une équilibre. C’est ton échappatoire et ton moment de détente. Certes, parfois les défis sont saugrenus comme la dernière fois où il t’a demandé de lire un dictionnaire. Tu n’avais pas le temps. T’étais si occupé dans ton travail et il a utilisé ton emploi du temps chargé pour gagner. Tu feras la même chose. Tu le sortiras de sa zone de confort comme vous le faites inlassablement.

A sa réponse, tu pousses un rire. Un rire sincère et amusé. Rien de mieux que de courir avec des talons après une longue journée éprouvante ? Si certaines personnes auraient préféré se retrouver autour d’un verre pour décompresser, vous, ce n’est nullement votre délire. Pour vous relaxer, vous vous adonnez à des défis. Etrange peut-être mais salvateur à vos yeux. “ J’ai toujours été timbré, faut dire que j’ai eu un bon modèle. ” Ton modèle c’est lui. Il est tout autant aliéné que toi. Tu lui donnes les talons et tu enfiles les tiens. Les chaussures sont noires, genre bottines avec des talons extrêmement hauts. Des novices ne pourront pas marcher avec, tu le sais. Tu es tombé à plusieurs reprises quand tu les avais essayé la première fois. C’était comique, exténuant mais tu as pu dompter la bête. “ Parce que tu penses que tu vas gagner ? Tu prends tes rêves pour des réalités, imbécile. ” Et c’est reparti pour un nouveau rire, toujours aussi moqueur, du genre qui tape sur les nerfs. Tu glisses tes chaussures confortables dans ton sac que tu portes en bandoulière et tu hausses les épaules face à la question de ton frère. “ Je les ai piqué à une amie drag-queen. T’as pas intérêt à les casser. ” Peut-il marcher convenablement avec ? Tu ne sais pas, tu vas le savoir dans quelques minutes. En attendant, tu lèves la tête pour instaurer tes règles. “ Bon. On va courir jusqu’à l’autre bout du pont. Pas l’droit d’s’accrocher à quoi que ce soit. Pas l’droit d’faire du stop ou je-ne-sais-quoi d’autre. On en a pour deux kilomètres j’crois. ” Tu poses tes mains sur tes hanches et à ce moment précis, une voiture passer à côté de vue, la musique à fond et les deux hommes derrière sortent leur tête. “ Heeeeeey les pédés ! Vous jouez les meufs ?” Même si la voiture passe en flèche, tu as le temps de crier à ton tour. “ Les pédés t’emmerdent connard ! ” Bon, c’était à prévoir. Deux hommes en talons aiguilles sur le pont en pleine soirée … ça a des représailles. Et bientôt d'autres voitures ralentissent un peu pour voir ce qui se trame. Toi, les moqueries tu t’en fous. Depuis ton coming out, il y a eu ce genre de remarques et il y en aura toujours tant qu’il y a des cons dans ce monde. “ Alors t’es prêt mon chou ? ” Tu prends une pose extrêmement féminine et tu manipules même ta voix pour la rendre aiguë. Faut bien jouer le jeu jusqu’au bout non ?

