°° Sexe, mensonge et trahison °°

°° Sexe, mensonge et trahison °°

Installée derrière mon bureau, je m'attelais à trier les dossiers qui s'étaient accumulés au fil des jours. Les factures, les contrats, les rapports financiers des filles que je devais absolument remettre à Gordon car c'était lui qui gérait tout ce qui touchait aux finances. Tout était là, soigneusement classé dans des chemises. Pour cela, j'étais quelqu'un de très consciencieuse, et très carré.  Bien sûr, cette tâche ingrate de l'administration ne me plaisait guère. Je détestais cela! J'étais  plus une femme de terrain, mais oui, malheureusement, cette tâche, elle était essentielle pour maintenir nos opérations en ordre.

À ma gauche se tenait Alejandro, mon homme de confiance. Mon bras droit! Un colosse au regard intense, aux mains calleuses et un penchant pour l'action. Il était chargé de régler les problèmes sur le terrain, et il le faisait avec une efficacité redoutable. Alejandro n'était pas du genre à être tendre - il agissait d'abord et réfléchissait ensuite. Parfois cela pouvait poser problème, mais il était efficace. Il restait mon atout secret, celui qui nous permettait de garder une longueur d'avance sur nos ennemis.

Malgré la répartition de nos tâches au sein de cette entreprise, nous devions pouvoir compter sur nos hommes de confiance pour maintenir un équilibre solide dans notre entreprise criminelle. Entre la prostitution, la drogue et autres activités criminelle, il y avait toute une hiérarchie bien établie.

Puis sans oublier, nous trois,  nos caractères explosifs se heurtaient assez souvent. Mais c'est précisément cette tension qui nous maintenait en équilibre. Dans notre monde sombre, nous étions les méchants qui dictaient les règles du jeu. Nos pions, quant à eux, n'avaient d'autre choix que de nous obéir.

Alors que je m'occupais de finaliser ma tâche, un message arriva de la part de Gordon. Ma mâchoire se crispa légèrement, mais je gardais mon calme. Je ne lui avais pas encore fait part de ma décision de la renvoyer. Je savais qu'elle était une ressource précieuse pour notre siège, mais je ne pouvais plus supporter l'idée qu'elle soit une pute alors qu'elle était avec moi. Officiellement. Nous étions en couple!

Je ne pris même pas la peine de répondre car il avait déjà tout planifié. Il allait se présenter ici et je sentais déjà que cela allait chauffer. Je conseillais mon bras droit à partir et à profiter de son week-end.

En sortant, il laissa la porte entrouverte et à peine dix minutes plus tard, il était déjà là, devant ma porte. Il se dirigea vers la table ronde où il déposa toutes ses affaires.

"Non, c'est toi qui vois toujours tout en grand", lançais-je d'un ton des plus naturels.

Je me levais de ma chaise et je ne tardais pas d'aller fouiller dans son sac pour voir ce qu'il avait apporté. Des sushis ? Je n'étais pas vraiment fan de ce genre de plat mais j'avais tellement faim que je serais prête à manger n'importe quoi. Je disposai les plats sur la table avec soin tandis qu'il sortait une bonne bouteille de vin. Du vin... Mauvaise idée. Je ne lui avais pas encore annoncé la nouvelle. J'étais enceinte.

Mais cela n'était pas ma priorité car il enchaînait directement sur Louisa.

Des étincelles allaient bientôt s'enclencher.

J'acceptais le verre malgré tout, sans pour autant porter mes lèvres à ce nectar qui me manquait cruellement.

"Effectivement, j'ai une faim de loup et je suis ravie que tu aies pensé à moi", disais-je avec un sourire douteux, bien consciente de ses intentions. Il voulait récupérer Louisa pour l'emmener chez son client. Je posais mon verre et ouvris un emballage pour voler un California Roll que je pris  bien soin de mastiquer avant d'avaler.

"Il faudra que ton client choisisse une autre fille, Louisa ne travaille plus avec nous !", avouais-je d'un ton ferme sans même le regarder, concentrée sur tout ce qu'il avait apporté. "Je viens de dénicher de nouvelles minettes aussi mignonnes qu'excitées, alors franchement, il y en aura pour tous les goûts alors on peut parier que ton client sera aux anges en découvrant ces jeunes chattes pleines de vie. Il trouvera son bonheur! " Je lui enfonçai un sushi dans la bouche pour le faire taire quelques instants. "Ce sont de magnifiques jeunes femmes prêtes à tout pour obtenir leur visa, alors fais-moi confiance, il trouvera de quoi satisfaire ses désirs cette nuit ! Je peux lui proposer Eva, une toute jeune femme d'à peine vingt ans, elle vient tout droit du Mexique ! Une petite clandestine." Je savais qu'une fois qu'il aurait avalé son sushi, il exploserait. Savoir que sa petite préférée était partie ne lui ferait pas plaisir.

°° Sexe, mensonge et trahison °°

°° Sexe, mensonge et trahison °°

Je savais, avant même qu'il ne franchisse la porte de mon bureau, que notre rencontre serait d'une intensité extrême. Nous étions deux personnalités qui ne pouvaient s'empêcher de se confronter, telles deux flammes se nourrissant mutuellement d'une énergie sauvage. Dès son entrée, une tension palpable envahit l'espace de mon bien être, consciente de son caractère explosif. Il fallait absolument trouver une solution pour apaiser cette atmosphère tendue qui s'installait entre nous. L'idée de le séduire traversait dans mon esprit, une stratégie audacieuse  dirons-nous mais qui pourrait détourner son attention de son objectif initial. Ma tendre et Belle Louisa.

