Welcome to falulous Las Vegas

« Lorenzo & Ava »

Putain, j’étais mariée ! J’ai fait quoi putain ! J’ai beau tenté de m’en souvenir, je n’arrivais qu’à une chose me faire mal à la tête encore plus. C’est un peu comme si j’étais passée sous un camion la veille. Plus j’avais des bribes de la soirée, plus je me disais qu’on avait déconné grave. Je me souviens que de certaines phrases, que de certaines images, mais aucune ne comportait un mariage d’aucune sorte. « Comme si je ne le savais pas ! » Il est pas le seul à ne pas avoir envie de ce putain de mariage à Las Vegas. Oui, on a merdé et on va devoir arranger ça. J’enlève cette alliance et je lui mets au milieu du lit. De toute façon, j’ai pas besoin de ça, ça ne sert à rien et ne raconte rien du tout de réel. Juste un cauchemar d’où j’aurais aimé me réveiller avant de faire cette connerie jusqu’au bout. Et puis, c’est pas à moi, c’est lui qui a dû y aller de la carte de crédit pour acheter les deux anneaux non ? Je m’enroule dans le drap que j’avais encore sur moi quelques secondes avant et j'enfouis ma tête dans mes mains. Ce n’est que lorsque je l’entends me proposer un médoc pour le mal de tête que je relève le regard. J’en accepte un que j’avale tout rond, malgré ma gorge et ma bouche toute pâteuse de cette nuit de folie. Mais plus on aura l’esprit clair et plus on pourra vite se sortir de ce mauvais pas. Je soupire et je passe une main dans ma chevelure avant de me redresser difficilement, vu ma tête qui tambourine au rythme de mon coeur et ce même coeur au bord des lèvres et prêt à être rejeté. J’ai envie de gerber et l’idée d’être madame “ je ne sais pas comment “ ne m’aide pas à rester calme.

Je regarde autour de nous, la chambre est dans un de ces états. Il y a des verres qui trainent à terre, donc on n’a pas finit la fête dehors. Il y a des vêtements à lui, à moi, un peu partout. D’ailleurs, je trouve vite un jeans à mes pieds, un jeans que je reconnais comme le mien, je l’enfile, puis je me lève pour aller vers la salle de bain. Il y a une partie de mon maquillage sur le rebord de l’évier et là, je me dis “ putain, de merde, mais on a fait quoi hier soir ? “ Je bois un peu d’eau au robinet, je passe de l’eau sur mon visage, puis me regarde dans le miroir, j’ai une gueule de déterrée, mais je m’attendais à quoi ? J’entends par contre Enzo me demander où nous nous serions marié, si je me souviens de quelque chose ou encore dire qu’il menacerait celui qui aurait osé nous unir. Je ressors de la salle de bain et je pose mon bras contre le chambranle de porte. « Je me souviens de rien ! La soirée est un véritable trou noir. Mais … » Je reviens dans la pièce et je vais à mon sac. Quand je l’ouvre, je remarque bien vite qu’il y a plusieurs papiers en boule dedans. Je les sors et je les défroisse pour les lire « A little white chapel ! Mais elle est fermée jusqu’à 17 heure ! » Puis je continue à lire les papiers et je tombe sur l’un d’eux qui était un contrat et j’ai un rire nerveux. Il y est bien noté qu’on ne peut pas faire de réclamation et que le mariage a bel et bien été délivré. Je soupire et je lui tends tous les papiers, au cas où il y trouverait de quoi faire changer ce qu’on a fait sous l’effet de cet alcool qui rend fou. Je viens m’assoir à côté de lui, toujours la tête tambourinante et l’envie de tout vomir. « Dis moi jusqu’où on a tout foiré ? T’as pas une demoiselle qui t’attends chez toi ? T’as pas d’enfant qui arrive ? » Moi, je suis célibataire endurcie et je comptais bien le rester longtemps !