Max & Wyatt

J’avais pris un peu plus de temps dans les vestiaires. Pour être plus présentable, c’est sûr, mais aussi pour réfléchir.

La surprise de Max m’a rendu tout drôle. Parce que cette fille n’est pas mon genre, habituellement. Elle sort tout droit de la bourgeoisie, alors que je haïs tout ce qui touche au luxe. D’accord, je l’ai su, après d’où elle provenait, mais j’ai toujours ce malaise avec ces manières et ces habitudes.

Je ne peux pas la suivre. Je ne peux pas lui offrir ce qu’elle s’attend d’un type de son rang. Elle doit s’attendre à un dîner 5 services avec une bouteille dans les quatre chiffres. Alors que moi, je peux que lui faire des brochettes et lui donner une bière de supérette. Rien de très classe, digne d’elle.

Je m’y attendais à cette sortie, cette chose que je craignais. Où veut-elle aller et est-ce que je serais capable d’assumer les coûts ? Pour éviter tout malaise, j’avais préféré être franc et lui dire ce que je préférais comme repas. Simple, sans être fade. J’étais capable de concevoir quelque chose de convenable à petit budget.

Des domestiques; seigneur. Elle doit, sans doute, vivre dans un manoir hors de prix. Je commençais déjà à angoisser. Offrir de cuisiner chez elle me rassurait un peu, mais pas tant. J’allais, probablement, chercher les ustensiles parmi des milliers de trucs que je ne connais pas. Et que dire de la qualité de la viande que je vais devoir faire cuire sans tout foutre en l’air.

La pression est forte…au point de remarquer, seulement, quelques instants plus tard, l’état de Max qui avait très froid. Ayant plusieurs couches, je retirais mon mon grand gilet que je posais sur ces épaules.

“ Des steaks, ça sera plus des filets mignons si tu vis avec des domestiques.” disais-je en riant un peu.

J’étais venu en bus, donc, aucunement courtois pour elle de ma part.

“ Tu es venu comment ici ? Sinon, je t’offre un tour dans la limousine de ville…” osais-je dire à la blague.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Du plus loin que tu te souviennes, tu s toujours été ainsi. Tu as toujours su ce que tu voulais dans la vie. Tu as plus l'habitude de fréquenter des gens venant tout droit du même « monde » que toi. De ce monde fait de strass et paillettes où les gens ne se gênent pour donner le montant de ce qui se trouve sur leur compte en banque. Tu as grandis là-dedans donc pour toi, c'est tout à fait normal d'agir de la sorte. Mais parfois, ça te fatigue ce genre de personnes. C'est pour cette raison que tu n'as presque aucun amis. La présence de Wyatt ce soir te fait énormément de bien. T'as l'impression d'être une fille normale, sans aucun artifice. Sans avoir besoin de jouer à un quelconque jeu pour en mettre plein la vue à l'autre. Comme une parfaite idiote, tu n'as pas pensé à prendre un gilet ou une veste. L'air extérieur est frais. Tu sens Wyatt te poser son gilet sur les épaules. « Merci ! » Réponds-tu en souriant gentiment à l'homme. « Mon chauffeur m'a emmené. J'accepte volontiers de monter avec toi dans le bus de la ville. » Tu possèdes le permis mais tu ne t'en sers que peu souvent. Finalement, tu te demandes bien à quoi ça sert de l'avoir passé si c'est pour ne jamais conduire. C'est la première fois que tu montes dans ce bus. Il commence à se faire tard, il n'y a pas grand monde mis à part quelques paumés, drogués. Instinctivement, tu viens te serrer contre Wyatt. Ta main se retrouve dans la sienne. Tes doigts enlaçant les siens. Tu restes une femme après tout. T'as pas envie d'être kidnappé, torturé, violé ou pire. On voit assez d'horreur comme ça dans les journaux. Dix minutes plus tard, vous arrivez à proximité de ton bâtiment. Sans un mot, tu le tires par la main jusqu'à chez toi. Tu salues le concierge d'un signe de tête. L'ascenseur vous conduit au tout dernier étage de l'immense building. Tu arrives enfin chez toi et déposes ton sac et tes baskets dans l'entrée. « Fais comme chez toi ! » Dans la cuisine, tu viens farfouiller dans le réfrigérateur. Il n'y a vraiment pas grand chose, Carmen doit aller en courses demain matin comme chaque semaine. Tu sens la présence du jeune homme près de toi. « Qu'est-ce que tu veux manger ? » Tu demandes en te retournant et lui fait face. Il y a quelque chose de bizarre, cet homme t'attire énormément. Plus que s'il s'agissait d'un simple plan cul. Tu te rapproches de lui, poses ta tête contre son torse et écoutes les battements de son cœur. « Tu vas sans doute trouver ça niais mais, j'suis bien avec toi. Ça m'fatigue de côtoyer ces personnes hautaines et qui ne pense qu'à l'argent du matin au soir. Avec toi, j'ai l'impression d'être une jeune femme normale. » Tu jettes un regard autour de toi. « Une jeune femme d'affaire normale qui vit dans un palace. » Ne manques-tu pas de dire en riant à gorge déployée. Tes lèvres viennent se poser doucement contre celles de l'homme.

