T'avais vraiment pas une meilleure idée qui pouvait te traverser l'esprit là maintenant. Oh tu aurais pu mettre le fameux sac sur ton épaule et chercher d'une main, mais t'avais aucune envie de te battre avec la fermeture éclaire. T'avais donc rien trouvé de mieux. Le foutre parterre et simplement, couvrir ses oreilles de tes deux mains. Évidemment que tu t'attendais à ce qu'il soit surpris, mais tu ne croyais pas qu'il allait lever la tête comme pour te regarder. Tu te regardais dans le reflet de ses lunettes de soleil, pour une fois que tu ressemblais à un semblant de quelque chose, il fallait bien que tu tombes sur un non-voyant. Si tu mettais à part les lunettes, tu pouvais admirer ses traits, surtout ses lèvres, elles sont pulpeuses et naturelles elles... Ça t'fait chier.

L'écho de son prénom te faisait tourner la tête et lui aussi d'ailleurs. Il se décollait de ton corps mais gardait toujours cette ferme poigne sur ton pull, tandis que toi, tu retirais tes mains de ses oreilles. La femme avait été présentée par défaut, il s'appel Charlie et elle Anne. Comme si ça allait t'apporter quelque chose sérieux, tu ne le verras plus jamais... Lorsqu'elle s'approchait de vous pour ramasser le sac, elle se permettait de te scanner du regard. Tu fronçais les sourcils, te mordais l'intérieur de la joue. T'étais habitué à ces regards, mais ça te faisait toujours un pincement au coeur, traité comme un rat lorsque clairement, tu es entrain d'aider son fils. Ou pas? Il l'a appelé par son prénom tout de même?

T'as même pas le temps de faire la fausse présentation, de te trouver une excuse pour les abandonnés là et retourner à ta petite vie, non, il dit que tu es son... Son quoi!? Pardon?

Oh oui elle te dévisage, beaucoup trop même. Tu fronçais les sourcils lorsqu'elle mentionnait la moitié de son fond de pensée. Si Charlie ne l'avait pas interrompu, tu te demandais bien par quel genre de mots elle voulait te référer. Tu prenais la petite carte qu'elle t'avait tendu du bout de ses doigts. Tu savais lire, t'étais pas con, le problème c'est plus comment tu allais faire pour connaitre l'heure?

Elle prenait les choses et s'emparait du jeune homme pour le guider de force vers la voiture. Tu serrais la carte dans ta main et serrais la mâchoire. J'RESSEMBLE À QUOI HEIN? que tu lançais tout haut en direction de la salle femme hautaine.. T'avais pas aimé l'attitude de Charlie au départ, mais elle était bien plus irritable. Tu la regardais ouvrir la porte avant qu'elle ne se retourne dans ta direction. À un pauvre opportuniste mais tu pouvais bien voir qu'elle avait murmuré quelque chose tout bas, tu ne pouvais clairement comprendre ou voir ce qu'elle avait dit. Mais ce n'était clairement pas en ton avantage. Qu'elle se contente chanceuse, elle te voyait sous ton meilleur jour du mois.

Tu les regardais partir, tu débattais pendant plusieurs instants si tu allais vraiment te pointé. T'en avais pas l'intention, mais tu voulais vraiment lui faire ravaler ses mots. Alors tu prenais cette décision, t'allais te présenter, sans une minute de retard.

T'avais voyagé pendant la soirée, campé à quelques coins de rues de sa maison, dans un parc pas trop loin. Le banc était froid, mais au moins tu pouvais arriver relativement tôt le lendemain matin. Même si tu n'avais aucune notion de l'heure, tu allais tout faire pour te présenter avant.

Au levé du soleil, tu attendais que les gens commencent à sortir de leurs demeures pour finalement aller sonner à la porte.

Ça ne prenait pas de temps avant que la porte ne s'ouvre pour te donner l'honneur de la présence de cette femme. Maudit qu'elle a le don de gâcher ta journée de si bonne heure. Tu entrais rapidement dans la maison, refermais la porte derrière toi et suivais la tante de ton nouvel employeur? Honnêtement, tu ne comprends pas encore dans la situation sous laquelle tu te retrouves. C'est étrange tout ça et même que tu commences à te demander si tu ne devrais tout simplement pas retourner vaguer à tes occupations...

Tu marchais jusqu'à dans le salon, tu fronçais les sourcils lorsque tu voyais Charlie marcher les deux bras tendus, un peu plus et il était la definition même du somnambule cliché. Ridicule qu'il marche ainsi dans un environnement qu'il devrait connaitre comme le fond de sa poche non? Comment ça se faisait?