Je connaissais parfaitement Gordon et je savais qu'il était facilement troublé par les moindres choses, allusions ou caresses. C'était ma force, mon jeu de séduction.

Cependant, j'ai été témoin d'une scène mêlant dégoût et fascination. Gordon venait de commettre un acte sacrilège au sein du sanctuaire des sushis. Le petit rouleau de riz et de poisson soigneusement préparé par le chef avait été réduit à un vulgaire déchet en plein milieu de ma table. Ma table. Bordel, ma table.

Le sushi, symbole de l'art culinaire japonais, gisait là abandonné, sa dignité bafouée. Une véritable insulte !

Je me demandais ce qui avait pu provoquer un tel geste chez lui. Était-ce la texture glissante du poisson cru qui avait suscité son dégoût ? Ou bien était-ce une façon rebelle d'échapper à la conversation  ? Monsieur serait fâché? En colère?

Bien que je souhaitais rester calme et compréhensive, cette scène répugnante me révoltait. Mon regard se posait brièvement sur ce gâchis. C'était tout bonnement dégueulasse.

"Le karma des sushis ne te laissera pas impuni, espèce de porc"

Je pouvais sentir sa rage à travers son regard. Et compte juste, sa colère explosa, manifestée par sa poigne serrée autour de mon poignet. Il me faisait mal mais pas plus que des fessées.

La tension montait en flèche d'une rapidement que nous-même, nous perdions le contrôle. Mais malgré cela, je restais calme, du moins j'essayais, consciente que chaque mot pouvait aggraver cette situation. Cependant, connaissant ma nature impulsive, mes paroles sortirent plus rapidement que ma raison.

"Oh, Monsieur montre les dents ! Tu rages mon cher et cela te rend si charmant."

Je n'avais pas peur de lui et même s'il me tenait fermement le poignet, je savais au fond de moi qu'il ne me ferait jamais de mal. Pas lui ! Certes, nous avions nos disputes intenses mais nous finissions toujours par nous pardonner et nous excuser.

"Je l'ai renvoyée car elle était devenue un fardeau pour le Red Cellar." Je ne baissai pas les yeux pour autant, le fixant droit dans les yeux comme pour le défier. "J'ai découvert notre chère et belle Louisa en train de faire un câlin dans son propre vomis tout en tenant une seringue.  Si un client avait eu la chance de tomber sur cette scène, le Red Cellar aurait été rebaptisé "Le Caveau vomitif et ses poudres blanches"! Tu saisis l'ampleur du drame, Gordon? Il était hors de question que je laisse passer ça! "

Oui, j'avais déformé la vérité. Enfin une partie était vraie. Je l'avais retrouvée étendue au sol après une overdose. Oui, l'overdose, ce fléau qui avait failli me la prendre, m'avait ouvert les yeux. J'avais été aveugle et égoïste. Elle était mon âme sœur, ma complice et je l'avais laissée sombrer dans l'obscurité sans même m'en rendre compte. Ce jour-là, j'ai compris à quel point la vie est fragile et précieuse. J'ai juré de ne plus jamais permettre que l'ombre d'une overdose plane sur elle.

Je ne savais pas s'il va gober mon histoire ou non mais peu importe, il devrait accepter le fait que je ne comptais pas ramener Louisa dans ce monde de prostitution. Je voulais la protéger et lui donner une chance de vivre une meilleure vie.

Il finit enfin par me lâcher pour s'asseoir sur sa chaise. Je soupirai longuement en l'écoutant parler. Je m'asseyais sur le rebord de la table et tout en fixant Gordon à quelques centimètres de moi, je lançais mon grand jeu. Je me penchais vers lui et d'une main, je saisis la sienne pour qu'il cesse de tapoter du bout des doigts. Dans cette position, il pouvait sentir mon souffle chaud caresser son visage et mon parfum qui envahissait ses p'tits narrines.

"Un client important avec des exigences spécifiques ?" disais-je d'un ton séducteur et avec un sourire malicieux, je ne pouvais résister à jouer la carte de la provocation." Et pourquoi ne t'offrirais-tu pas toi-même ton petit trou du cul si tu as tant peur de le décevoir ?" Un jeu risqué encore plus lorsque ma main se posa sur son menton pour le forcer à me regarder davantage. "Ta belle petite rondelle pourrait découvrir les plaisirs de l'anal et stimuler un peu ta prostate." Mes lèvres s'approchèrent de son oreille pour lui murmurer la suite. "Que dirais-tu de devenir une petite chienne docile ?" Un petit rire diabolique s'échappait de mes lèvres.

°° Sexe, mensonge et trahison °°

Une garce, cette Gemma. Une garce de haut niveau, il fallait bien l’admettre. Et pourtant, cette femme impertinente, effrontée et rebelle savait pertinemment ce qu’elle faisait. Et pourtant, cette attitude désinvolte la rendait incroyablement désirable. D’ailleurs, il y avait fort à parier que Gordon ne tarderait pas à flancher si elle continuait ses assauts perfides.

Quand elle le traita de porc et se mit à le ridiculiser pour ses éclats de colère, Gordon prit un air renfrogné. Il n’allait pas lui avouer, mais elle avait raison de rire de lui après tout. Il n’avait pas à perdre ses moyens de la sorte, surtout avec elle; cela ne servait strictement à rien, si ce n’est de l’amuser. Et que dire de ce pauvre sushi, un dommage collatéral, bêtement recraché alors qu’il était si merveilleux en bouche. Il ne méritait pas ça. Le prix de consolation est que malgré tout, Gemma le trouvait charmant. Ou peut-être qu’il n’en était rien et que c’était encore une ruse de sa part?