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Des chaussures à talons. Des importants talons sinon ça ne serait pas marrant. C’est le défi que te lança ton imbécile de frère. Et on pouvait dire qu’il était très fier de son petit effet vu le regard pétillant qu’il abordait. « Je prend ça pour un compliment crétin ! »  Ouai l’amour vache. Ça avait toujours été votre truc. Votre marque de fabrique. Ce sentiment de devoir être plus fort que l’autre. Non par pure jalousie ou se montrer plus fort que l’autre. Non. C’était par envie. Par plaisir. Pour souder vos liens. Ca avait toujours été comme ça. Et ça arrivait souvent que ce genre de défi finisse avec des blessures. Ou pire derrière les barreaux pour une nuit. Oui. Vous avez été loin avec Elias. Très loin. Mais ça ne vous empêchait pas d’arrêter. Cette idée ne t’avait jamais traversé l’esprit. Car ne plus en faire signifiait ne plus parler à ton frère. Oui c’était bête. Il y avait dans des familles où juste la communication suffisait pour une relation. Mais vous deux ça ne marchaient pas. Vous avez bien essayé pourtant. Comme de faire ce que font les gens normaux et civilisés. Mais ça n’avait pas marché. Ça n’avait pas duré. Et vous avez pris ça comme un nouveau défi. Bien évidement. « Ton amie n’aurait pas du prendre ce risque la. Si un talon pète, ne compte pas sur moi pour lui en racheter une paire. Je n’imagine même pas le prix vu la taille du machin. »  Machin que tu avais dans une main. C’était gigantesque. Et tu respectais ceux qui en portaient. Toi jamais tu pourrais en porter. Ce qui forcément ton frère le savait pertinemment. Jouer sur les points faibles c’était malin. Rusé. Parfait. Et tu étais dans la merde. Et il le savait très bien. Mais tu devais être fort. Abandonné ? Ce n’était clairement pas dans tes projets. Si tu perdrais, tu le ferais dignement.  Essayer c’est déjà réussir non ?  Tu soupiras et te baissa pour défaire tes baskets et commença à mettre une chaussure à ton pied. A ce moment une voiture fila et vous insula. Ton frère ne loupa pas une miette pour leur répondre. Toi tu ne trouvas pas l’intérêt de le faire. Tu n’aimais pas les embrouilles. Et puis l’ignorance c’était la meilleure réponse qu’on pouvait donner à des imbéciles non ? Ce que tu ne faisais pas à ton frère. Même si tu le traitais d’imbécile, Elias était intelligent. Trop. Faisant la fierté de la famille. Tu arrivas à enfiler la première chaussure et la suivante peu de temps après. Tu étais toujours accroupis et leva ta tête quand ton frère te demanda si tu étais prêt. Lui il était debout. Les mains sur les hanches. Comme s’il avait fait ça toute sa vie. Bien évidement il avait du s’entrainer avant de te lancer ce défi. C’était logique. « Tricher c’est vraiment ta marque de fabrique non ? »  Bon. Tu ne disais rien car forcément tu aurais agis de la même façon si tu avais eu cette idée qui aurait traversé ton esprit. Ouai. Tu gagnais du temps. Clairement. Tu le savais. Il le savait. « Bon quand il faut il y aller.. »  Tu élanças ton corps pour te mettre debout. Avec ses chaussures, tu avais l’impression de faire concurrence à un joueur de basket.  Et ça pourrait limite te donner le vertige. Vertige que tu avais déjà sur ce pont bien évidement. Tu adressas un regard noir à ton frère. « Prépare une visite aux urgences si ce n’est pas déjà fait. »  Car tu le sentais arriver. Gros comme une maison. Que courir avec ce genre de truc aux pieds allaient forcément mal se terminer. Du type avoir une entorse. Mais hors de question de reculer. De faire machine arrière. Tu te cambras pour te mettre dans la posture d’un coureur. « A 3 d’accord ? »  Tu portas un regard sur le pont au loin. Pensez que tu marchais avec des baskets et surtout que ce n’était pas un pont où tu marchais. « Un ! Deux ! »  Et tu t’élanças sans dire le mot trois. Typique. Prévisible. Et forcément les premiers pas furent catastrophiques mais tu arrivas à garder ton équilibre. Pour le moment. Pour les premiers mètres. Avant que tu t’éclates au sol. Prévisible.

