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Tu erres encore Johnny. Aujourd'hui c'est relativement une bonne journée pour toi. Rares sont les fois ou tu as des clients en plein jour, mais tu avais toujours ta petite routine d'aller voir une femme dans les premières semaines des mois. Oh parfois tu skipais, oubliant quel jour on était mais aujourd'hui, t'avais pas oublié. Cette femme qui vit dans les appartements de Manhattan, tu allais toujours la rejoindre vers la fin de l'avant-midi, faisais tes petites affaires, répondais à ses caprices pour mériter une douche chaude, du fric et un repas en retour. Tu ne pouvais te plaindre, elle subvenait relativement à tes besoins une fois par mois. Sortant de son appartement, tu profitais des rues, sans vraiment penser au prochain client, parce que tu étais bon pour quelques jours si tu ne te faisais pas voler.

Donc tu erres, passant devant un bâtiment communautaire que tu n'as jamais vraiment pris la peine de connaitre sa mission. Mais quelque chose au sol attirait ton regard, une carte de crédit!? Tu te penchais, prenais cette carte avec l'espoir d'un enfant. Retournant l'objet, tu réalisais que c'était une carte d'identité. La déception reignat sur ton visage. Tu pourrais bien la jeter là ou tu l'avais trouvé, mais tu ne le faisais pas. Pourquoi pas la retourner à l'intérieur? Faire ta B-A de l'année?

Tu entrais dans l'immeuble, parcourais futilement les couloirs tout en regardant la photo du propriétaire de la carte. Affichant une moue, tu levais les yeux, surprise que tu voyais là, assis sur une chaise. Tu t'approchais, tendant la carte avec la nonchalance d'un prince. Tient.

@Charlie Baker

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‘’Tu dois te faire des amis, socialise un peu, tu ne peux pas rester enfermé toute ta vie. Aller je passe te prendre dans deux heures.’’ Comme toujours, c’est paroles tu les connaissais par coeur, une fois par semaine elle te déposait au centre, te guidait à l’intérieur et te laissa là. Toi tu prenais la chaise de l’entré et y restais attendant comme un idiot à fixer le vide. Lunette de soleil sur le nez, canne replier, personne ne pouvait savoir que tu ne voyais rien et personne ne cherchait même à savoir. Tu ne parlais jamais à personne sauf à l’adulte qui surveillait l’endroit, il venait à chaque fois essayer de te faire participer à quelques activités, mais tu refusais trouvant cela totalement inutile. Aujourd’hui ne changeait pas à l’habitude, assis sur cette même chaise, tu avais au moins de quoi à boire apporter par le dit adulte qui avait malheureusement tenter sa chance pour l’activité du jour : un film, la belle connerie.

Les gens passaient devant toi, certains disaient bonjour pour la forme surement ou parce que tu trainais là, plusieurs t'ignoraient et pensaient que tu n’écoutais aucunement leur discussion. Le problème est que tu entendais toute les discussions. Tu savais que Marie s’était fait mettre en cloque par son connard de mac, que Justin était amoureux du meilleur ami de sa sœur et que l’autre avait chier dans son froc.. Des fois tu aimerais vraiment être sourd.

Tient. Nouvelle voix, pas mauvaise, tu aimais beaucoup son timbre, sa froideur et le fait qu’il semble désintéressé de la vie, il y avait quelque chose qui t'attirait autant que tu révulsais. C’est sûrement pour ça que la seule chose que tu fis à ce moment d'accueil est levée la main paume ouverte vers le haut attendant qu’il y dépose ce qu’il y avait à te donner.


@Johnny Doe

Tu attendais comme un con pour qu'il réagisse. Il allait te faire attendre toute la journée ou quoi? Il ne prenait même pas la peine de lever les yeux sur toi ou encore de retirer ses stupides lunettes de soleil. Même pas un signe de tête, un sourire pour prendre en considération ta présence. Une simple main ouverte vers le haut. Tu esquissais un sourire en coin sur tes lèvres, tu retenais un rire dans un soupire, regardant un peu vers le coté, sortant ta langue pour humidifier ta lèvre inférieure. C'est quoi t'es un mandiant? tu ne bougeais pas plus, ne lui donnant pas pour autant sa carte d'identité. Prends-là t'es pas sa bonne, déjà que tu fais une bonne action pour la lui donner. Si seulement tu aurais pu te faire passer pour lui et franchir la sécurité, voir ce que ce bâtiment avait à t'offrir. Mais non. Fallait que vous soyez trop différents. Quoique... Avec les lunettes et une teinture, tu pourrais peut-être?

