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{  “ -  La créativité est-elle indissociable de l'esprit de compétition ? ”
feat  Pierre Joliot }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Elias Sterling

Le coup faisait face. Te rappelant que tu l’avais bien cherché. Tu n’avais jamais vraiment su le passé de ton frère. Juste de ce que tes parents t’avaient dit. Qu’il avait vécu d’horribles choses. Des choses qu’un enfant ne devait pas connaitre. Tu n’avais pas cherché en à savoir plus. Pour ne pas l’embêter avec ça. Pour ne pas lui faire rappeler son passé. Car ce n’était tout simplement pas à toi de lui dire mais à lui. Tu en savais le minimum et sa réticence à qu’on le touche. Et toi forcément c’est ce que tu avais fais. De façon maladroite. Et résultat tu pissais le sang. Tu l’avais bien cherché. Comme un rappel à l’ordre. L’excuse dans la bouche de ton frère te surpris et tu levas la main pour lui dire que c’était oublié. Ton excuse semblait aussi le surprendre vu qu’il te répondait la même chose. Ce n’était pas quelque chose que vous vous dites souvent. Vous c’était plus des vannes. Des insultes. Bon enfant. Comme chien et chat finalement. Mais avec un lien important. Vital. Pour votre bon équilibre. Et pas des excuses. La pause tomba bien et tu attrapas sa bouteille d’eau qu’il te jeta. Tu le remercias en ouvrant la bouteille et en avala une bonne gorgée. Cette course avec des talons même si c’était léger t’avais mis en halène. Enfin surtout l’endroit où vous vous l’avez fait. Tu ne comprendrais jamais ceux qui en portaient. L’eau dans la bouche tu faillis t’étrangler avec quand ton frère te demanda pourquoi tu étais fatigué et si c’était en rapport avec ton boulot. Le regard qu’il te posa sur toi te faisait comprendre qu’il ne vanna pas. Qu’il était vraiment intéressé de connaitre la raison. Pour une fois. Et toi la seule chose que tu fis fut d’avaler cette gorgée d’eau qui avait eu du mal à passer. Sous le choc. Car c’était quelque chose que vous ne faisiez pratiquement jamais. De connaitre la vie de l’autre. La seule chose qui vous importait était vos défis. Pas le reste. Tu lui tendis la bouteille d’eau et porta une main dans tes cheveux. Un soupire sorti de tes lippes. Se confier à tes sœurs c’était facile. A Elias c’était comment dire ? Bizarre ? Inhabituel ? Rare ? « Mon nouveau boss est comment dire… ultra pointilleux ? Intransigeant ? » Décrire Joakim ton boss était difficile. Tellement il était beaucoup de choses. Finalement. « Ca n’a rien à voir avec mon ancien boss. Et c’est bien hein. J’ai vraiment l’impression d’enfin compter tu comprends ? » Ton avis semblait être important pour lui. Ce qui n’était jamais arrivé avec le précédent. « Mais c’est très fatiguant de le suivre. C’est boulot dodo boulot dodo mais c’est cool. » Tes amis te disaient souvent de lever le pied. Que tu avais le droit à du repos et à faire des activités avec eux. Car tu n’étais qu’un assistant et non un avocat. Que tu n’étais pas Matt Murdock mais Karen Page dans l’histoire. Tu poussas un énième soupire. « Et toi ? La chimie te passionne toujours autant ? » De souvenir c’était cette matière qu’il étudiait. Ah moins que c’était la physique ou les mathématiques ? Bref une matière que toi tu ne comprenais pas grand-chose. Mais qui faisais la fierté des parents.

Come on, hop on, let's take a ride
Come and meet the travelers who came to town

Non, vraiment, ce n’est pas habituel. C’est presque contre-nature. Extrêmement rare. Cela ne vous arrive jamais de vous poser, un verre à la main pour discuter de tout et de rien. De prendre de vos nouvelles. Oh faut pas se méprendre, tu prends des nouvelles de ton grand frère, tu les cueilles de tes parents et tes soeurs mais jamais à la source. C’est comme ça, ça a toujours fonctionné de cette façon entre vous. Alors, quand vous vous échouez comme deux mamies épuisées à même le sol, une bouteille à la main, ce n’est pas habituel. D’autant plus que tu poses des questions d’ordre personnel et ton frère y répond. Il y répond vraiment. Pendant un court instant, tu as une expression d'assourdissement sur le visage. Tu t’attendais à entendre un rire moqueur ou des mots de pur sarcasme. Ce n’est pas le cas. Tu n’es pas affronté à ses manières désabusées non plus ; il répond calmement et tu sens même sa sincérité. Tu te concentres alors dans la signification de ses mots. Tu comprends que malgré son air enjoué et sa présence dans ces lieux, il est beaucoup trop occupé. Il a tout de même trouvé un moment pour venir. Sûrement sur son temps libre déjà limité. Tu te sens soudainement coupable. Cela t’aide à ne pas relever le fait que ton frère pense que tu fais toujours des études. Cela te fait passablement rire d’ailleurs. Mais sans aucune ombre de moquerie. “ J’ai fini mes études et j’bosse dans une grande entreprise pharmaceutique depuis un an, t’le savais pas ? ” Tu secoues la tête, loin d’être outré. “ Ca va, j’aime toujours autant la chimie oui vu mon job de chercheur. Tout comme toi j’suis trop occupé, parfois j’ai pas l’temps d’manger, ne parlons même pas de voir des potes ou boire un p’tit verre. ” Tu hausses les épaules. Tu n’es pas débité parce que c’est un choix. Le tien. “ Mais t’sais, j’m’en fous car j’fais quelque chose d’bien dans mon travail. J’aide à créer de nouveau médocs pour des maladies incurables. Comme ça j’pourrai aider des gens à aller mieux. J’peux sauver des vies, à ma manière. ” A peine le dernier mot sorti, tu te rends compte d’avoir trop parlé. En plus l’audience est composée de ton frère. Tu te racles la gorge, étendant un peu tes jambes qui commencent à te faire mal. “ T’as un nouveau patron ? Il est arrivé quoi à l’ancien ? Et, j’sais pas, il a l’droit d’te faire travailler comme ça ? ”