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Élaborer ces petits défis t’a au moins permis de mieux connaître ton frère. Ses goûts, ses aversions ainsi que ses petites piques qui se veulent cinglantes. Tu en es immunisé, tout comme il l’est des tiennes. Alors quand il te prévient de la possibilité de casser les talons, tu bouges la tête comme si tu l’avais anticipé. Comme s’il ne disait que des “blablas” inutiles. “ J’ai tout prévu, j’suis pas novice comme certains. ” Certains, il en fait partie. Et il le sait. C’est votre marque de fabrique, ces taquineries qui, heureusement, ne vont jamais trop loin. Tu ne te rappelles pas une seule fois où tu l’as blessé, verbalement du moins. Il y a des limites que tu respectes. Parler de vos familles biologiques par exemple, en fait partie. Par contre tout le reste est autorisé. Comme le challenger sur un terrain qui lui est totalement inconnu. Comme te lancer un défi quand tu n'as clairement pas le temps de le relever. A chaque fois, vos parents désapprouvent car votre petit cirque vous a emmené une fois aux urgences. Votre réaction ? Vous avez tellement rigolé malgré la douleur. Courir avec des talons hauts comme des montagnes … oui il y a des risques d’entorse. Mais c’est ce qui est amusant non ? Vous poussez dans vos retranchements et sortir de votre zone de confort. Tricheur. Bien sûr que tu l’es vu que tu as appris à marcher avec ces trucs. Ton ami drag queen t’a montré l’astuce après que tu t’es cassé la gueule maintes fois lors des essayages. Tu hausses alors les épaules, tu n’essaies même pas de démentir. Pourquoi donc ? C’est la vérité et tu l’assumes. Après lui avoir expliqué les règles que tu as instauré vu qu’il s’agit de ton défi, tu lèves les yeux au ciel quand il évoque les urgences. “ Parle pas de malheur crétin. Mais tu veux abandonner … ” Tu ne termines pas ta phrase ; s’il veut abandonner il le peut. Toutefois, tu seras déclaré vainqueur, logique. Seulement, il se met en position et cela fait naître un petit sourire sur tes lèvres. Tu le connais si bien, tu sais qu’il n’abandonnera jamais. Tu l’imites alors, prêt à compter à … 2. Oui, ses fourberies, tu les connais par coeur. Vous vous lancez déjà, toi, tu prends un peu d’avance sur lui et quand il s’écroule par terre, tu ne te fais pas prier pour rire aux éclats. Le pointant du doigt dans un geste clairement moqueur. “ Déjà ? T’es con tu … ” C’est à ton tour de perdre l’équilibre. Tu essaies tant bien que mal d’éviter une chute mais trop tard, tes fesses touchent déjà le sol. Et ça fait mal. Ces machins sont trop hauts. Tu respectes sincèrement les personnes qui arrivent à marcher avec, tout en étant élégant.es et droit.es. Toi, malgré les heures passées à les dompter, des accidents arrivent toujours. Tu te mets tout de même debout. Elio te devance un peu, il a sûrement profité de ta chute. Rapidement mais sûrement, tu le rattrapes tout en sortant ton téléphone de ta poche pour filmer ce moment historique. “ Hé p’tit con, dis coucou ! ” Tu braques la caméra vers lui, passablement éclairé par les lumières. Ce que tu cherches à faire à part immortaliser votre course ? Le déconcentrer pour qu’il s’écrase une fois de plus par terre.

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crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Elias Sterling

Si pour certains tricher était mal pour d’autre c’était devenu quelque chose d’habituel. Comme c’était le cas pour ton frère Elias. Ce qui était aussi ton cas. Tu savais qu’il avait joué sur tes points faibles ce que tu aurais totalement fait si ça avait été à toi de lancer le pari. Et qu’il était bien préparer. La seule solution pour toi de gagner, car il était hors de question pour toi de perdre, ça avait été de gratter quelques secondes. Tu t’étais lancé avant lui, coincé dans cette paire de talon haut et tu t’étais élancer sur le pont. Et tu avais vite rencontré son sol. L’éclat de rire d’Elias te le fit encore plus réaliser alors que tu passais une main sur tes fesses en pestant. Contre ton frère et ses idées à la con. Contre toi qui n’acceptait pas d’abandonner. Et d’être content n’avoir que quelques égratignures. Ton frère ne te manquait pas de te narguer avant qu’il ne rejoigne lui aussi la dureté du sol. Qui te provoqua ton hilarité et te fit te remettre debout. « Qu’est ce que tu disais débile ? » Tu avais profité de sa chute pour gagner du terrain. Si déjà tu étais haut, tu avais l’impression d’être immense avec ses chaussures aux pieds. Tu essayas de garder ton équilibre. Malgré toi, tu avanças et tu te disais même que tu avais compris le truc. Tellement que tu passas devant ton frère de quelques mètres bien vite rattraper par ce dernier. Tu tournas la tête quand il te