Tu ne regardais pas la femme, mais tu pouvais entendre le boucan qu'elle fesait uniquement pour rassembler toutes ses affaires, même pas le temps pour te montrer les alentours, même qu'un repas était dans le frigo pour Charlie? Il ne peut pas se faire à manger? Bon bah une chance que quelque chose est prévu parce que hein, t'as jamais été le meilleur pour utiliser un four.

La porte se claquait et tu te laissais t'écrouler sur le confort du canapé. Dans un soupir, tu te callais, appuyais ta tête contre l'appuie-tête et fermais les yeux. Wow le confort c'est vraiment du luxe.

Tu crois vraiment que je vais partir? J'vais en profiter pour rester au chaudTu soupirais d'aise, t'ouvrais les yeux, le regardais simplement rebrousser chemin, se diriger vers quelque part mais bam il se prenait le coin d'un meuble. Tu te levais, étrangement tu n'avais pas l'âme à rire pour une fois. Comment tu vas faire pour me montrer la maison si tu ne peux même pas naviguer par toi-même? tu croisais tes bras, ne sachant pas trop si tu devais l'aider ou pas. Après-tout il était chez lui...

Tu l'écoutes, sa tante ne semble pas vraiment compatissante avec sa situation, quoique... Il ne t'avait pas vraiment donné l'impression qu'il voulait de la compassion. Peut-être que c'était juste de la frustration que tu avais expérimenté la veille? Le revoilà qui recommence à marcher comme un somnambule. Tu déteste vraiment ça, étrangement ça t'irrite. Tu prends sa main, tu le fais sans même y penser une seconde, comme si c'était naturel. On devrait faire pareil, réaménager sans l'avertir. Qu'est-ce qui te prend Johnny? Tu commences déjà à t'imaginer des petits plans? Tu parles comme si tu comptais rester?

Tu le guidais jusqu'à la pièce d'à coté, là ou étais le salon, le dirigeant vers le canapé, le confort luxueux qui t'appelait depuis que tu l'avais quitté il y a quelques minutes. Tu te retenais de rire lorsqu'il mentionnait que sa tante était spéciale. Vous semblez tous les deux spéciaux. tu t'asseyais sur le canapé, ne lâchant pas sa main, comme pour lui indiquer qu'il pouvait lui aussi s'asseoir. Tu prenais le temps de regarder autour. En tous cas... Sa déco est spéciale.

Tous les deux assis sur le canapé, tu le regardais faire, se déplacer et se replacer afin de trouver une position confortable, tu le regardais découvrir le tissus du bout de ses doigts, peut-être que tu l'avais jugé trop vite, il y vit dans cette maison mais ne semble pas familier, pas pour le moindre du monde. T'as le sourire large lorsqu'il affirmait qu'il n'avait jamais vu la place. Alors là, tu ne pouvais te retenir de rire. Tu ris franchement. Tu riais tellement tu lui lâchais sa main pour enrouler tes bras autour de ton ventre, tu te fais une crampe là.

Tu reprenais ton souffle, un peu de sérieux. Tu te calais un peu dans le canapé, étendais tes bras sur le dessus des dossiers. Bon bah hein je vais te faire le tour du propriétaire alors. tu te raclais la gorge. Bienvenue chez moi! J'te fais visiter! Malheureusement la maison est venue avec les meubles j'ai pas eue le temps de redécorer tu vois? tu disais tout ça avec un petit accent posh, un peu snob, un mélange d'anglais européen et de français? Du gros n'importe quoi. Donc nous voici dans le salon... Principal? J'sais pas j'ai pas encore fait le tour. Mais tu es présentement assis sur le canapé, il est gris et vachement confortable je crois que je vais le garder. Il longe un mur qui a une sorte de tapisserie taupe. Devant y'a une table à café, elle n'est pas centrée, elle est plus sur la droite et elle est ronde avec des pattes en or et un dessus de marbre. Juste à coté, au centre, y'a un plateau de bois foncé avec des décos dessus. Le plateau est mystérieusement par-terre, va savoir pourquoi, peut-être que l'ancien proprio est parti avec la table numéro 2? La section est genre délimitée par un tapis qui semble vraiment moelleux, rappelle-toi-en pour pas t'y enfarger. Bon alors encore devant tu as la commode de télé dans les mêmes teintes que la table à café ronde random, mais la télé n'est pas sur la petite table. Non est elle sur une commode qui fait le mur au complet. La commode est noir en verre avec des tablettes et pleins de vases et bibelots inutiles. À ta gauche à coté de la télé, y'a une chaise lazy-boy ish? Au dessus de nos têtes y'a un chandelier. Oh et aux fins du sofa sur lequel on est assis, y'a des tables de chevets? Elles sont dans les mêmes teintes mais carrées.