Max & Wyatt

Mon port d’attache. Endroit où je serais toujours le bienvenue et considéré. Malgré tout ce qui s’est passé, le proprio, mon coach ne m’a pas laissé tomber et croit en moi. Ça vaut de l’or, parce quand on doute de nous-mêmes, tu as un mec qui te connais et qui sait ce que tu es capable. Que ce gros nuage gris au-dessus de ta tête va finir par partir. Il faut juste arrêter de le regarder et rien faire. Se battre littéralement et...réellement.

Je n’avais rien perdu. Au contraire, en dedans, je me suis arrangé pour poursuivre mes entraînements. Ce n’était pas le luxe, mais suffisant pour faire des exercices. Adapter mes connaissances avec ce que j’avais sous la main. Tout ça m’a permis de gagner de respect des autres détenues et les entraîner. Leur montrer qui peuvent se maîtriser et se défouler autrement que sur un vrai visage.

Très fier de moi et voir que mon coach l’était tout autant. J’ai continué alors que tout semblait être fichu. J’ai accumulé de la masse et respecter une alimentation saine. Bon, je vais encore visiter des bars de mon coin, mais je connais mes limites et j’évite de déraper. Ce n’est pas bon pour mon objectif et ma réputation. En vérité, je m’en fou, mais pour avoir des combats, de l’intérêt de mes adversaires, je dois être à la hauteur du sport. De la MMA…

J’avais déjà quelques combats réussis depuis ma sortie, mais j’avais faim. Très faim. J’en voulais plus. Reprendre le rythme que j’avais étant bien placé dans ma catégorie. J’en ai assez de me battre contre des apprenties. Je veux des grands gaillards devant moi.

Et j’allais les avoir. Mon coach négociait justement un prochain affrontement. Je redoublais les entraînements et les séances de sudation. Il fallait que je fasse le poids pour aller plus haut.

“ Seigneur, je ne veux pas être ce sac, Wywy. Tu l’as presque percé. T’as eu une mauvaise journée ? ”

“ Au contraire, vieux ! J’ai obtenu une visite de plus pour voir Ruby, ce mois-ci; ça s’améliore mes trucs ! On me prend au sérieux ! “ disais-je en prenant une bonne gorgée de ma bouteille de boisson protéinée.

J’appréciais le sourire qu’il me donnait voyant bien que cette nouvelle lui faisait autant plaisir que moi. J’avais de bon partenaire de gym qui connaissaient bien mon histoire et qui veulent, autant que moi, mon bien.

Celui-ci me tendait des coussins d’entrainement. Je comprenais tout de suite qu’il voulait mon aide pour pratiquer ces combos. Je les enfilais après une deuxième gorgée et entrait dans la cage avec lui.

“ Let’s go, mon bébé ! Fait mal à Papa ! “

On s'amusait à se provoquer. Moi de valser de gauche à droite tout en lui envoyant mon bras de temps en temps pour qu'il m'évite...

Et lui de ne pas hésiter à frapper fort dans mes coussins et voir ma réaction.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Le vrombissement de ta berline se fait entendre en bas de chez toi. Tu as eu à peine le temps de fermer ton ordinateur et de sauter dans ta douche que ton chauffeur est déjà en bas. Si l'été est la période la plus calme pour toi et ton business, la rentrée et les trois derniers mois de l'année sont la période la plus chargée. Tu as énormément de choses à faire. Quelques contrats à honorer et à clore avant la fin de l'année. Tu dois en plus t'occuper de ton business quotidien. Tes journées, généralement, débutent aux alentours de six heures trente et se terminent vers vingt-trois heures, voire minuit certains jours. Rares sont tes moments de repos. En cette fin de journée, tu décides de reprendre l'une de tes activités préférées : la boxe. En plus, ça t'aide à te défouler et à évacuer tout le stress accumulé les jours précédents. D'apparence, tu ressembles à une jeune femme toute fragile mais pas du tout. Ce n'est absolument pas ton cas. Tu es une féroce jeune femme. Une business woman aux dents longues qui en veux toujours plus. Depuis ta naissance, tu t'es toujours battue. Née avec une cuillère en argent dans la bouche, comme dirait certains de tes ennemis, tu t'es battue pour gagner l'amour de tes parents. Tu es née dans la mauvais sexe selon eux. Les médecins avaient certifiés que tu étais un garçon. Ils étaient si heureux, mais ils ont très rapidement déchantais le jour de ta naissance quand tu es venue au monde. Une fille. Ton père t'as rejetée instantanément. Il ne s'est occupé de toi que parce que la loi et les autorités l'y obligeaient. Il pensait que te donner une somme d'argent plus que conséquente suffirait à te rendre heureux. Tu as toujours eu un manque cruel d'amour. Tu n'arrives pas à t'attacher. À personne. Jamais. Alors, tu te contentes de nuits en compagnie d'inconnu qui te comble partiellement et temporairement.