demandait de te faire coucou et par réflexe tu tournas la tête dans sa direction. Tu levas ton majeur en sa direction quand tu le voyais armé de son téléphone avant que l’équilibre se manifeste de nouveau à toi. Te faisant rencontrer une nouvelle fois le sol. Le but recherché par Elias. Tu le fusillais du regard. « Si j’étais toi, je prendrai mes jambes à mon cou car si je t’attrape, je ne donnerai pas cher de ta peau ! » Tu savais qu’il serait du genre à montrer la vidéo à la famille. Ou même la balancer à ton groupe d’amis ou la ressortir dans un moment où tu ne voudrais pas que ça sort. Genre devant ton chef par exemple. Il serait bien le genre à faire ça, ce fumier. Il te fallait cette vidéo. Tu te relevas avec une grimace. Tu étais sur que cette histoire allait déjà finir avec plein de bleus sur le corps. Mais tant pis c’était le risque pour gagner cette course. Pour lui attraper son téléphone et tant pis s’il tomberait dans sa chute. Ce n’était pas ton problème. Tu t’élanças à sa poursuite tant bien que mal. Sans trop savoir pourquoi tu arrivas près de lui et tu tendis une main pour le choper à l’épaule. « Passe moi ton téléphone ! » La seule chose que tu avais oubliée dans l’histoire était les talons hauts perchés que tu portais. Si d’une main tu arrivais à empoigné ton frère, ton corps lui faisait le reste. Il tomba directement sur celui d’Elias. Vous faisant tomber tous les deux sur le pont. Toi sur son corps. « Supprime cette vidéo sinon tu finis écraser par mon corps. » Hors de question pour toi de te relever tant qu’il ne supprimait pas devant toi cette fichu vidéo. Tu savais être têtu. Lui aussi. Et vous étiez comme deux cons allongés sur le pont avec des talons aux pieds. Avec du passage autour de vous. Et même ça, c’était le cadet de tes soucis finalement. Tout ce qui comptait était cette vidéo.

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Ça se passe exactement comme prévu. Dès le premier essai, Elio tombe par terre. Tu as bien évidemment, une réaction “normale” ; tu ris de lui. C’est triste à dire mais ça a toujours été ainsi. Dès qu’une personne tombe, on rit d’elle. Les différentes vidéos circulant sur internet, accompagnées pour la majorité de smiley témoignant un fou rire en sont les preuves. Toi, ça n’a jamais été ta tasse de thé. Tu ne rigoles pas des malheurs des autres. Cependant, Elio c’est différent. Tant qu’il ne se blesse pas réellement, tu continueras sur ta lancée et tu te moqueras de lui, telles sont les règles de vos défis. Ce que tu n’as pas prévu, c'est ta propre chute. Et ça fait mal. Tu te frottes énergiquement le haut des fesses non sans grimacer. Ton frère ne t’offre pas de cadeau. “ Ta gueule ” L’amour vache. Tu te rappelles pas un jour où vous avez eu un rapport ordinaire avec Elio. Vos discussions se limitent à des insultes de ce genre, exaspérant, en effet. Et tu es exaspérant en le filmant dans sa course, geste qu’il n’apprécie guère. Il annonce les représailles d’une telle action ; s’il te rattrape, tu ne seras pas épargné. Ce que tu fais ? Tu accélères ta course, profitant pour sauvegarder la vidéo. Faire deux choses à la fois, ne te réussit pas réellement. Ce n’est pas du tout évident de marcher avec ces talons. Tu perds ainsi ta concentration et sans le vouloir, tu diminues la cadence de ta marche. Il en profite pour te rattraper. Quand tu ressens sa main sur ton épaule, tu essaies de t’éloigner mais trop tard. Ton enveloppe s’écrase par terre, Elio sur toi. Et c’est très désagréable. Tout comme ses menaces. “ Connard lèves-toi ! ” C’est viscéral. Tu ne supportes pas qu’on te touche contre ta volonté. Ce genre de position est extrêmement horrifique pour toi. Tout ton corps est en alerte. Ton esprit l’est aussi. Et puis, il suffit que tu tournes la tête sur le côtè pour voir que vous n’êtes pas seuls sur ce pont. Et tu n’as pas été le seul à filmer la course. “ Et eux, tu vas les pourchasser pour supprimer la vidéo aussi ? ” Tu fais un geste de la tête vers une femme, au loin, le téléphone braqué sur vous. “ J’ne vais pas m’répéter Elio, dégage. ” IL y a plus aucune once d’amusement dans ta voix. Tes yeux ne sont plus rieurs. C’est ton mécanisme de défense qui reprend le relais et sans mesurer ta force, tu lui donnes un coup au visage, profitant de sa confusion pour t’extraire de là et t’éloigner le plus possible de lui. Tu le regardes quand même, pour voir si tu l’as blessé. Souffrir de vos défis s’en est une chose, le blesser volontairement, s’en est une autre. Non sans grimacer, tu l’auscultes du regard. “ Ça va ? Tu sais que j’aime pas qu’on m’touche. ” Tu sais pas ce qu’il faut faire. Continuer votre course ou le soigner surtout que sa lèvre saigne. Tu n’as pas raté ses mâchoires non plus.