Idée de garder la carte? Nah, pas aujourd'hui. Tu glissais un regard vers la sécurité qui semblait... Intéressé à la scène qui se produisait. Bon ça y est t'attirais l'attention. Encore une fois. Ils vont surement appeler la police si tu traines trop longtemps. Tu déposais lourdement la carte dans sa main. Tient.

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L’odeur qu’il dégageait sentait la femme, un parfum qui ne lui allait pas, cela chatouillait tes narines et pas d’une façon appréciable. Mais il y avait aussi cette odeur cachée derrière, sur laquelle tu ne pouvais pas mettre la main dessus et cela t'énervait. En plus d’avoir un timbre de voix étrange, son odeur s’y mêlait. Perdu tu ne réagis pas de suite lorsqu’il ouvrit à nouveau sa trappe, il sourit à te traiter de mendiant, il devait aussi être aveugle pour voir que tu ne ressemblait pas à un mendiant. Tu pourrais te lever, mais non, un mec comme lui ne valait pas la peine que tu lèves ton derrière de cette chaise, que tu oses réagir à sa provocation. Alors tu tends la main un peu plus, touchant par mégarde son chandail et non la carte, un soupir et tu retires aussitôt ta main pour la remettre dans sa position initiale.

Miraculeusement la carte atterrit dans ta main, au son qui se trame dans le couloir, le garde de l’entré s’est mis à bouger. Ce qui veut dire que celui qui est venu te rendre ton bien, à pris peur, tiens nouveau pour ce quartier. Alors finalement tu te lèves, tu ne veux pas lui attirer du trouble en jouant les connards, tu ne sais pas pourquoi, mais tu le fais.

Mendiant non, mais comme certain je suis aveugle. Par contre, il te manque l’éducation on dirait.

Ce qu’il voulait te donner frôle ton bras et de ta main tu frôle son coude jusqu’à faire le chemin vers l’objet, une carte, elle devait t’appartenir vu qu’il te la rend. De suite tu l’as range dans ta poche arrière, tu l’as donnera à ta tante à son arrivé pour quelle l’a met dans ton sac. Sac, que tu ne sais malheureusement plus où il se trouve.

Tu penses quoi, fuir avant que le garde te demande s’il peut t’aider ?

La tension qui règne en ce moment est palpable, surtout pour toi, la peur de quelque chose émane de cette personne, c’est presque jouissant pour toi. Pour une fois, tu ne ressens pas de pitié, pas de sympathie, c’est plutôt lui qui a besoin d’aide. Ton ton était tout sauf sympathique, plutôt sarcastique, tu bloquais la vu vers le garde d'ailleurs, tu le savais puisque ton dos se trouvait face à l'intérieur, tu ne le laissais pas voir si le surveillant arrivait ou pas. C'est sûrement pour cela qu' après deux ans tu arborais un vrai sourire.

@Johnny Doe

C'est bien son touché de ton chandail qui te faisait détourner ton attention de sur le garde. Pourquoi est-ce qu'il touche ton sweatshirt troué? Il te juge ou quoi? Pourtant, tu es propre, tu viens tout juste de te doucher et... Les vêtements au look usé c'est inn maintenant. Même si le tient il n'a pas juste le look, il est vraiment usé. Tu lui redonnais sa carte, bien lâchement tout en fronçant les sourcils. Comme certain? Tu parles comme si c'était évident.

