Tu avais finis ta description, c'était vague mais ça faisait l'affaire, tu ne pouvais vraiment bien décrire, tu n'aimais pas tant t'attarder aux détails, quoique c'était important pour lui. Il te suggérait de changer de décorateur Je devrais. Je ferais quelques appels demain il se levait et te tendait la main, t'avais même pas le temps de réagir qu'il se plantait déjà dans la table a café que tu venais de lui décrire. Il se rassoyait en douleurs sur le canapé, enfin il croyait se rasseoir sur le canapé, mais non il se jetait plutôt sur toi. Tu lui tapotais sur le front. Utilise ta tête, je viens de te décrire que c'est juste là tu le grondes un peu mais pas tant que ça. Tu ne t'y connais vraiment pas en matière de non-voyant, mais ils sont pas supposés avoir une mémoire phénoménale et un sens de l'orientation surnaturel?

Tu sentais ses doigts parcourir ton pull troué, les seuls vêtements que tu possédais enfaite. Tu te raclais la gorge, un peu comme pour le sortir de sa découverte de tes vêtements, non pas que tu n'appréciais pas ce moment, t'avais l'habitude que l'on te touche, mais ça te gênais un peu qu'il découvre un peu à quoi tu ressemblais, tu aimais bien le fait qu'il ne te jugeait pas pour ce que tu étais. Un hobo.

C'est presqu'hypnotisant le regarder faire. Il découvrait ton vieux pull tout effiloché et créait un plus grand trou sans même s'en rendre compte. Tu t'étais raclé la gorge, non pas parce que tu étais inconfortable, mais bien parce que si il continuait ainsi, tu finirais avec un pull tout défait, te retrouvant avec absolument rien pour te couvrir. T'as l'habitude de te retrouver sans haut, sans vêtements en fait, mais pas dans ce genre de circonstances. Ce qui te gênais, c'est qu'il se fasse une idée de toi, de ta nature.

Ton signal sonore fût le résultat escompté, tu te sortais de ta transe tout comme tu le sortais de sa petite exploration sensorielle. Tu venais prendre sa main qu'il te tendait et te levais doucement. Tu le guidais, prenais un rythme régulier, prudent mais pas trop. Tu te dirigeais vers la cuisine, lui expliquais les choses comme elles l'étaient même chose pour une petite salle d'eau, couloir, deuxième petit salon qui ressemblait a un bureau, première salle de bain, chambre qui semblait être celle de sa tante aka territoire interdit et tu ouvrais une porte qui menait sur une autre chambre, chambre qui était surement la sienne voyant son état. Et voici... Ou je dors. Bon c'est le bordel vu que j'ai pas eu le temps d'y laisser ma marque encore. tu veux pas vraiment décrire, t'es certain que tu l'embarrasserais si tu t'y mettais. Tu tenais toujours sa main.

Tu regardais sa chambre, ne voulant pas vraiment la décrire, parce qu'honnêtement, tu ne savais pas par ou commencer. Être un peu sous le choc ce serait une excuse? Parce que même si la maison avait un décor particulier, elle était au moins, relativement en ordre, là... C'était le chaos. C'est même lui qui te sortais de ta transe, il prenait au jeu que tu avais commencé. Il te décrivait son endroit, parlait en sorte que c'était encore toi le propriétaire. Décidément, j'avais la tête en désordre quand je me suis posé ici... pour la première fois dans ta journée, tu hésitais. Vraiment. Ignorais comment tu devais agir, devrais-tu tout ramasser? Continuer ta comédie? En fait... Je crois que c'est par cette pièce que je vais commencer à réaménager à mon image.

Tu l'entrainais dans la chambre, délaissant sa main pour fouiller un peu dans son garde-robe, ton pull était complètement détruit maintenant, peut-être que tu pourrais lui "emprunter" un morceau pour te changer? Tu retirais ton pull et le laissais tomber sur le sol avant de commencer à chercher parmis les vêtements qu'il avait. Tu cherchais quelque chose de simple, qui semblait ne pas être dispendieux, un t-shirt peut-être? Quoiqu'il fait encore froid... Mais ce serait plus difficile de repartir avec un vêtement chaud, c'est plus facile à remarquer qu'il est manquant.

T'es discret? Quand même, à ta manière, mais pas tant que ça on va se l'avouer. Qui en profiterait pour carrément voler un morceau de vêtement à son employeur? Ding ding ding, toi! T'es le grand gagnant. Laissant tomber ton vieux pull, utilisé jusqu'à la corde, sur le sol, tu fouillais dans la garde-robe, tentait de trouver quelque chose qui serait simple et pas crillard, évidemment tu ne pouvais pas prendre quelque chose qui n'attirerait pas l'attention une fois que tu retourneras dans ton environnement de tous les jours: les rues de New York.

T'avais peine le temps de trouver une simple t-shirt blanc à manches courtes que quelque chose dont tu n'avais pas du tout pensé arriva. Comme ça, comme un poil sur la soupe, t'avais Charlie qui s'était levé pour t'empêcher de "faire le ménage" alors que c'était vraiment pas ça que tu faisais. Ses mains rencontraient ton torse dénudé. T'avais sursauté de suprise, ne sachant pas trop quoi faire, n'avait pas prévu te faire prendre la main dans le sac. Mais on va avouer que c'est lui qui était bien plus surpris que toi, reculant rapidement après avoir réalisé ce qu'il touchait, il glissait sur ton pull sur le sol et finissait par s'accrocher à la bordure de ton pantalon. Tu laissais tomber le tshirt que tu venais de dénicher pour tenter d'aider Charlie à retrouver son balanc.

Attention!

Bah ouais, brillant Johnny, c'est toi qui lui met des obstacles en ne pensant qu'à toi et en profitant du fait qu'il ne pouvait pas voir ce que tu faisais pour tout simplement lui voler un simple morceau de linge. Fallait que tu trouves une raison, t'allais mentir ou dire la vérité? Déjà que... En y repensant, il ne sait pas comment tu t'appelles...

J'avais trop chaud dans mon pull, j'aurais pas du le laisser sur le sol. Bon un mensonge semblait la meilleur option.

Bon bah ton petit mensonge semblait avoir bien fonctionné, puisqu'il te faisait même part qu'il y avait une boite quelque part dans la chambre faite pour les vidanges. Cette petite information venait chatouiller tes oreilles, il faut bien le dire que ça n'avait pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Regardant autour, dans la pénombre de la chambre, tu repérais le carton, caché sous quelques autres cartons. T'assurant qu'il avait retrouvé son balan, tu lâchais son avant bras pour te pencher, reprendre ton vieux pull et fouiller dans cette fameuse boite débarras. Tu ressortais un t-shirt noir, un peu défraichis, comme s'il avait perdu de sa couleur au lavage, mais relativement en très bonne condition, bien mieux que ton pull dans tous les cas.

Enfilant le t-shirt tu retournais vers Charlie, passait à ses cotés et te laissais tomber sur le dos dans son lit. Tu échappais un soupire de confort, parce que ouais si tu avais cru que le canapé était confortable, alors là, son lit était un nuage à comparé. Tu es certain que tu veux m'embaucher? que tu demandais tout haut. Instinctivement, tu passais tes mains sur ton ventre, c'est une petite habitude que tu as, un peu comme pour te calmer. Tu ne t'en rends même pas comptes, tu as toujours fais ça. Pour être honnête, tu ne sais pas pourquoi tu lui redemande s'il veut vraiment t'embaucher, peut-être que tu avais ce petit remords qui venait hanter ton subconscient pour le fait que tu avais profité de lui, il y a de cela quelques instants.