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feat  Pierre Joliot }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Elias Sterling

Impulsif. C’était un trait de ta personnalité qui te caractérisait bien. Tu agissais toujours avant de réfléchir avant. Un trait qui t’avait mis dans la merde plus d’une fois. Mais rien n’y faisais. Tu avais toujours été comme ça. Un trait qui allait parfaitement avec vos défis à la con. Sinon ça n’aurait pas été marrant. Pas si vital pour vous deux. Cette impulsivité elle t’avait pris en grippe quand il avait commencé à te filmer. Tu savais que d’autres sur le pont le faisait également mais eux tu t’en fichais. Ils n’étaient que tes inconnus pour toi. Et tu savais qu’eux ne garderont pas la vidéo à des fins sadiques. Car c’était pour cette raison que tu étais tombé sur ton frère. Littéralement. « Eux je m’en fiche ! Je ne veux pas que tu gardes cette vidéo. » Pour éviter que le dossier sorte plus tard devant des gens que tu ne voulais pas que ça tombe par exemple. Ou parce qu’en ce moment avec les nombres d’heures que tu faisais, ton boss Joakim ne te loupait pas, ton impulsivité avait grimpé en flèche. Les paroles d’Elias te parvinrent. Dangereuse. Et c’est la que ton esprit se mettait dans la zone : réfléchir. Elias détestait le contact rapproché humain. De son passé. Et toi tu avais fais quoi ? Tu lui étais tombé dessus. Et le coup de poings sur ta mâchoire te le rappela et te fis reculer. Te remettre sur tes deux jambes. Loin de ton frère. Qui te le rappela en te demandant comment tu allais. C’est en le regardant que la douleur émergea sur ton corps. Tu grimaças en posant une main sur tes lèvres. « Tu ne m’as pas loupé. » L’adrénaline partait. Remplacer par le couleur rouge. De ton sang. Qui s’imprégnait sur tes doigts. « Mais je l’ai bien mérité. » Ce n’était pas la première fois que tu recevais des coups ni la dernière. Te battre avait été un moteur de défense quand tu avais compris que ta vie avait explosé comme un château fait de jeux de cartes quand tu avais entendu la vérité. Que tu avais été adopté. Tu baissas le regard sur ta main rouge quelque seconde. Tu avais mal mais c’était supportable. « Je suis désolé ok ? » Tu relevas la tête en disant ses paroles. Tu savais reconnaitre tes tords. Encore plus quand ça concernait la famille. Elsie serait fier de toi car il était rare que tu t’excusais auprès d’Elias. Question de fierté masculine ou tu ne sais quel autre connerie du genre. « Je sais que tu n’aimes pas et je ne sais pas pourquoi j’ai agis comme ça. La fatigue a beaucoup aimé mon impulsivité sur ce coup la. » Tu avais l’impression que tu faisais que ça. Dormir. Boulot. Dormir. Et grand dormeur que tu étais, tu avais rapidement les nerfs à vif. Tu poussas un soupire et chancela sur tes talons hauts et trouva le sol du pont. Assis par terre, tes fesses dessus tu misas sur cette position qui était la meilleure à tes yeux. C’était mieux être assis que debout avec ses chaussures de malheur. « On fait une pause ? » Non que tu avais mal, tu avais connu pire comme douleur. Tu étais las et le fait d’être sur un pont ne te donnait pas la meilleure forme olympique. Tu aurais pu déclarer forfait mais ça ce n'était pas une option. Pas envers lui.