Te voici arrivé à la salle de boxe. Comme à chaque fois, tu es la seule fille et tu as le droit à des remarques plus que déplacées de la part de certains usagers. Tu ne réponds rien. Un simple soupir de ta part suffit à leur faire comprendre ce que tu penses. Habillée d'une tenue de sport noire très moulante, tu déposes ton sac plus loin dans un coin et rejoint le centre de la salle. « Salut coach ! » Tu viens enfiler tes gants afin de pouvoir t'entraîner. Ça fait des semaines au loin, tu remarques la silhouette d'un homme que tu connais depuis plusieurs années. Tu ne l'as pas vu depuis quelques mois. Sourire en coin des lèvres, tu traverses la salle et te positionnes juste en face de lui, derrière le sac sur lequel il est en train de frapper. « Tiens, je crois qu'on se connaît non ?! » Tu demandes, sourire plaqué sur tes lèvres et esquivant le sac pour ne pas te le prendre dans la tête. « T'avais disparu où ? » Du coin de l'oeil, tu l'observes. Il est toujours beau, séduisant. Ses muscles sont parfaitement mis en valeur. Tu te laisserais bien tenter par un petit tour dans les vestiaires en sa compagnie. "T'es sacrément bien foutu toi !"

Max & Wyatt

“ Ok! Ok ! Ça suffit ! J’arrête…”

Pourtant, j’étais encore là à me dandiner devant lui avec mes coussins bien tendus devant lui avec un grand sourire. Il était encore un apprentis, mais avait beaucoup de cran de croire aussi tenace que moi. Je m’en vante pas. Je fais simplement le regarder partir levant les bras me questionnant sur l’arrêt brusque de mon partenaire de cage.

“ Déjà crevé ?! Et bien…tu te débrouilles bien, vieux. Tu m’impressionnes. Faut juste que tu sois capable de tenir plus de 10 minutes.” lui disais-je en lui frottant le dessus de la tête avec un des coussins. C’est comme cela que je marquais les gars du gym; avec mon audace et mon humour.

Je le laissais partir au vestiaire. J’en profitais pour retirer ces coussins
et me remettre au sac. J’aurais pu en finir là pour aujourd’hui, mais je suis du genre entêté; arrêté quand j’en avais marre ou que mon corps me passait un message. Et puis, je n’avais rien de prévu en soirée. J’avais, donc, la possibilité d’améliorer mes coups et ma concentration.

Il ne fallait pas que je me ménage; pas quand tout va pour le mieux. Je retrouve enfin un état mentale convenable et le désir de me dépasser. Voir l’ouverture d’esprit des juges en mon endroit me redonnait espoir: tout n’est pas perdu. Tant que je garderais la tête haute, crois en moi: les choses n’iront qu’en s’améliorant.

Du positif dans la tête, de la bonne musique dans les oreilles; je reprenais mes enchaînements contre ce sac devant moi. Le coup de plus en plus fort autant que la grandeur du sourire sur mon visage.

Concentré au point de ne pas remarqué la silhouette derrière le sac. À en jugé par les courbes, une femme. Une jeune femme, dont la voix m’était familière.

“ Max ?!” disais-je d’une voix interrogative. Cela faisait un moment que j’étais revenu dans le coin, mais c’était la première fois que je la voyais, de nouveau.

Je ne bougeais pas tenant le sac entre mes bras pour éviter qu’il se balance trop fort, trop loin au risque de la frapper.

J’étais vraiment sous le choc de la revoir de cette façon. Bon d’accord, j’ai été son coach…et plus que cela, mais je n’ai jamais eu de ces nouvelles depuis qu’on m’a coffré. Une fois le sac immobile, je le lâchais me tenant bien droit devant la demoiselle:

“ On ne t’a pas mise au courant…ou peut-être que tu t’en foutais…” osais-je dire spontanément. Pourquoi cette montée de colère. Probablement parce que je n’ai eu aucun mot, aucun signe de sa part. L’entendre me poser cette question ne faisait qu’empirer le moment.

