Les cours... Oui bon j'avoue j'avais envoyé un sms à une amie, elle me prendrait des notes, et elle pourrait avoir une réduction sur sa révision de voiture. Mais là, je devais surtout finir deux voitures... Mon frère était parti pour trouver des pièces dans une casse à quelques heures de route, alors je tenais le garage... Même s'il n'était pas vraiment au courant...

Bleu, cheveux attachés en nattes, j'étais descendu discrètement, mais la grille elle quand elle s'est levée pour annoncer que l'atelier était ouvert, avait alerté mon père. "Tu devrais pas être là Baby." "Allez Pa' c'est qu'une fois promis.." Un regard résigné il a refermé la porte de l'appartement qui donnait sur l'atelier, et j'ai commencé enfin de travailler...

Sous un pick up, je commençais à regarder pour démonter le soucis, les pièces neuves sur l'établi, les clefs étalées sur le sol, j'étais à mon aise... Avec mes écouteurs dans les oreilles, son pas si fort pour entendre si un truc clochait, mais trop fort pour entendre un client arrivait.

@Nino Evans

“Oh mec, t’es là?” Que tu dis alors que tu es dans le garage d’un de tes amis le plus proche. Tu as un problème avec ta voiture et tu dois avouer qu'aujourd'hui, t’en avais particulièrement besoin pour pouvoir traverser New-york pour un travail. Tu sais qu’avec ton ami, il aurait pu te venir en aide, assez rapidement sachant qu’en plus c’est une petite panne mais que tu n’a pas la pièce pour réparer ce défaut. Sauf que le garage semble vide, sauf ses pieds que tu vois en dessous de la voiture et les coups d’outil que tu entends résonner. Tu te penches vers ses pieds que tu reconnais, ils ne peuvent pas être les pieds de ton ami, ils sont bien trop petits, ce sont ceux de sa soeur. “Baby” Elle ne semble pas t’entendre, tu lui met un léger coup dans le pied pour qu’elle comprenne ta présence. “Baby!” Que tu dis pour la deuxième fois.

Trop concentrée je n'ai pas entendu le visiteur entrer. Mais par contre le coup dans mon pied me fait sursauter. Je me tape le front contre la caisse comme une débutante.
"Aïe putain !"
Je râle. Contre moi même d'avoir eu ce fichu réflexe mais aussi contre ce parasite qui est visiblement trop impatient pour attendre.

Je fais glisser mon corps avec la planche à roulettes à l'extérieur de la voiture et ouvre les yeux en me frottant le front. Merde ça saigne... Retirant mes écouteurs il découvre pourquoi je ne pouvais pas l'entendre.
"Fais chier... Nino qu'est ce que tu fais là ? Mon frère est pas là aujourd'hui.."
Sinon je serais en cours bien évidemment, il valait mieux d'ailleurs qu'il apprenne que je suis resté ici toute la journée. Je saisis un chiffon crasseux et le pose sur l'endroit où ça saigne en m'appuyant sur le pick up.

La petite sœur de ton pote ne semble pas t’entendre, alors que tu lui mets un léger coup de pied, tu entends qu’elle se cogne. Immédiatement tu espères qu’elle ne sait pas fait mal. Mais lorsque tu la vois sortir, tu remarques qu’elle saigne et merde, t’es vraiment un poissard. Si son frère sais ça, tu risques de passer un sale quart d’heure. Tu attrapes un chiffon qui est dans le coin, “désolé” que tu lui dis, tu sais qu’un chiffon ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour empêcher le sang de continuer de couler mais dans ce monde, on a pas forcément les moyens d’avoir des compresses à porter de main. Souvent un chiffon, un sopalin fait office de compresse. “Merde je pensais qu’il serait là, j’ai un problème sur la voiture et je dois aller au travail dans 3 heures. Tu penses que tu pourrais m’aider ?”

Je sors de sous le pick-up et regarde Nino Evans. Un pote de mon frère. Super ... S'il cafarde je suis mal. Je prend le chiffon et m'essuie le front. Un soucis de voiture... Je regarde les deux voitures qu'il me reste à faire et soupire.


"A une condition... Tu ne dis pas a mon frère que tu m'as vu ici aujourd'hui." Je regarde si ma plaie saigne encore. "Et je dois soigner ça avant que tu me montres ce qui se passe. J'ai un truc de secours dans le bureau." Je m'y dirige déjà en laissant derrière moi Nino. "Va y raconte moi ce qui se passe. Tu as perdu la main pour venir me voir ?"