Max & Wyatt

Pas besoin de dire quoi que ce soit. Cela se sentait. Cette distinction entre elle et moi. Max sortait du lot dans ce bus. Même avec mon vieux gilet, les gens autour comprenaient rapidement qu’elle ne faisait pas partie de notre monde. Juste de la voir craintive en entrant dans ce bus. L’odeur de renfermé mélangé avec la sueur de gens pressés ou d’une vieille boisson gazeuse qui a fini par coller au plancher. Des graffitis de graines ou de gros mots qui les murs qui rendaient l’ambiance encore moins confortable pour elle. Je la sentais se coller contre moi, voyant tous ces gens comme des prédateurs.

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en coin. Si elle savait que les pires prédateurs qui a dans ce monde porte des cravates et décident du sort de bien des gens dans ce bus. La manie de se fier aux apparences. De croire qu’un visage épuisé par le travail acharné est un drogué ou celui vivant une maladie dégénérative est contagieux.

J’ai bien du mal avec cela. Je ne lui dirais pas, parce que ce n’était pas le temps de lui faire la moral ici. Je me contentais de serrer cette petite main dans la mienne pour la rassurer. Je rassurais aussi ces gens autour par un sourire ne les voyant pas de la même façon que Max. Juste un petit sourire respectueux pour éviter des confrontations inutiles. J’avais pas envie de cela. Oui, ça m’arrive de ne pas avoir envie de me battre.

Non, j’avais trop faim. Une faim énorme qui me donnait envie de cuisiner quelque chose de rapide, mais combien délicieux. Pourtant, le souffle me coupait en voyant enfin l’endroit dans lequel cette petite princesse vit.

Trop. C’était juste trop. Trop de tout. Ça n’avait pas d’âme. Pas d’ambiance. Tout semblait trop neuf, trop propre pour me sentir bien. Maintenant, c’était moi qui détonnait dans cet espace…

Je la laissais prendre les devants allant dans la cuisine pendant que j’étais encore en train de regarder ces objets froids qui décoraient cette endroit. Une de ces oeuvres étaient mon salaire annuel et probablement plus.

Je m’approchais admirant la cuisine. Pas avec un sourire, mais avec beaucoup de question….

“…Tu as quelque chose qui ne va pas me coûter trois mois de loyer, ce serait bien.” disais-je toujours intrigué de ces armoires dont elle-même ne savait pas ce qui contenaient.

J’en hochais la tête de découragement…Tout ces trucs pour les apparences…

En me retournant, je la vois se coller contre moi; chose qui n’était pas dans ces habitudes. Pas avec autant de tendresse.

Alors, c’était donc ça. Je me mettais à rire…mais pas un rire joyeux.
J’étais son gars “ordinaire”, parce c’était épuisant de vivre dans la richesse.

Je ne savais pas comment le prendre. Mais rien de bon me traversait l’esprit.

“ Peut-être parce que, justement, je n’ai pas autant de fric au point de me demander quoi en faire. Ça doit être pé-ni-ble de vivre dans le…”

On m’a coupé. Plutôt, des lèvres m’ont arrêté dans mon blabla. Pas désagréable du tout. Au contraire, ça me faisait du bien. Comme si cela me confirmait que quelqu’un m’appréciait bien.,,,

Seulement, je n’ai pas pu m’empêcher d’arrêter ce petit moment de velours:

“ Ça veut dire quoi, ça, normale ? Parce que tu dois jouer un rôle d’habitude ?”

Je n’ai pas pu m’empêcher à celle qui sont proches de moi et que porte deux visages…

Chose que je n’appréciais pas, d’ailleurs.

Retour à l'entraînement, coach ? // @Wyatt Gunn ※※※ Les relations amoureuses ce n'est pas vraiment ton truc. Généralement, tu t'envoies en l'air avec une personne au hasard et tu t'en vas. Sans te retourner. Un homme t'as déjà brisé le cœur autrefois. Suite à ça, tu t'es toujours dis que plus jamais quelqu'un ne te briserait le cœur. Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis après tout. La compagnie de Wyatt te fait du bien. Il est simple, sans chichis. Tu te sens bien avec lui. Première fois de ta vie que tu empruntes le bus de la ville. L'odeur est horrible, quelques usagés t'effraient. Tu te serres contre Wyatt en sentant sa main attraper la sienne, tu souris. Tu arrives dans ton luxueux appartement. La femme de ménage était passée aujourd'hui et brillait parfaitement. « Fais comme chez toi ! » Lui dis-tu en déposant tes affaires dans l'entrée. Tu ne te charges jamais du ménages, tu es bien trop bordélique pour cela. On ne dirait pas en voyant l'intérieur de l'appartement. Tu es née dans ce monde de luxe mais tu t'es fait un nom toute seule, sans l'aide de personne. « Tu sais, je serais prête à donner tout mon fric au premier venu. L'argent ne fait pas forcément le bonheur. J'suis pas plus heureuse. J'suis certainement plus malheureuse que quelqu'un qui n'en a pas. » C'est vrai. Tes soirées, tu les passes le plus souvent seule ou dans le lit d'un parfait inconnu. Des amis, t'en as pas beaucoup. La famille, n'en parlons pas. Tu viens pousser le jeune homme sur ton canapé et vient t'asseoir à califourchon sur ses genoux. Tes bras entourant sa nuque. « Je ne joue jamais de jeu. Je suis toujours Maxine Zimmer. J'ai toujours su ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Et crois-moi, t'es beaucoup plus intéressant que la quasi totalité des gens que je côtoie dans mon travail ! » Tu sentais bien que l'homme n'était pas des plus à l'aise chez toi. « que dirais-tu de manger une grande assiette de pâtes au parmesan ? »Tu viens passer tes lèvres sur sa nuque puis, tu lui mordilles l'oreille. « Apprends-moi à être une jeune femme simple. »