” J’ai été en taule pendant 3 ans, Max et ça fait presque 8 mois que j’en suis sortie. C’est la première fois que je te vois après tout ce temps…Je me suis demandé où tu étais. …J’étais inquiet. Pas toi ? “

Alors que j’avais besoin de soutient à mon retour, j’aurais aimé la voir. Ne serait-ce que pour avoir de la compagnie, un peu.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Lorsque tu franchis l'entrée de la salle de boxe, la plupart des hommes qui s'y trouvent ne cessent de te dévisager. Une femme qui fait de la boxe. Ils ne doivent pas voir souvent ce genre de spectacle. Et pourtant, toi, tu adores ça. Ça te défoule, ça te libère de tout ce stresse, toute cette tension. Ça te fait un bien fou. Pratiquement le même que chaque orgasme que les hommes avec qui tu partages une nuit arrivent à te prodiguer. Et puis, la boxe est un sport comme un autre. Ça te permet de conserver une bonne forme physique et une ligne parfaite. Tu ne fais pas partie de ces femmes qui se tuent à rester mince. Toi, tu as un excellent métabolisme. Tu as beau manger tout ce que ton cœur désire, tu ne prends pas un gramme. Ou alors, tu le perds instantanément. Alors que tu pénètres dans les lieux, tu le repères immédiatement. Wyatt. Il était ton coach à un moment donné et même plus que ça étant donné que tous les deux, vous avez partagés quelques moments intimes. Et puis, du jour au lendemain plus aucune nouvelle de lui. Bizarre. Mais tu n'en as pas fait plus attention que ça. Il faut dire que ton travail te prend énormément de temps. Entre les nouvelles recrues à former, les différents approvisionnement de bouteilles de champagne à réceptionner et à sélectionner. Tu te retrouves face à lui, à Wyatt. L'énorme sac de sable entre vous. « Oh... Je suis navrée, je ne savais pas.. » Tu ne sais pas vraiment quoi dire dans ce genre de situation. Tu te contentes de rester là, planté devant lui, à lui sourire bêtement. « Inquiète ? Bien sûr que si je l'étais mais je suis une femme d'affaire, tu sais bien. J'ai eu très peu de temps pour moi depuis le début de l'année. » Doucement, tu t'approches de lui. Tes mains se posent sur son torse. Une légère décharge parcoure l'entièreté de ton corps. « Je suis contente de te revoir ! » Tu viens déposer un baiser sur sa joue. « Tu aurais dû m'appeler, venir au bar. Ça m'aurait fait plaisir de te revoir. J'veux pas te faire culpabiliser. On s'est retrouvés maintenant, alors si t'as besoin de quoi que ce soit, j'suis là maintenant. » Tu as beau avoir un très fort caractère, tu n'en restes pas moins humaine. Tu as un cœur énorme et t'es prête à te mettre en quatre pour tes proches. Aussi rares soient-ils. « Tu veux qu'on reprenne les entraînements. J'ai pas trop eu le temps de continuer, j'suis peut-être un peu rouillé mais j'suis certaine de réussir à te battre une fois encore. »

Max & Wyatt

Je ne sais pas, mais quand on a, ne serait-ce qu’un petit intérêt pour une personne, on s’informe, non ? On prend le temps de prendre de ces nouvelles, savoir ce qui s’est passé durant son absence…

D’accord, j’aurais pu faire plus que poser des questions à certaines personnes, moi aussi. Aller directement à son commerce ou l’appeler. Mais, j’avais la chienne, voilà pourquoi !

Le nombre de personne qui m’a tourné le dos après mon emprisonnement ne m’aide pas à être à l’aise avec qui que ce soit dans les premiers temps. Enfin, j’ai cru que Max était de ceux-là qui ne voulait plus me revoir. Que j’avais une mauvaise image, une mauvaise influence qu’ils voulaient éviter.

Ma réaction: un réflexe de défense. J’ai agis sous l’impulsion du reproche la voyant comme une de ces personnes qui avaient coupés les ponts avec moi. Peut-être aussi, qu’après tout ce qui m’est arrivé, je me protégeais. Ne pas me laisser emballé sous le coup de l’émotion. Qui sait si elle n’a pas rencontré quelqu’un d’autre; mieux que moi. Ne rien prétendre…

Je poussais un soupire l’entendant parler de son entreprise: sa priorité…Tout passait après son bar: c’est évident. Une femme d’affaire qui n’a pas le temps de s’attarder à autre chose. Tout est calculé. Son temps, ces envies, ces intérêts…Elle n’est pas attaché à moi. Je suis donc bien bas dans sa liste.