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{  “ -  La créativité est-elle indissociable de l'esprit de compétition ? ”
feat  Pierre Joliot }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Elias Sterling

Quand il t’indiqua qu’il avait fini ses études et qu’il travaillait maintenant, tu te sentais gêné. Pourtant à une époque, tu n’aurais vraiment pas ressenti ce sentiment la. Entre Elias et Elio c’était une relation différente. Mais avec une chose en commun. Il n’y avait pas de conversations personnelles. C’était malheureux quand on était dans la même famille mais vous ça vous allait. C’était votre relation que vous aimez à votre manière. Et bizarrement lui parler comme si tu aurais pu parler à un autre membre de ta famille ne te donnait vraiment pas cette impression que c’était bizarre. Alors tu l’écoutais. Et plus il parlait plus tu voyais en lui. A privilégier sa carrière professionnelle qu’à celle personnel. T’étais pareil en ce moment. Et vous avez finalement le même but. Sauver des vies. Même si toi c’était dans le droit et lui dans le médical ça revenait au même. « Les parents doivent être vraiment fier de toi que tu as suivis cette voie. Surtout si un jour un médicament porte ton nom. » Tu en étais convaincu. Des parents médecins adoptifs. Que tu avais eu tant de mal à leur pardonner de leur mensonge sur ton identité. Mais qu’ils restaient à tes yeux tes parents. Comme ceux d’Elias. Qui avait créé cette jalousie de voir qu’Elias correspondait parfaitement à eux contrairement à toi. Tu secouas la tête. « C’est quel labo où tu travailles ? » Ouai. Tu t’étonnais vraiment de toi de vraiment faire la conversation. De savoir ce qu’il faisait de sa vie. Car ça t’intéressais. Vraiment. Et d’une certaine manière ça t’évitais de te souvenir où tu étais. Quand il te posa la question sur ton boulot l’image de Joakim arriva dans ton esprit. Et tu poussas un soupire. « Mon nouveau boss est l’un des fondateurs du cabinet où je bosse. Et comment dire il a viré mon patron quand je lui ai confié ce qu’il faisait. » Tu levas la tête au ciel pour poser un regard sur les nuages. Il faisait beau aujourd’hui. « Je t’assure que je ne suis pas une balance et qu’il y a vraiment une bonne explication à ça. » La trace d’un avion passait dans le ciel et tu frissonnas à ce souvenir. « J’ai fais une crise de panique à bord d’un avion car je pensais qu’on allait s’écrasé au sol. Et j’ai confié plein de choses professionnelles et intimes à la personne qui était assis à mes côtés. Genre pour me confesser tu vois ? Je lui ai même dit qu’il ressemblait à un putain d’ange. » Clairement il avait surtout l’image de Lucifer maintenant à tes yeux plutôt qu’un ange. Mais passons. « Je pensais que je le reverrai jamais mais il était au cabinet quelques jours après pour se présenter. Et virer certaines personnes dont mon boss. Il m’a proposé une augmentation que je n’ai pas pu refuser et je ne veux pas le décevoir tu comprends ? » Car il connaissait des choses sur toi. Même si tu doutais qu’il serait le genre d’hommes à utiliser ça pour faire du chantage. Mais on ne sait jamais. Tu étais bien trop parano. Tu portas un regard sur ton frère. « Vas-y tu peux te foutre de ma gueule car crois-moi je le mérite vraiment. » Un rire nerveux sorti de ta bouche. Ouai tu étais vraiment pathétique. Tu ne savais pas pourquoi tu t’étais confié à ton frère mais ça t’étais venu naturellement. Joakim te faisait vraiment perdre la tête. Et tu attendais le rire d'Elias.