Le visage contre son torse, le souffle chaud qui se glisse contre mes lèvres. Je reste ainsi sans bouger le moindre petit bout de mon corps. Laissant sa chaleur corporelle passer au travers de son haut. Sous mes paupières fermées, ses paroles me frappent. Est-il réellement prêt à tout entendre ? Non ! Ce qui se referme dans ma boite de pandore n’a rien de très intéressant pour le moment. « Non, tu n’es pas prêt… » Son cœur tambourine contre mon oreille. Pourquoi est-ce si difficile de pouvoir parler ouvertement. N’est-il pas si simple pour des enfants de parler sans retenues ? Alors pourquoi pour moi la situation est complexe ? « Je ne suis pas prête… » La voix se fait faible, presque distante.  Il serait trop facile de pouvoir ouvrir mon cœur à cet homme torturé par son passé. Ed n’est pas prêt-à-avancé dans ce mode. Derrière lui se tiendra toujours l’ombre de cette amie. Cette femme qui le possèdera toujours. Sauf que mon geste vient me surprendre autant que lui. Dans un geste involontaire, mais subconscient. Mes lèvres viennent se plaquer contre les siennes. À cet instant un courant électrique parcourait mon corps. Je restais là, sentant mon corps s’amollir contre le sien. Laissant cette barrière craintive s’abaisser pour me laisser aller. Venant prendre sa faiblesse à mon avantage. Mon corps me trahit si facilement. Il a suffi d’un simple contact physique pour activer la flamme intérieure. Pourtant, est-ce qu’il me veut comme moi je le désire à cet instant importun ? La douceur de ses lippes me surprend. Ce goût d’alcool qui se glisse contre les miennes. C’est un tel contraste avec sa barbe de quelques jours. Elle gratte.  Prenant ses lèvres en otages entre les miennes, le goût de son dernier verre vient pimenter ce baiser. C’est son goût à lui que je veux. Ses mains viennent doucement glisser contre la rondeur de mes fesses me soulevant du sol. Je m’accroche à lui comme si ma vie en dépend. contre son torse. Ma langue lui demande l’entrée. Entrouvrant la bouche, je m’invite. Lui offrant tout ce que je peux. Ma main glisse le long de son cou vers son épaule pour s’insérer dans le chandail. Je n’aurais que cette embrassade serait passionné, avide et ardent. Je ne peux renoncer maintenant que j’y ai gouté. Je m’écarte un peu de ses lèvres haletant contre ses babines. « Ed… » Le ton de ma voix se fait suave. Elle vibre sous l’excitation qui prend possession de mon corps. Sans me retenir, je viens de nouveau les plaquer contre les siennes. Serrant plus fort mes jambes autour de sa taille. Son parfum épicé me parvient aux narines, sa langue qui dance autour de la mienne. Ce muscle texturé qui glisse contre la mienne alors que la salive s’entremêle. Ma poitrine me fait mal contre le tissu de mon soutif. Je glisse une main derrière sa tête. Je le sens. Je le ressens, Ce que je veux, je veux l’entendre gémir contre mes oreilles.