Je me trouvais aussitôt stupide. Rien n’a été déterminé entre nous…À vrai dire, c’était juste des moments agréables. On discute, on boit, on rit et on part s’éclater sous les draps. Rien de plus. Je…je n’ai pas à être aussi impliqué.

Pourtant, la voir s’approcher de moi avec ce regard, ce sourire. Ces petites mains délicates sur mon torse en sueur. Puis ce doux baiser; je retrouvais un certain réconfort, une chaleur qui me manquait. Une attention qui manquait terriblement, en fait…

Que j’avais besoin…

“ Excuses-moi...C'est que....J'ai...Je…je me suis dis…qu’en sachant dans quoi je me suis foutu,…tu...tu ne voulais plus rien savoir de moi. Que, toi aussi, tu voulais éviter d’être auprès d’un criminel.” disais-je tout bas avec un léger sourire malaisé. Je ne sais toujours pas ce qu’elle pense de moi, au fond. J’ai du mal à la cerner.

Je cherche probablement trop. Il ne faut pas que je me pose ce genre de questions, avec elle. Je dois simplement…m’amuser. M’amuser…moi…Pas évident.

N’aimant, probablement, pas non plus ce malaise, Max changeait de sujet, ce qui m’arrangeait tout autant. Je changeais drastiquement l’expression de mon visage redevenant “Wywy, je bouffon.”

“ Me battre une fois encore ? Mademoiselle prétend qu’elle m’a déjà battue ?! Et bien, j’aimerais bien voir la reprise vidéo, parce que je n’ai aucun souvenir d’avoir été mis KO, pas vous, très chère.” disais-je d’une voix loufoque. Je frappais mes deux gants ensemble tout en m’avançant d’un pas décidé contre elle, la forçant à reculer de plusieurs pas.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ En ce qui concerne les relations amicale, tu n'es pas franchement une experte. Depuis l'enfance, tu n'as jamais eu de véritables amis. Même pas un cousin ou une cousine pour pouvoir jouer avec eux. Tu as toujours été seule. Seule contre tous. Mais ça ne t'as pas empêché de réussir et de créer ton entreprise malgré tout. Tu n'es pas peu fière de toi. Tu as réussie à créer le bar que tu voulais. Pas un de celui où les gens se rendent minable et noit leur chagrin dans l'alcool. Non. Ça tu ne voulais pas diriger ce genre de bar. Ceux qui fréquentent ton établissement, ils viennent tous des beaux quartiers de New-York, pour la plupart. Ils ont tous – ou presque – un lien avec le show-business ou la mondanité. C'est un monde que tu affectionnes beaucoup. Toutefois, venir ici, à la salle de boxe, remplit de gens bien différents de ceux que tu côtoient quotidiennement, ça te fait du bien. Ça te coupe de ta routine. Et ça, tu apprécies vraiment. Wyatt est un garçon parmi tant d'autres. Pourtant, le retrouver après ces longs mois, te font du bien. C'est comme si tu retrouvais un certain équilibre.  »Non Max ! Stay focus ! Tu ne peux pas tomber amoureuse ! » Comme si tu étais née de la dernière pluie. Tu es bien placée pour savoir que l'amour, ou n'importe quel autre sentiment ne se contrôle pas. Pas du tout même. « C'est bien mal me connaître si tu pensais ça ! » Tu réponds simplement en restant toujours aussi proche de lui, tes mains contre son torse trempé de sueur. « Je m'en contrefous de ton passé. Je m'en contrefous de ton séjour en prison. Je t'apprécie, c'est la vérité ! » Tu dis le plus honnêtement du monde. Ça t'ai déjà arrivé de mentir, de multiples fois mais pas aujourd'hui. Pas à lui. Dévoiler tes sentiments, amicaux ou amoureux, ça ne te ressemble pas. Toutefois, tu sens bien que l'homme en face de toi en a besoin. Après tout, la prison ça peut briser un homme non ?! « Oui, c'est la vérité. Je t'apprécie vraiment beaucoup. J'aime quand on passe un peu de temps tous les deux. Boire un verre, sur le ring ou bien, quand tu viens partager mes draps ! » Tu dis, en laissant courir tes doigts sur son torse toujours trempé de sueur. Tu es une personne avec un fort caractère mais tu restes une femme. Tu as des sentiments comme n'importe quel autre être humain. « Eh bien dans ce cas, pourquoi ne pas se faire un petit combat ? Après, on pourra aller boire un verre si t'as envie ! » La nuit tombe vite mais justement, tu aimes encore plus te rendre dans un café à une heure tardive et boire un cappuccino ou un chocolat chaud, selon tes humeurs et tes envies. Tu viens te placer sur le ring, enfiles tes gants, prête à en découvre avec lui. Tu sais qu'il ne te fera pas de mal. Ce n'est pas la première fois que vous combattez ensemble.