L’explication fournit par Gemma pour expliquer le congédiement de Louisa lui fit lever les sourcils d’étonnement. Pourquoi lui avoir caché un événement aussi important qui aurait pu avoir des conséquences catastrophiques pour leur business ? Et Zenia dans tout ça, était-elle au courant? Pourquoi personne ne lui en avait parler avant ce soir là? Il était peut-être temps qu’il s’intéresse d’un peu plus près à ses employés et à ce qui se passait derrière les portes closes des boudoirs et des salles de massage. Il finirait par connaître le fin mot de l’histoire, mais il fallait faire preuve de patience. Sans aucun doute, même s’il ne parvenait pas encore à différencier le vrai du faux, il savait pertinemment qu’il était en train de se faire manipuler. Subtilité et Gemma n’allaient pas de pair. Elle était clairement en train de lui cacher quelque chose, sauf que ce ne serait pas chose facile que de lui tirer les vers du nez.

Et bien évidemment, je dois prendre tout ce que tu dis pour du cash puisqu’il n’y avait aucun témoin et Louisa s’est évaporée dans l’univers depuis que tu l’as renvoyé, c’est ça? Comme c’est pratique. Mais dis-moi, comment ç'a pu arriver? C’était pas avec notre stock quand même? Rassure-moi.  Il lâcha son poignet, toujours exaspéré.

Après avoir déversé un peu plus sa colère sur la table à coup de poing, Gemma la garce se pointa à nouveau le bout du nez. Au fond, de qui est-ce qu’elle se foutait le plus, de lui ou de leur client? Il y avait de ces moments où il mourrait d’envie de lui en coller une, mais il savait faire preuve de retenue. Toujours.

Quand elle prit sa main et s’approcha de lui, son rythme cardiaque s’accéléra. Il n’avait aucun contrôle là-dessus. Il ouvrit les yeux pour se rendre compte que Gemma était si près de lui qu’il avait une vue imprenable sur son décolleté plongeant. Il ravala sa salive avant d’en mettre partout. Un client important avec des exigences spécifiques ? Et pourquoi ne t'offrirais-tu pas toi-même ton petit trou du cul si tu as tant peur de le décevoir ?

Ses yeux s’écarquillèrent en entendant ces paroles à la fois crues et directes, du grand Gemma après tout. Et la suite s’annonçait tout aussi mordante, alors qu’elle l’empêcha de s’échapper ou de détourner le regard en posant sa main sur son menton. Ta belle petite rondelle pourrait découvrir les plaisirs de l'anal et stimuler un peu ta prostate.  Comment pouvait-il être à la fois choqué et terriblement excité ? À cet instant, elle s’approcha encore un peu plus et lui chuchota la suite dans le creux de l’oreille. Que dirais-tu de devenir une petite chienne docile ? C’en était trop. En entendant cette dernière tirade, Gordon éclata de rire, un rire franc et sincère. Il se libéra doucement de l’emprise de Gemma et se redressa tranquillement en repoussant la chaise derrière lui. En ne quittant pas Gemma des yeux, il se rapprocha, s’appuyant contre la table avec la paume de ses mains placées de chaque côté d’elle, alors qu’elle était toujours assise sur le rebord de la table. Gordon caressa du regard le visage et le corps de Gemma, tout en faisant glisser sa langue sur ses lèvres.  

Ton imagination dis donc, elle atteint des sommets encore inégalés ce soir. Tu sais, je vais être bien honnête avec toi, je ne crois pas être vraiment son style. Mais toi par contre…

De sa main droite, il caressa le côté de sa cuisse et de ses fesses et remonta délicatement entre ses seins du bout des doigts avant d’empoigner sa gorge, sans aucune intention malfaisante.

Toi, je crois qu’il se ferait une joie de te mettre une bonne correction.

Il serra délicatement son emprise, sans que cela puisse l’empêcher de respirer, puisque ce n'était évidemment pas son intention.

N’est-ce pas que tu as été vilaine Gemma?

Ne lachant pas son emprise autour de son cou, il colla sa joue contre la sienne et lui chuchota à son tour, sournoisement :

Une vilaine petite garce?

°° Sexe, mensonge et trahison °°

trigger et warnings: language cru, allusion club échangiste/sex.


Et bien évidemment, je dois prendre tout ce que tu dis pour du cash puisqu’il n’y avait aucun témoin et Louisa s’est évaporée dans l’univers depuis que tu l’as renvoyé, c’est ça? Comme c’est pratique. Mais dis-moi, comment ç'a pu arriver? C’était pas avec notre stock quand même? Rassure-moi. Il ne lâcherait pas prise, visiblement, il attachait une grande importance à ma chère Louisa. D'ailleurs, en y réfléchissant, combien de fois a-t-il pu poser sa main sur elle, et pire encore, juste imaginer qu'ils ont pu partager des moments intimes ensemble, cela me bouillonnait intérieurement. Gordon aimait tester la qualité avant de la proposer à ses clients, et cela se comprend, nous voulons offrir le meilleur du marché.

C'est vrai aussi que jamais de la vie je n'aurais pensé tomber amoureuse d'une prostituée... enfin, d'une ex-prostituée. Mais bon, faut avouer que moi-même, même si je n'étais pas une pute à proprement parler, j'étais quand même une sacrée coquine mine de rien. J'en avais pas honte et tout le monde connaissait ma dépendance au sexe.

Et aussi incroyable que depuis, j'étais enceinte, ça s'est intensifié ! Ma libido était en feu et mon désir sexuel me rendait encore plus gourmande. Je n'en pouvais plus!

