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{ “ - Au jeu d'échecs, les fous sont les plus près du roi. ”
feat Mathurin Régnier }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Loki French

Les rituels. C’était quelque chose qui faisait de toi l’homme qui était devenu aujourd’hui. Si on devait te suivre, il était facile de te trouver. Car chaque jour tu faisais les mêmes choses. Comme si c’était devenu un de tes toc que tu avais du mal à t’en passer. Alors comme chaque mercredi, tu enfilais tes affaires pour faire un footing. Les premiers mètres te firent souffrir. Te faisant rappeler que boire de l’alcool à ton âge n’était pas sans conséquence. Surtout vu la dose que tu prenais. Tes lunettes de soleil sur le nez, tu respirais à plein de poumons. Courir te faisait du bien. Te faisant mal aux articulations. Te rappelant que tu étais encore vivant. Lâche oui. Mais vivant. Tes pas accélèrent et bifurquèrent à droite. Ta destination était un coffee shop non loin de Central Park. Car chaque mercredi tu t’arrêtais pour t’y prendre un café à volonté et faire quelques parties d’échec avec de parfaits inconnus. Tu avais commencé à faire ça depuis quelques mois. Si au début, tu l’avais pris comme un défi tu avais vite vu à quel point tu appréciais de jouer aux échecs. Avec de parfaits inconnus. Qui souvent te faisait des échecs et mat. Mais qui te racontait leur vie. Leur haut et leur bas. Se fichant pas mal de qui tu étais. De la fortune que tu avais. Pour eux, tu n’étais qu’un parfait inconnu qui aimait les échecs. Et c’était tout ce qui t’importait. Cet anonymat. Un sourire étira tes lèvres quand le coffee shop arriva dans ton champ de vision. Tu sprintas sur les derniers mètres. Comme à ton habitude, la serveuse avait déjà préparé ta boisson à emporté. Toujours la même. Toujours avec un sourire. Et son numéro de téléphone sur ton gobelet. Avec l’espoir que tu l’appelle un jour. Comme chaque fois que tu venais pour y prendre ton café. Le paiement ne dura pas longtemps avec ta montre connecté et tu t’en halas. En marche rapide. Pour reprendre ton souffle. Pour boire ta boisson chaude tranquillement et éviter qu’elle ne se renverse sur tes habits. Tes pas te menèrent directement à l’endroit que tu voulais. Que tu connaissais par cœur. A un certain endroit dans Central Park étaient installées plusieurs tables d’échecs. Personne ne venait les voler. Car c’était devenu un pilier de cet endroit. Un sourire étira tes lèvres quand tu remarquas qu’une personne était déjà assise à une table et attendait un adversaire. De dos, il était d’un blond platine. Et semblait beaucoup plus jeune que toi. Ça ne t’étonnait pas. Ici tu avais déjà joué contre des enfants qui pour la plupart t’avais gagné. De vrai prodige. Tu t’avanças vers lui et t’installas en face de lui en posant ton gobelet encore chaud sur la table où l’échiquier était déjà en place. « Salut, tu es bien matinal. » Vu l’heure d’habitude quand tu arrivais il y avait personne. Ou toujours Gérard l’arrière grand père qui avait dix neufs petits enfants à lui tout seul. Mais il n’était pas la. Tu posas tes fesses sur le siège et porta un regard sur ton voisin. Ton adversaire du jour. Un jeune homme. « Enchanté moi c’est Enzo. » Tu haïssais ton prénom et tu utilisais toujours ton surnom. Au moins ton surnom ne te faisait pas pensé à cet homme qui avait agressé sexuellement un de ta fratrie. Tu avalas une gorgée de café pour oublier ça. « Tu prends les noirs ou les blanches ? » Tu parlais de l’échiquier. Toi tu t’en fichais de la couleur. L’important était de joué. Tu ne savais pas à quel point cette partie allait changer ta vie.