Max & Wyatt

Je ne sais pas quoi penser, en fait…

La regarder, chercher ce qui dégage d’elle. Une réponse à mes questions.
Car, je ne sais pas grand chose. Je ne sais plus en fait.

Un petit sourire avant de pousser un soupir.

Je voudrais tellement la croire. Tellement sentir à cette chose merveilleuse qui réchauffe la poitrine comme un bon verre de rhum. Ressentir le bien d’être considéré par une femme; une femme comme Max. J’aimerais tellement la croire parce que j’en aurais tant besoin, mais la mauvaise manie de douter, de manquer de confiance rendent les choses plus ardues pour moi. Je suis le pire pour sentir si cette envie

Passe UN PEU de temps ensemble, boire…ces draps; rien qui démontre tant l’attachement de j’espérais… Et c’était bien ce que je pensais. Il ne fallait pas se mentir. Ce n’est pas plus grave que cela. Max est une demoiselle très agréable à côtoyer. Rien ne m’empêche de changer le sujet, remettre mon nez de clown et m’amuser.

J’entrais dans la cage et fermait la porte pour éviter un accident. Je suis très conscient que ce sera un combat plus “doux” qu’à la normal, mais on est jamais trop prudent.

Mes petits gants de MMA je me positionnais comme tout professionnel qui se respecte. Je la regardais comme un adversaire.

“…Et Le perdant paie l'addition ?” disais-je avec un sourire mesquin.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Tu n'es véritablement pas doué pour avouer tes sentiments -amoureux ou amicaux- à qui que ce soit. Pour toi, t'ouvrir à quelqu'un c'est comme lui donner le pouvoir de te détruire. Tu n'as jamais rencontré qui que ce soit dont tu estimais qu'il était digne de toi. Digne de connaître tes secrets les plus sombres. Ton esprit ne pense qu'au travail. Rares sont tes moments de répits. Dans le regard de Wyatt, tu perçois une profonde détresse. Peut-être qu'il est temps pour toi de t'ouvrir à lui. De lui montrer qu'il compte pour toi. C'est vrai qu'il est très loin de ressembler aux hommes que tu as pour habitude de fréquenter mais, après tout ce n'est pas si mal. Ça te coupe complètement de ta routine. Ça te sort du travail et c'est exactement ce qu'il te faut. Tout près de lui, tes mains posées sur son torse, tu lui lances un grand sourire amical. Puis, vous venez vous préparez à un petit combat improvisée. Pour une fille de ton gabarit, tu n'as pas peur qu'il te fasse mal. Ce n'est pas la première fois que tu combats contre lui. Tu commences à bien le connaître et anticipe assez bien les coups. « Pas de soucis. Je suis prête !! » Tu lances en te positionnant face à lui. Les poings en avant, tu lui fais face en fronçant légèrement les sourcils. Et c'est parti !! Les coups vont et viennent. Tu arrives assez bien à les esquiver même en ayant plusieurs séances d'entraînement de retard. Plusieurs minutes plus tard, le combat se termine. T'es à bout de souffle, trempée de sueur. Tu lui fais face. « Tu t'es bien défendue, je te félicite !! » Tu dis pour le taquiner un peu. Attrapant ta serviette éponge, tu viens essuyer ton visage et tes bras. « Nan, vraiment. Je te félicite pour ta prestation !  J'reviens. J'vais prendre une douche rapide ! » Tu dis simplement sans aucune arrière pensée. Dans les vestiaires, tu viens te doucher rapidement. Tu viens enfiler un jean et un pull beige et rejoins ton ami dans la salle principale. « Choisi le restaurant où tu veux manger. J'te l'offre !! » Tu souris en t'asseyant sur les marches du ring. Ça te fait du bien de te retrouver là, avec lui. Tu n'oses pas l'admettre à voix haute mais sa compagnie te fait du bien. C'est exactement ce qu'il te fallait : te sortir la tête du travail. D'un coup, tu bondis sur tes pieds et viens déposer un très léger baiser sur ses lèvres. Sans un mot, tu te contentes de le regarder, un grand sourire sur tes lèvres.

