Pour lui, tout était facile dans la vie. Il était né dans la bonne famille et il n’avait jamais eu envie d’autre chose. Certains enfants de grandes fortunes avaient parfois des envies de liberté, c’était une chose courante, il en avait la preuve avec son propre fils. Pas lui. Dès son plus jeune âge il avait su qu’il prendrait la place de son père quand le temps serait venu, il avait toujours rendu fier ses parents et fait en sorte de toujours renvoyer une image parfaite. Vraiment, Viggo n’avait aucune envie de se plaindre de sa vie et Max avait certainement eu bien plus de difficulté que lui pour monter son commerce et le faire fonctionner ainsi. Cela démontrait une certaine force de caractère qu’il ne pouvait que saluer. « Tu dis ça simplement parce que tu es contente de me voir ou parce que ma présence dans ton bar est une énorme plus value ? ». Il avait sourit. Il la taquinait, évidement. Ceci dit c’était une réalité, la présence de Viggo dans un établissement, restaurant, bar ou autre, avait une certaine influence. Il avait beau être un homme d’affaire, il était plus connu que la moyenne des hommes de son rang en raison de son mariage et il aimait les paillettes et être dans la lumière qu’il attirait toujours irrémédiablement sur lui lorsqu’il allait quelque part. Il avait ensuite suivi la rouquine dans son bureau à l’étage. Pour une fois il n’avait aucune idée particulière en tête, si ce n’était de contrarier un peu l’agent de sécurité qu’il avait surpris en train de surveiller Max d’un regard un brin trop possessif pour un simple employé. « Oh, c’est une bonne nouvelle ça, ça veut dire que les affaires fonctionnent plutôt bien j’imagine. Tu seras la bienvenue dans les palaces Sundman évidement mais je te préviens, le niveau de prestation est extrêmement addictifs, la plupart de nos clients ne peuvent plus aller ailleurs après y avoir gouté. ». Il avait sourit, la mine faussement désolé. C’était une réalité, le niveau de prestation des palaces de l’empire familial était tel qu’il était difficile d’aller ailleurs ensuite. Tout dans les palaces Sundman’s avait été fait pour que les clients ne désirent plus aller voir ailleurs ensuite, allant jusqu’à devancer les exigences de ces derniers. La conversation avait ensuite dérivé sur son divorce, sa future ex-femme dont il avait les plus grandes peines du monde à se séparer puisque celle ci faisait tout pour faire durer le plaisir et ses enfants, pris au milieu de la tempête dont il ne s’était, à vrai dire, pas trop soucié jusque là ce qui faisait sans doute de lui une personne horrible. « C’est ta jalousie qui parle ? Très sincèrement elle a beau être complètement folle, on ne peut pas lui enlever le fait qu’elle fait partie des plus belles femmes du monde… des plus chiantes aussi par contre… le revers de la médaille. » Et il le pensait sincèrement. Il n’avait jamais été fidèle et malgré tout ce qui avait pu se passer, il avait toujours trouvé la femme qui avait partagé sa vie incroyablement belle. Aussi caractérielle que belle certes mais personne ne pouvait nier que, au moins sur le plan physique, elle et lui, étaient parfaitement assortis. Quant à l’issue du divorce, il en avait marre des allers retours incessant avec ses avocats mais il prenait son mal en patience, sachant pertinemment que tout venait à point à qui savait attendre. La tempête finirait par passer.