Come on, hop on, let's take a ride
Come and meet the travelers who came to town

Il s’en fout des autres. Les autres peuvent garder la vidéo mais pas toi. Et il a raison. Les gens ont cette tendance à filmer tout et n’importe quoi. Une fois de retour chez eux, ils oublient qu’il y avait deux rigolos sur le pont et qu’ils ont mémorisé ce moment comique avec leurs appareils. Ladite vidéo sera ainsi oubliée cependant, celle que tu as prise … ne rencontrera pas le même sort. Non, elle fera le tour de New York ; d’abord vos parents, ensuite la fratrie, passant par tes meilleurs potes et pourquoi pas quelques collègues et fatalement les quelques ami.es de ton frère. Bien évidemment, cela t’amusera de la montrer mais lui, il n’éprouvera pas la même chose que toi. Alors oui, tu comprends son besoin de la supprimer, il a juste utilisé le mauvais moyen. Te toucher contre ta volonté … c’est définitivement une très mauvaise idée. Tu as certes repris ta vie en main. Tu as certes moins de traumatismes qu’avant - ou peut-être es-tu capable de les cacher maintenant ? - mais il y a des choses que tu n’arrives pas à oublier. Que ton corps n’arrive pas à oublier. Et comme on dit, la meilleure défense c’est l’attaque. Ton nouveau système de défense attaque quand on te met à l’épreuve. C’est pour cette raison que, contre ta volonté, tu frappes ton frère. C’est ton enveloppe qui agit d’elle-même comme pour protéger ton cerveau d’une quelconque crise. Et tu passes à côté d’une nouvelle crise. Une main posée sur l’emplacement de ton cœur, tes sourcils restent froncés. Tu l’as échappé belle mais ton myocarde s’enflamme. Comme pour aider ton cerveau à remonter l’information à l’ensemble de tes organes, notamment ton cœur, tu restes bien loin de ton frère, les fesses collées sur la bitume et le dos calé contre les barres métalliques du pont. Tu ne l’as pas loupé. Tu lèves ton museau vers ton frère. Merde, il saigne. “ Désolé. ” C’est sorti tout seul, comme une évidence. T’avais tes raisons oui mais rien ne justifie la violence. Quote ta mère. Tu fouilles dans tes poches et tu sors un paquet de papiers mouchoirs, tu en donnes un au brun. A son tour de s’excuser et à ton tour d’être surpris. C’est rare que ces quelques mots te soient destinés. Cela dit, toi non plus t’as pas l’habitude de lui présenter des apologies. Et tu ignores pourquoi mais cela te touche. Tu secoues alors énergiquement la tête. “ T’inquiète, c’est passé. ” La fatigue ? C’est vrai que tu ignores comment il s’en sort dans son boulot. Tu ne connais que les grandes lignes. Il travaille dans un cabinet d’avocats et c’est tout. Tu ignores tout le reste. Tu grimaces. Quand il te propose de prendre une pause, tu hoche la tête. Le sac à tes pieds, tu fais sortir une bouteille d’eau que tu lui balances. “ Tu … ” Tu veux vraiment savoir comment il s’en sort. Ce qu’il y a de nouveau dans sa vie. Est-il en couple en ce moment ? Est-il sur une grande affaire ? Tu veux tout savoir mais en même temps … ça vous ressemble tellement pas de vous poser ainsi et d’avoir une conversation normale comme deux frangins que vous êtes. Tu ignores comment poser les questions - seulement avec lui - tu tentes, tant bien que mal. “ Tu, euh. Pourquoi t’es fatigué ? Beaucoup de boulot ? Ou t’es sur une grosse affaire ? ” Tu es si content d’avoir pu articuler une question - ou plutôt trois - sans bafouer. Et d’ailleurs, tu le regardes, probablement pour lui montrer que tu es réellement intéressé par les réponses.