“Baby tu m’as pris pour une balance ?” Que tu lui demandes sérieusement. Jamais tu ne balancerais quoi que ce soit. D’autant que tu n’es pas le mieux placé pour lui dire de suivre ses cours à la perfection. Tu as arrêté ta scolarité avant même d’avoir 18 ans et pourtant il n’y a pas un seul instant où tu ne travailles pas. C’est d’ailleurs de cette façon que tu as rencontré Gaby et surtout son frère. “Tu fais ce que tu veux Baby ! Ce sont tes problèmes, pas les miens. Et en plus tu sais ce que j’en pense. Mais tu sais que si je ne te balance pas, tu ne vas pas pouvoir te plaindre à ton frère que je t’ai fait du mal ? “ Que tu dis en plaisantant. “Il me manque une pièce, il me faut une bougie de préchauffage, je pense jamais à en avoir de rechange. Je sais, je suis un mauvais mécano.”

Je secoue la tête. Non. Pas une balance mais il était le pote de mon frère après tout. Mais un mot me vient. "Par contre c'est Gaby... J'ai passé l'âge d'être un bébé." Lui me faire du mal. Je ris doucement. En entrant dans me bureau qu'occupait autrefois mon père et maintenant c'est celui de mon frère. Et souvent le mien aussi. "Me faire mal ? Toi? Non... Rassure toi me cogner ça arrive. Et tu es aussi inoffensif qu'une mouche Evans." En parlant j'ai sorti la trousse de secours et imbibé la compresse de désinfectant. "Tu peux m'aider ?"
Je me tourne vers lui. Pas simple sans miroir.

Il me parle de sa panne. De voiture évidemment. Le reste je ne préfère pas savoir. Je lève les yeux au ciel. "Je dirais plus que tes un homme et vous ne pensez pas à prévoir. Je dois avoir ça. Mais je dois ma changer aussi?"

“T’as 23 ans Baby, pour moi t’es un bébé. Je t’ai connu tu courais après ton premier amoureux ou plutôt il te courait après.” D’ailleurs à t’en souvenir, cela te fait encore rire, la petite ne se laissait pas faire et lui la coller comme un pot de colle. Tu n’es même pas sûr qu’ils aient fini ensemble, tu regardais cela d'un œil. Même si plus d’une fois, tu aurais voulu apprendre à ces petits comment draguer une beauté pareil. “Inoffensif, inoffensif, méfie toi de l’eau qui dort Baby.” Que tu lui dis, car tu es loin d’être un homme inoffensif, tu en as fait souffrir plus d’une amoureusement mais vous deux, vous n’avez pas le droit à ça et elle mérite mieux que toi. Alors qu’elle te demande de l’aide, tu t’approches, attrape la compresse et tamponne délicatement la plaie pour enlever le sang qui commence déjà à sécher. “Non, ça je peux le faire, je te rappelle que j’ai eu de bon professeur.”

J'ai 24 ans cette année et je ne peux m'empêcher de rire. Il est mignon hein mais.. " Je te rappelle que tu as que quatre ou cinq ans de plus que moi alors le bébé ... On oublie hein." Mais visiblement il n'allait pas oublier ce surnom.. Gaby, Baby, mon frère et mon père m'appelaient comme ça, mais malheureusement quand les gars l'avaient entendu ils s'en étaient tout de suite emparer. "Et pour info il n'a pas fait que courir." Le premier peut-être j'en sais rien, mais par la suite j'étais le genre de fille qui ne s'attachait pas. Je pouvais arrêter de donner des nouvelles d'un coup, oublier un rencard... Alors pas vraiment la copine idéale, je préférais rester chez moi, dans mon garage, plutôt que de sortir aussi , ça n'aidait pas..

"Je ne demande qu'à voir mon vieux." Quand il s'approche de moi. S'il voulait continuer avec Baby, j'avais le droit non? Mon sourire amusé en tout cas mua en grimace quand il pressa la compresse sur ma plaie. "Aie... C'est vrai mais vous êtes bien moins rapide que moi, mon père vous a pas appris à être rapide..."

“Toujours est-il que je suis plus vieux que toi Baby et que si je veux être loyal envers ton frère, je me dois de veiller sur toi.” En réalité, jamais tu ne la balancerais sur quoi que ce soit, mais tu dois avouer que tu ne voudrais pas qu’on lui fasse du mal, non pas pour ton pote mais plutôt car tu tiens à elle. “Donc tu resteras Baby!” Que tu dis en le prononçant d’une voix sensuelle, désireux qui n’a absolument rien à voir avec l’appellation de son frère ou son père, ou même encore les autres. Tu fais mines de déposer tes deux mains sur tes oreilles pour ne pas entendre. “Baby! Mon dieu! Qu'oses-tu me dire ? Je savais que j’aurai dû leur donner des cours, ils devaient pas être très bon.” Que tu dis en plaisantant même si une bonne partie de toi le pense réellement. “Ou peut être que tu veux tenter le diable, Baby?” Toujours sur une voix sensuelle. Si ton pote arrive, tu risquerais de te faire virer à coup de pied au cul et tu le sais, il faut que tu te ressaisies et rapidement. “Vaut mieux être long et bon, que rapide et mauvais, non ?”