Évoquer Louisa, alors qu'on était si proche lui et moi, me mettait dans un état de gêne subtile en sa présence. Ah, Louisa et son désir ardent que je lui reste fidèle, adieu les escapades et cette liberté chérie que je chéris depuis des lustres. Soyons francs, je me demande si je suis prêt à m'engager pleinement - du moins, pas aussi catégoriquement qu'elle le souhaite. Un jour, j'y arriverai mais il me faut simplement un peu plus de temps. On ne façonne pas une relation solide en un claquement de doigts.

Gordon se faisait de plus en plus imposant et possessif. Il bloquait mon corps avec le sien et aussi audacieux qu'il était, il passa sa langue sur ses lèvres. Coquin qu'il était, je savais ce qu'il voulait, et il savait aussi, que je craquais très facilement face à de telle provocation.

Je l'écoutais sans afficher pour autant un sourire radieux malgré sa manière de me traiter. Il s'amusait avec moi, à son tour, il jouait la carte de la provocation.  Sentir ses mains sur moi me donnait des décharges électriques qui me donnaient juste envie qu'il me prenne là tout de suite.

Soudainement, je sentais sa main sous ma gorge, sans aucune intention de me faire mal.

[hide]Joue contre joue,  je lui répondais d'une voix des plus sensuelles. D'une voix aussi provocatrice que la sienne "Oui, et du coup, j'en détruis que je dois me faire pardonner d'avoir été cette vilaine petite garce? A croire que tu aimes ça, m'entendre gémir. T'aime ça! hein! coquin! "

Oui, au fil des années, lui et moi nous ne nous cachions plus rien ; il n'y avait plus de secrets entre nous. Combien de fois me suis-je retrouvée nue devant lui avec un autre homme ? Avec Devon ou autre. Nous étions des clients très fidèles du club échangiste et parfois nous y allions ensemble, cherchant satisfaction en explorant de nouvelles expériences.

"Avoue, Gordon, ça te dérange que je sois ton associée, n'est-ce pas ?" Je léchai sa joue tandis que mes mains s'emparèrent fermement de ses fesses. "Je sais très bien ce que tu penses ; j'aurais fait une putain d'excellente pute, l'une des meilleures sans vouloir me vanter ! La puta más grande número uno " Vicieusement, j'ai trouvé un petit espace pour glisser ma main à l'arrière de son pantalon et j'en ai profité pour griffer légèrement ses petites fesses. "Invite-le si tu penses que je mérite une petite correction d'avoir viré ta petite chérie de Louisa et qu'elle ait piqué dans mon stock... J'ai été négligeante, vilaine vilaine vilaine que je suis. Une sale vilaine garce.  

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Malgré son air sévère et ses manières parfois brusques, Gordon était en réalité très sensible à la détresse de ses alliés. Gemma et Zenia en avaient d’ailleurs été témoins plus d’une fois. Mais cette sensibilité dont il faisait preuve ne s’arrêtait pas à elles. Gordon se préoccupait aussi sincèrement du sort de certains de leurs employés, comme c’était le cas pour Louisa. Et ce n’était pas qu’une question de sexe. Il ne le laissait pas trop paraître, mais il était profondément attristé que Louisa ait touché le fond de cette manière, sans qu’il ne l’ait vu venir, sans qu’il ait pu l’empêcher. De plus, apprendre que Gemma y était sans doute pour quelque chose, par sa naïveté ou sa négligence, le troublait encore plus. Il était furieux, mais pire encore, il était déçu. Déçu qu’une chose pareille ait pu arriver sous leur toit et surtout, déçu que Gemma n’ait pas eu suffisamment confiance en lui pour lui en parler.

Qu’est-ce qui était en train de leur arriver? Eux qui étaient pourtant si proches, qui se confiaient si facilement l’un à l’autre. Depuis qu’elle était retourné avec Devon, ils s’étaient éloignés. Elle avait besoin de faire une véritable coupure avec lui pour donner une chance à la relation qu’elle entretenait avec Devon, pensait-il, sans se douter qu’une autre raison pouvait se cacher derrière leur rupture survenue il y a déjà quelques années. Dernièrement, il ne gardait pas vraiment de rancune à l’égard du passé, simplement une douce nostalgie de ces soirées dans les clubs échangistes, où il accompagnait parfois Devon et Gemma, et plus encore de leurs ébats endiablés lorsqu’ils se retrouvaient enfin seuls.

Gordon avait beau parler fort et cogner les poings contre la table, jamais il ne toucherait un cheveux de Gemma avec l’objectif de la faire souffrir. Même après tout ce qu’elle avait pu lui faire endurer. Parce qu’il n’y avait qu’une seule Gemma et elle était irremplaçable. Ils ne formeraient sans doute jamais ce couple unis et fidèle des comédies romantiques, mais ça ne lui empêchait pas de rêver un peu en s'imaginant ce que leur vie aurait pu être si ça avait été le cas.

Gordon et Gemma s’accordaient plutôt bien. Il appréciait de ne pas avoir à mettre de gant blanc, ni à passer par quatre chemin pour lui dire ce qu’il pensait ou ce qu’il voulait. Sans surprise, il chérissait aussi ces moments où elle lui permettait de la toucher et de sentir son corps frémir sous ses caresses. C’était, il fallait bien l’avouer, assez satisfaisant de constater que malgré son âge avancé, il pouvait lui faire encore autant d’effet. Donc oui, bien évidemment qu’il aimait l’entendre gémir. Et ça lui manquait d’ailleurs terriblement.