Max & Wyatt

Croyez-vous vraiment que j’allais utilisé ma véritable force contre Max ? C’est mal me connaître. J’allais pas joué le piètre boxeur, non plus. J’ai été juste et équitable. Notre confrontation a plus été un cours, en fait. Je l’encourageais à donner les coups au bon moment. Lui apprendre à bien se concentrer et observer son adversaire.

C’est beaucoup plus facile quand celui-ci est agréable à regarder. On doit se l’avouer, c’est très sexy une demoiselle avec des gants. Elle sait utiliser son corps, sa force pour se défendre et c’est tout à son honneur. Femme de tête, de force et de discipline. Il n’y a rien de plus charmant que cela.

“ Bien défendu…Tssss je lui apprends quelques coups et elle se croit tout permis…” disais-je en blaguant.

Bref, pas de gagnant, pas de perdant: juste deux personnes qui s’entendent bien apprendre de l’un et l’autre.

Max n’avait pas perdu de sa capacité à se défendre et d’obtenir ce qu’elle veut. Moi qui voulait être courtois et prolonger notre rencontre, elle m’avait solidement devancer en proposant le resto. Et de payer…

En sortant du vestiaire, je la regardais, intrigué en boutonnant un dernier bouton de ma chemise. J’essayais d’être un peu plus propre et cacher ma camisole fétiche. Bien paraître dans la situation qui se présentait à moi. J’ai même sortie l’échantillon du parfum qu’un des commis dans une boutique m’avait donné. J’ai pas les moyens du gros pot à trois chiffres. Quelques gouttes pour sentir le Prince; j’allais pas m’en privé. Propre et d’être en agréable compagnie était une priorité pour la suite.

“ Tu sais que j’aime garder les vieilles habitudes de la courtoisie et puis…je ne connais pas grand resto. Je suis plus steak sur mon grill et bière…Tu en connais un resto dans le coin, toi ?”

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Tu le sais très bien que Wyatt n'a pas utilisé toute sa force contre toi. Tu ne comprends pas pourquoi. Tu lui as déjà dit de ne pas faire ça, de faire comme il en a l'habitude. Des coups, t'en as pris depuis que t'es née. Il faut dire que ton paternel ne t'as pas fait de cadeau. Il désirait un garçon. À la place, c'est toi qu'il a eu. Quel déception pour lui ! Une femme ne peut pas être diriger une société ? T'es bien déterminé à lui prouver qu'il se trompe. Des amis, t'en as pas vraiment. Les seules personnes que tu fréquentes ce sont tes employés, les clients de ton bar ou bien les différents fournisseurs. Et les amours ? N'en parlons pas. Les amours, c'est pas fait pour toi. Il n'est pas question de se mettre en couple avec qui que ce soit. Du moins, t'as rencontré personne qui t'as fait ressentir ce besoin d'être spéciale à ces yeux. « Bien sûr que j'ai tous les droits. Je suis une fille après tout !! » Tu lui fais un grand sourire puis pars te doucher et enfiler une tenue plus convenable. Pour une fois, tu optes pour un jean assez serré, un chemisier blanc des plus simple. Tu n'oublies pas ton épais manteau et ta paire de bottes cavalière. « Je suis prête !! » Mentionnes-tu à Wyatt. Bien que très abîmé par la vie, tu restes persuadé que cet homme est quelqu'un de bien. Quelqu'un de bon. « J'en connais des tas ! » Mais une autre idée te vient en tête. Une idée bien plus intime. « Et si on allait chez moi ? » Tu viens lui demander en prenant la direction de la sortie. « J'ai donné leur soirée à mes domestiques mais je pense que j'dois avoir des steaks et des frites au congélateur. Je te laisserais même cuisiner pour moi ! » Tu ne cuisines que très rarement, voire jamais. T'es même pas certaine de savoir comment fonctionnes le four. Tu viens lui sourire poliment. Tu arrives dehors, le froid te glace le sang. Il y a quelque chose chez ce mec qui te plaît. Il est différent des autres hommes que tu as l'habitude de fréquenter. Et bordel, ça fait du bien. Tu te sens libre avec lui.