Tu reculais d'un pas, prêt à partir avant de te causer une scène. C'est con, mais étrangement tu ne voulais pas d'ennuis, pas maintenant, après-tout ce n'était pas ton intention première. Mais en faisant un pas vers l'arrière, sa main venait rejoindre ton bras, puis ton coude. Il était maintenant debout devant toi, bloquant la vue que tu avais sur le garde. Tu retenais un claquement de langue, te contentait de serrer la mâchoire. Tu choisissais d'ignorer sa question. Tu crois vraiment qu'avec tes lunettes stéréotypées à la mort, tu vas me faire croire que tu es vraiment aveugle? C'est une excuse pour juste en profiter pour me toucher avoue-le. et c'est ce sourire qu'il affichait, étrangement charmeur mais inquiétant.

Est-ce que tu disais ça pour le provoquer ou c’est simplement un mécanisme de défense Johnny? Tu te le demandes bien lorsqu’il retirait ses lunettes, te fixait sans nécessairement te regarder. Tu voyais ce voile qui couvrait ses yeux. Y’avait pas de doutes, même s’il n’y en avait pas pour commencer. T’es juste un petit con trop habitué à se faire toucher pour d’autres raisons, tu oublies presque que ce ne sont pas tous les gens de cette ville qui sont des pervers. Tu ne dis rien, tu te contentais d’un haussement d’épaules. Tu faisais ce petit sourire narquois au garde, cette grimace en fronçant du nez, en mode mêle-toi de tes affaires vieux chnoque

Il finissait par lâcher ton bras, se retournait et fouillait à tâtons. Tu restais là, planté à regarder. Tu aurais pu juste partir, mais tu ne le faisais pas. Tu t’approchais lentement te penchais pour prendre le fameux sac qu’il cherchait. Une fois relevé tu te retournais, mais il avait déjà disparu. Balançant le sac sur ton épaule, tu sortais de l’édifice, il ne te fallait pas bien longtemps pour voir qu’il se dirigeait directement sur les escaliers. Est-ce qu’il les avait repérées avec sa canne? Tu ne le sais pas, tu ne peux pas le savoir. Mais clairement qu’il ne l’avait pas remarqué, tu t’étires en un bond lui attrapant (à ton tour) son avant-bras. Hey Charlie, t’as oublié ton sac. tu tirais un peu vers l’arrière, juste assez pour qu’il ne s’enfarge pas dans les escaliers. C’était un choix aussi, un choix de ne pas aborder l’obstacle, ouais tu as été con plus tôt, mais tu faisais parfois le choix de ne pas embarrasser l’autre.

T'as ce sourire sincères qui s'affiche sur ton visage, tu ne sais pas trop si c'était une habitude de parler, le fait de ne pas changer la manière ou de l'ironisme pur mais tu aimais ça. Pourquoi changer comment on dit les choses simplement parce qu'elles ne sont plus comme elles le sont? Tu voulais le lui donner son sac pour qu'il s'en empare, qu'il reparte avec ses choses et que vous ne vous revoyez plus jamais... Même si... Il est intéressant ce type, il t'intrigue et ce malgré son attitude. Il a cette attitude typique de gars riche, comme tu les vois dans les films, enfin... Tu crois. Tu t'imagines.

Il venait chercher ton bras et tu ne ronchais pas cette fois. Tu te laissais faire, comme si c'était juste une habitude déjà bien implantée chez vous. Sa grimace te faisais hausser des sourcils, tu ne savais pas trop quoi faire lorsque son front venait se reposer sur ton épaule. C'était étrangement intime, et son parfum venait enivrer ton nez. T'es confus, tu ne comprends pas ce qu'il veut dire, ses oreilles lui font mal? Il va devenir sourd juste comme ça? Et quoi son sac?

Tu baissais les yeux quand tu le sentais serrer ton chandail déjà bien abimé. Tu n'osais pas bouger, mais tu n'avais pas le choix, par contre, comment il était placé, tu ne pouvais ouvrir le sac sans ton autre main et pour ça il fallait le déplacer. Mais il semblait tellement mal là que tu ne peux tout simplement pas. Tu laissais le sac tomber sur le sol. La seule solution que tu pouvais trouver étais celle-ci: Tu couvrais ses oreilles de tes deux mains.