Lorsque, après lui avoir léché la joue, elle agrippa ses fesses en y plantant ses ongles, il eut un léger soubresaut, maintenant sa poigne contre sa gorge encore un peu plus fermement. Il avait fermé les yeux, un frisson lui traversant le corps. Gemma lui faisait un tel effet, c’était difficile de rester concentré sur le sujet principal de la discussion, à savoir la situation concernant Louisa, mais il le fallait. Sa main droite lâcha alors le cou délicat de Gemma alors qu'il se redressait un peu pour lui faire face. Il voulait croiser son regard, mais sans s'éloigner d'elle. Il l’empêchait de se lever, sa main désormais rendue sur sa mâchoire, l'obligeant à le regarder.

Gemma, ma chère Gemma… tant de sottises sorte de cette jolie bouche. Je n'ai jamais regretté de t'avoir choisi pour être à mes côtés en affaires et je ne vois pas pourquoi ça changerait aujourd'hui. Et puis comme pute, tu ne me rapporterais pas grand chose, tu n'es pas assez docile pour ça, dit-il, une expression neutre sur son visage. Il fit une pause, inspirant profondément. Puis, hochant la tête de droite à gauche, il glissa un doigt sur les lèvres de Gemma pour lui signifier que ce n'était pas encore à son tour de parler.

Bien honnêtement, je suis un peu déçu Gemma. J'aurai aimé que tu te confies à moi par rapport à Louisa lorsque c'est arrivé. Je ne comprends pas, tu n'as plus confiance en moi? Je t'ai déjà donné des raisons de douter de ma loyauté ou de me craindre? Tu as peut-être fait une gaffe, et une belle en plus, mais tu sais très bien que je te faisais marcher et que je ne demanderais jamais à mon ami de te remettre gentiment à ta place… Ça je peux très bien m'en charger, non? Un sourire commençait enfin à éclairer son visage alors qu'il carressait délicatement la joue de Gemma avec son pouce. Il n'avait aucune idée de la tournure que prendrait la suite des événements, alors que la tension qu'il y avait entre eux ne faisait que grimper depuis plusieurs minutes. Il ne manquait plus qu'une étincelle pour tout faire exploser.

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trigger et warnings: language cru, allusion club échangiste/sex.

Son doigt effleurait doucement mes lèvres, un geste à la fois tendre et autoritaire. Je retenais mon souffle, mes mots suspendus dans l'air. L'attente était palpable, chargée d'électricité. J'avais toujours cette mauvaise habitude de répondre directement, interrompant souvent la parole des autres, mais ici, je devais me taire.

Ses yeux me scrutent, je me perdais dans leur profondeur, incapable de détourner le regard.

Je voulais lui dire tellement de choses, mais ses doigts m'imposaient le silence. C'était un jeu dangereux, une danse dangereuse.

Je me demandais ce qu'il attendait de moi, pourquoi il jouait ainsi. Était-ce la passion ou la peur qui le guidait ? Je ne savais pas, mais j'étais prête à découvrir la vérité.

Alors je restais là, immobile, attendant qu'il retire son doigt de mes lèvres.

Un sourire se dessina enfin sur son visage, illuminant ses traits. Son magnifique visage malgré son vieux âge. Et là, finalement, il glissa son pouce qui caressa délicatement ma joue.

L'instant était suspendu dans l'émotion et le suspense.

J'abandonnai mon côté provocatrice et lui répondais avec un ton plus normal.

"J'avais prévu de te le dire Gordon mais avec tout ce qui s'est passé dernièrement, je n'avais pas envie d'ajouter encore plus de problèmes." Oui parce que si je lui en avais parlé maintenant ou avant ou après ça aurait eu exactement la même réaction et je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui. Entre l'agression de Berto, sa mort, Devon, le bébé, Wyatt, Louisa et Alvaro, ma tête était pleine à craquer et avec tout ça, je tenais plus... Je souffrais intérieurement. Son pouce toujours posé sur ma joue et d'un léger mouvement de tête, je le ramenai à sa position initiale. Mais cette fois-ci au lieu de le laisser contre mes lèvres, je le capturai entre les miennes. "Alors s'il te plaît, pardonne-moi si je t'ai déçu, ce n'était pas mon intention." Je suçai son pouce dans ma bouche et cela devait le rendre fou d'excitation. Le fait qu'il m'ait dit que je n'étais pas assez soumise avait touché mon ego pervers.

J'en profitai pour entourer mes jambes autour de sa taille et le rapprocher de moi. La température monta rapidement peut-être un peu trop vite. "Mais par contre, si tu ne cesses pas de parler de ton ami comme s'il était un dominant sauvage , tu vas vraiment éveiller ma curiosité. Mais je pense plutôt que tu ne veux pas qu'il me touche, n'est-ce pas ? Tu préfères clairement être à sa place."

Flashback. 2021.

Le champagne coulait à flots, les verres se levant en un toast silencieux à la richesse et à l’insouciance. La musique pulsait, vibrant dans nos veines, m’entraînant vers la piscine scintillante.

La piscine, immense et bleue, semblait un oasis au milieu de cette nuit étincelante. Les corps se frôlaient, les regards se croisaient, et les secrets se formaient dans l’obscurité.

Je m'étais emporter par l’ivresse, par la promesse de cette nuit sans lendemain. Les étoiles brillaient au-dessus de moi, complices silencieuses de nos désirs inavoués. La villa était notre refuge, notre bulle enchantée où tout était permis.

Et dans cette atmosphère enivrante, je me perdais, cherchant la passion, la folie, l’interdit.

Cet interdit. C'était lui! Et pourtant, nous étions là, où du moins, j'étais là, sur ses cuisse entrain de le chevaucher, de l'embrasser, de lui faire l'amour!