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{  “ - Au jeu d'échecs, les fous sont les plus près du roi.  ”
feat Mathurin Régnier }
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Ton regard se posa sur l’homme qui était installé. Il était beaucoup plus jeune que toi. Les cheveux blonds comme la lune alors que les tiens viraient dans la nuitée. Totalement des opposés. Et il semblait absorbé dans ses pensées. Vu la réaction qu’il avait eu qui te fit doucement sourire. Après t’être installé, il semblait avoir repris ses esprits et il se présenta à son tour. Le stress se faisait sentir dans ses paroles. Et tu y trouvas la signification dans ses prochaines paroles. « Loki comme le dieu mythologique de la discorde ? » Ta mère adorait la mythologie. L’histoire et la connaissance étaient importants quand vous étiez un Messina alors forcément ça laissait beaucoup de traces. « Enchanté. » A force d’avoir des rituels, tu finissais par connaitre beaucoup de joueurs d’échecs. Encore plus sur ses heures la. Il y avait rarement du monde ou les lèves tôt ou ceux qui n’avaient pas encore fait leur nuit. New York n’était pas connu pour rien pour être la ville qui ne dormait jamais. Tu hochais la tête quand il indiqua prendre les blanches. Tu étais avec les noirs. Tu portas un regard sur l’échiquier et posa tes pièces dessus. Quand il activa son premier coup, tu fis la même chose. Il semblait hésitant dans ses coups mais tu savais que dans ce genre de jeux, le côté stratégique était important. Il pouvait bien se passer pour un débutant et être un important adversaire. Tous les coups étaient permis aux échecs. Quand il t’avoua aimer cette tranquillité pour sa chienne, c’est la que tu remarquas enfin le chien qui dormait tranquillement à ses côtés. Elle ressemblait à un loup. « Elle est trop mignonne comment s’appelle-t-elle ? » Comme si elle savait qu’on parlait d’elle, tu voyais sa tête se lever. Un sourire se dessina sur tes lèvres et tu lui tendis la main paume ouverte pour qu’elle puisse te sentir. Tu adorais les chiens. Si ton boulot n’étaient pas aussi instable, tu en aurais pris un. « Les gens sont vraiment des idiots pour ne pas voir comment elle est adorable. » Tu aimais beaucoup le dicton qui disait qu’il fallait faire confiance au chien pour savoir si un humain était bon. Tu faisais plus confiance en eux qu’à l’être humain. Si tu n’aimais pas autant ton métier d’agent immobilier de luxe, tu te serais tourné dans un métier avec les animaux. « Je viens tous les mercredi et les vendredi dans les mêmes heures après ma séance de footing. » Tu n’avais pas oublié sa précédente question. C’étaient devenu tes routines. Courir. Puis faire une partie d’échec avec de parfaits inconnus. C’étaient du temps que tu t’étais mis pour éviter de trop être dans ton boulot. « Si je peux te rassuré, depuis le temps que je viens sur ses heures, les gens sont vraiment sympas. Certains ne sont pas bavards et veulent juste faire une partie rapidement alors que d’autres y passent bien leur matinée ici. » Il pouvait avoir de tout à New York. Mais avec les échecs non. Les gens venaient car ils étaient passionnés et voulaient être tranquilles. « C’est la première fois que je te vois enfin je vous vois ici ? » Tu fis une caresse à la chienne. Pour ne pas l’oublier elle aussi. « T’es nouveau à New York ou tu es un nouvel adepte de ce jeu ? » La conversation était fluide. C’était ça aussi que tu aimais dans ce jeu. Personne ne te connaissait ici et c’était le but recherché qui ne l’était pas. L’ignorance était ta meilleure arme.

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Sol. C’était donc comme ça que s’appelait la chienne de Loki. Tu hochas la tête en portant un regard sur la chienne qui s’était levée pour se déplacer ailleurs. Tu reportas ton attention sur le jeu. Bougeant un nouveau pion. Récupérant un de son adversaire d’un jour. Qui t’avoua n’être à New York depuis pas très longtemps. Bafouillant. La réaction de sa chienne l’avait surpris et tu marquas un temps d’arrêt. « Désolé si je t’ai ou si je l’ai vexée. » Tu étais tout le temps en mouvement. Toujours plus en avion qu’à pied. Pratiquement jamais chez toi quand c’était la période où les gens vendaient leurs biens. Appartement qu’il te disait qu’il habitait dans le même immeuble que toi. Ce qui te surprit. Tu portas un regard plus attentif sur lui. « Ca pour une coïncidence. » Tellement que si tu aurais été parano, tu aurais mis ça sur le compte d’une stratégie pour te voir. Mais tu ne l’étais pas trop. «. Désoler si je n’ai pas fait le rapprochement. En ce moment, j’ai pas mal de choses à gérer dans ma vie. » Ton mariage avec Aleksey que tu avais fuis. Un mariage à Las Vegas que tu avais fais avec une parfaite inconnue car tu étais totalement bourrée. Et que finalement la procédure du divorce était beaucoup plus longue que prévue. Tu pensais vraiment que le divorce était aussi rapide qu’un mariage mais tu t’étais trompé. Lourdement. Tu secouas la tête. C’était à ton tour de jouer. « Les échecs. Ça doit faire un bon moment que je me suis mis. Je sais que ça fait ringard et vieux mais ça m’aide à me détendre. Et toi pourquoi tu t’es mis à y jouer ? » Tu replaças un nouveau pion sur l’échiquier. « Pour plaire à quelqu’un ou rencontrer des personnes ? » Draguer quelqu’un finalement ce n’était plus de ton époque donc c’était peut-être quelque chose de nouveau maintenant pour les jeunes. Tu portas un regard sur sa chienne et afficha un sourire. « J’ai toujours aimé les chiens mais je n’ai pas la vie idéale pour en adopter un. Je suis toujours en déplacement et je serai égoïste d’imposer ça à une boule de poils. » Tu portas une main dans ta chevelure pour les secouer un peu. Regardant une nouvelle fois l’échiquier. Jouant quand c’était à ton tour de jouer. Empochant des pièces. En perdant aussi. « Tu es venu vivre à New York pour le boulot ou tu voulais vivre le grand rêve new-yorkais ? » Tu avais déjà rencontré des gens qui venaient pour ça. Vivre le rêve américain et New York était parfait pour ça. Même si c’était une ville trop peuplée à ton goût. « Bienvenue chez toi. » On se faisait rapidement à cette vie la. New York on l'adoptait rapidement.