Fin flashback.

Cette fois-ci, j'avais enfin décidé de mettre fin à ma carrière de "suceuse de pouce". Ma main s'approchait de la sienne et nos doigts se liaient. Tout en observant cette fusion entre nos doigts, je terminais par dire.

"Il y a des moments où je rêve de retourner en arrière, à cette époque où seuls toi et moi comptions. Te souviens-tu de ça ? Ces jours passés ensemble chez moi, enfermés pendant une semaine? Notre unique occupation était  de faire l'amour. C'était tellement bon, j'avais tellement adoré ! Je garde ces instants comme des trésors dans mon esprit, jamais perdus ni oubliés mais nous ne pouvons plus craquer, et tu sais pourquoi". Zenia. Désormais, elle était au courant et cela compliquait un peu le tout! " elle sait pour nous deux. Ce salopard de berto n'a pas su fermer sa gueule " ce qui signifiait également qu'Alvaro devait aussi être au courant. Au plus grand de mes regrets!

°° Sexe, mensonge et trahison °°

Non, de toute évidence, il était impossible que Gordon puisse rester en colère contre Gemma encore bien longtemps. En fait, il viendrait un temps où il ne pourrait tout simplement plus lui résister.

J'avais prévu de te le dire Gordon mais avec tout ce qui s'est passé dernièrement, je n'avais pas envie d'ajouter encore plus de problèmes. Il était vrai que les derniers mois n'avaient pas été de tout repos avec toute cette histoire concernant Berto. Gordon avait aidé Gemma et Zenia à cacher son corps et ils s’étaient jurés de ne révéler cette histoire à personne en aucune circonstances. Alors s'il te plaît, pardonne-moi si je t'ai déçu, ce n'était pas mon intention. C’est alors qu’elle se mit à sucer son pouce, lui donnant des frissons dans tout le corps et réveillant une érection qui le mit à l’étroit dans son pantalon. Elle entoura alors ses jambes autour de sa taille. Il ne pouvait plus s’échapper, il était prisonnier et elle se rendrait vite compte qu’elle lui faisait terriblement de l’effet. Il parvient à articuler quelques mots : Je te pardonne.

Mais par contre, si tu ne cesses pas de parler de ton ami comme s'il était un dominant sauvage, tu vas vraiment éveiller ma curiosité. Mais je pense plutôt que tu ne veux pas qu'il me touche, n'est-ce pas ? Tu préfères clairement être à sa place. Il la regarda dans les yeux et se contenta de sourire à cette remarque. Elle n’avait pas tort. Si cela ne dépendait que de lui, il l’aurait embrassé sur le champ, mais la belle n’avait pas fini de bavasser. Elle prit sa main et leurs doigts s’entrelacèrent tendrement.

Il y a des moments où je rêve de retourner en arrière, à cette époque où seuls toi et moi comptions. Te souviens-tu de ça ? Ces jours passés ensemble chez moi, enfermés pendant une semaine? Notre unique occupation était  de faire l'amour. C'était tellement bon, j'avais tellement adoré!

Bien sûr que je me rappelle.

Flashback 2021

Gemma était l'hôtesse lors de cette soirée où tout n’était qu’excès, abondance et luxure. Elle venait de se séparer de Devon, elle avait le cœur en miettes et avait laissé savoir à Gordon que c’était un événement à ne pas manquer, qu’il ne le regretterait pas s’il venait y faire un tour. Gemma avait piqué sa curiosité. Il n’en fallait pas plus pour que ce soir-là, il décide de se présenter chez elle, au risque de succomber aux chants de la séduisante sirène.  

Ce soir-là, Gordon s’était laissé enivrer par l’alcool qui coulait à flot en observant de loin les corps des invités qui ondulaient au son de la musique qui vibrait dans ses oreilles. L’ambiance était torride et n’était pas sans lui rappeler les escapades de Devon, Gemma et lui dans les clubs échangistes. Il y avait bien quelques charmantes demoiselles qui lui faisaient de l'œil depuis le début de la soirée, mais il était resté raisonnable dans les circonstances. Il avait seulement déposé quelques baisers dans le cou de cette jolie rousse et dansé langoureusement avec la ravissante blondinette et seulement parce qu’elles avaient été très insistantes… Parce qu’en fait, il avait un autre projet en tête. Ce n’était sans doute pas digne de l’ami véritable qu’il était pour Gemma, mais peu importe. Cette fois, il avait bien l’intention de saisir sa chance auprès d’elle si l’occasion se présentait.

En direction de la piscine, il avait roulé les manches de sa chemise, dévoilant sa musculature et ses bras tatoués. Il était à la recherche de celle qui occupait outrageusement toutes ses pensées. Il n’en pouvait tout simplement plus. Même s’il l’avait déjà vu nue, dans des positions suggestives et attrayantes, Gordon avait néanmoins toujours fait preuve d’une certaine retenue, Devon n’étant jamais bien loin à ces occasions. Ils s’étaient quelques fois caressés mutuellement et embrassés, mais ce n’était jamais allé beaucoup plus loin. Son désir était maintenant devenu incontrôlable et l’alcool ne lui permettrait pas de revenir à la raison, pas cette fois.

Et c’est à ce moment qu’il la vit enfin, marchant sur le rebord de la piscine. Elle était vêtue d’un bikini flamboyant et semblait discuter avec certains de ses invités qui se trouvaient dans la piscine. Il se dirigea dans sa direction et passa près d’elle en effleurant tout doucement ses cheveux. Il ne dit rien et poursuivi sa route vers la pergola où il espérait qu’elle viendrait l’y rejoindre. Il était déjà assis sur un divan, cigarillo au coin des lèvres lorsqu’elle apparut enfin. En s’avançant vers lui, elle porta les mains à son cou pour détacher le haut de son maillot et le laissa retomber sur son ventre. Gordon allait se lever pour la rejoindre, mais elle fut plus rapide et s'assit à califourchon sur ses cuisses, face à lui, ses seins à la hauteur de son visage. La main droite de Gordon se posa sur la hanche de Gemma alors que sa main gauche reprenait son cigarillo entre ses doigts. Gemma, tu es vraiment toute en beauté ce soir.

Fin du flashback

Il se souvenait des moindres détails de cette nuit-là et des autres qui ont suivi alors qu’ils ne distinguaient plus le jour de la nuit : ils avaient littéralement passé une semaine au lit, inséparables. Tout avait été que pur délice, une décadence sans nom. Et la chute fut d’autant plus brutale lorsqu’elle lui annonça qu’elle retournait dans les bras de Devon, contre toute attente.

Je garde ces instants comme des trésors dans mon esprit, jamais perdus ni oubliés mais nous ne pouvons plus craquer, et tu sais pourquoi. Elle sait pour nous deux. Ce salopard de berto n'a pas su fermer sa gueule.

Quoi? Qu’est-ce qu’elle venait de dire? Ils s’étaient pourtant juré que personne ne l’apprendrait, ni Zenia, ni personne. Il ne voulait surtout pas qu’une histoire de jalousie vienne mettre en péril leur entreprise, d’autant plus que Gordon appréciait toujours sincèrement Zenia et ne lui voulait aucun mal.

Qu’est-ce que tu me racontes là? Et comment Berto l’a appris pour nous deux, c’est toi qui lui a dit? Bordel Gemma, qu’est-ce que t’as foutu? T’as pensé à Alvaro? Il rêve de me rayer de la carte tu te rappelles? Gordon venait à nouveau de péter un câble. Toute l’excitation qu’il ressentait s’était évaporée en une fraction de seconde. Il lâcha la main de Gemma et se libéra de son étreinte en se dirigeant vers un fauteuil. Sans lui laisser le temps de répondre, il enchaîna rapidement, en se retournant vers elle : Mais il y a quelque chose qui m’échappe. Pourquoi tu dis que “nous” ne pouvons plus craquer? À ce que je sache, je ne dois rien à personne moi. Si tu as fait des promesses que tu ne peux pas tenir, ce n’est pas mon problème. Ses propos étaient durs, mais il était exaspéré. Gemma allait devoir s’expliquer et vite.

°° Sexe, mensonge et trahison °°

Bien sûr que je me rappelle.  
• Flashback 2021 •

Cette soirée plus que mémorable, admettons-le ! Tout était destiné à se dérouler différemment. Il avait été convenu que nous nous réunirions entre amis pour nous abandonner à de folles soirées puisque désormais, j'étais une femme célibataire. Je n'avais plus aucun compte à rendre, j'étais libre ! Mais dès que nos regards se sont croisés, j'avais su que rien ne se passerait comme prévu. Je me suis retrouvée assise sur ses genoux, avec mon haut déjà envolé, lui permettant ainsi de contempler malicieusement mes seins fermes. Ils n'étaient ni trop gros ni trop petits. La taille idéale, va-t-en dire ça comme ça ! Et pour pimenter un peu plus cette ambiance de folie, je l'avais donc invité à poser sa bouche délicatement sur mon sein, lui offrant le plaisir ultime ! Je fermais les yeux un instant pour profiter de ce court moment qui a été interrompu rapidement lorsque je commençais doucement à déboutonner sa chemise. "Chéri, tu es le seul invité encore habillé, est-ce normal ?", lui avais-je dit avec un sourire. "As-tu peur d'exposer tes tatouages de gangster ?" Ainsi, je ne tardais pas à lui enlever sa chemise pour nous faire découvrir son beau torse, qui malgré son âge, avait encore un très beau physique. Mon visage s'illuminait d'un sourire radieux alors que je m'apprêtais à déposer un tendre baiser sur son torse. Malgré les murmures de ma conscience, qui tentaient en vain de me rappeler la nature interdite de nos actes, le fameux pacte que j'avais promis à Zenia. "Ne jamais coucher avec Gordon" mais.... L'alcool coulait abondamment dans mes veines, amplifiant mes désirs et chassant toute réticence. Je cédais à l'envie ! Soudain, une créature d'une beauté envoûtante fit son apparition, vêtue de presque rien. Elle portait un plateau d'argent, sur lequel reposait une poudre mystérieuse promettant des instants de bonheur, de joie et d'insouciance. Avec délicatesse, elle déposa ce précieux présent sur la table basse avant de se rapprocher de nous pour nous désaltérer. Une bouteille d'alcool fut offerte gracieusement et que je pris avec plaisir dans ma main tandis que de l'autre main, je saisis fermement la nuque de cette beauté pour lui offrir un baiser des plus sensuels, en guise de remerciement. Nos lèvres se rencontrent dans une danse langoureuse pleine de fougue, et ce, sous le regard impuissant mais captivé de notre cher Gordon, à quelques centimètres seulement. "Laisse-nous, Bella", ordonnai-je fermement à cette beauté qui obtempéra sans broncher, ses yeux exprimant bien plus qu'elle ne voulait admettre. Elle savait qu'on allait faire des cochonneries. La tension entre nous était comme une flamme prête à embraser toute une forêt. Pendant des années, nous avions mis des barrières autour de nos désirs refoulés. Mais cette nuit-là fut le tournant tant attendu. Un nouveau chapitre de notre histoire. Nous avons succombé au plaisir charnel, laissant nos corps exprimer ce que nos mots n'avaient jamais pu dire. C'était inévitable après tout. Après tant d'années à refouler nos envies, nous avons finalement cédé à la tentation de la cochonnerie. Je débouchais la bouteille et je versais quelques gouttes sur son torse pour que ma langue puisse savourer ce précieux breuvage avec délice.

• Fin du Flashback 2021 •

Qu’est-ce que tu me racontes là ? Et comment Berto l’a appris pour nous deux, c’est toi qui lui a dit ? Bordel Gemma, qu’est-ce que t’as foutu ? T’as pensé à Alvaro ? Il rêve de me rayer de la carte tu te rappelles ? Les tensions étaient devenues fréquentes, se balançant comme les montagnes russes. Un instant, tout était merveilleux, rempli de promesses et de rires, puis en quelques secondes seulement, tout basculait dans un tourbillon chaotique. Et le fait que j'étais enceinte ne m'aidait en rien à canaliser mes sentiments, mes émotions. Je ne le mettrais jamais en danger, et je pensais qu'il le savait ! Jamais l'idée de le trahir ne m'avait effleuré l'esprit, même si je savais  qu'il était l'une des cause de l'emprisonnement de mon premier véritable amour, Alvaro. Il s'éloigna de moi avec élégance et se dirigea vers le coin salon de mon bureau. Oui, la luxure se manifestait dans chaque recoin de cette pièce spacieuse. Mais il y a quelque chose qui m’échappe. Pourquoi dis-tu que "nous" ne pouvons plus craquer ? À ce que je sache, je ne dois rien à personne moi. Si tu as fait des promesses que tu ne peux pas tenir, ce n’est pas mon problème. Mon salon était composé d'un canapé en cuir blanc crème d'une douceur exquise au toucher. Et pour le rendre encore plus agréable, se trouvaient des coussins en velours qui offrent un contraste luxueux et le plaisir de la détente. Pour compléter le doux salon, deux fauteuils du même ton et tout aussi confortables sont également présents où mon cher Gordon prenait place rapidement. Une table basse en marbre noir reposait élégamment au centre et est décorée de vases débordant de fleurs fraîches. Oui, j'adorais les fleurs, même si peu d'hommes me les offraient. Cette fois, c'est à mon tour de lui tourner le dos. Les deux mains sur la table, je ferme les yeux pour prendre une profonde inspiration, mais l'odeur des sushis me rend subitement nauséeuse. D'un geste brusque, je referme rapidement la boîte. "Ah ben oui, évidemment, c'est toujours MOI la coupable. Toi, tu es le petit ange innocent par excellence, n'est-ce pas ? Cela ne t'a jamais effleuré l'esprit qu'en couchant ensemble, cela pourrait blesser Zenia .. Je croyais qu'elle t'avait clairement dit de rester à distance mais bon, ne t'en fais pas, je suis là pour jouer le rôle de la grosse salope qui ne sait pas tenir sa promesse et qui n'a pas su te résister ! Ta réputation de mec parfait aux yeux de Zenia restera intacte, inutile de t'en faire pour ça !" m'énervais-je subitement, et toujours le dos tourné face à lui, je rajoutais toujours avec autant d'énervement. "En vérité, tout ce que j'ai révélé à Berto, c'est que tu baisais sa femme et cela l'a rendu fou furieux." Je laissais échapper un petit rire ironique. Un rire qui reflétait toute la tristesse de mon cœur. Cette révélation à Berto m'avait valu une grosse correction et heureusement que ce jour-là Zenia était venue à mon secours. "Bon sang, je ne supporte plus cette fichue odeur." Par frustration, je prenais la boîte de sushi et me précipitait vers la grande fenêtre offrant une vue imprenable sur la ville en contrebas tandis que des rideaux en soie drapés encadrent gracieusement le paysage.  J'ouvrais la fenêtre pour la jeter loin de moi. Très loin. Une pluie de sushi suivie d'un cri retentissant d'un passant. Par réflexe et par instinct, je refermais rapidement la fenêtre et je couvrais la fenêtre de mon beau rideau.  "Oups", murmurais-je doucement entre mes dents. Au fond de moi, je savais que je devais me contrôler mon impulsivité.

 Je comprimais mes cheveux entre mes deux mains, les serrant. J'essayais de me calmer, de retrouver le calme en moi. "Je ne sais pas comment il a su, je l'ignore totalement. Peut-être que quelqu'un nous a reconnus quand on était "Au Pas-sage secret", j'en sais rien, Gordon, mais je te jure, je n'ai rien dit... À personne. Comment oses-tu remettre en question ma loyauté envers toi, envers Zenia? Allez, sérieusement." Au Pas-sage secret, le club où nous allons assez fréquemment, du moins, pour ma part. Je me tournais vers Gordon, et délicatement, je venais m'asseoir sur la table basse en face de lui. Ma main prenait appui sur sa cuisse, et je finissais par dire plus calmement, plus sereinement, d'une voix beaucoup plus douce. "Regarde-moi, je t'en prie, regarde-moi. Je ne te ferai jamais de mal et je ne laisserai jamais Alvaro prendre le dessus." Ma main, elle désormais, caressait sa joue, le poussant à me regarder profondément dans les yeux. "Je... je vais aller le voir et essayer d'arranger tout ça, d'accord ? Peut-être qu'il m'écoutera !" Ou peut-être que je me jetais littéralement dans la gueule du loup, mais je n'en pouvais plus de cette situation. Il avait réussi à atteindre ma douce et aimée Zenia. Cela en est assez.