Loyal? Et pourtant il allait se taire sur le fait qu’il était là, et que je devrais moi pas être ici… Ok.. On pouvait pas appeler ça de la trahison mais quand même. « Je sais veiller sur moi Nino, ne t’en fais pas, je suis plutôt douée pour castrer un homme. » Et je ne comptais pas lui montrer, … Ca serait trop bizarre non?

Je lève les yeux au ciel, et soupire exagérément, évidemment il ne lâcherait rien. Et cette manière de le dire était loin d’être désagréable mais… Non pas Nino.. Mais la situation se détourne vers un moment étrange venu d’ailleurs. Je secoue la tête… Sauf que je ne m’attendais pas à ses mots, son regard… Et cette voix, un frisson incontrôlable me parcourt… « Le diable… Rassure toi, quand une femme entre dans la pièce il s’asseoit et prends des notes… Je ne crainds rien, il ne me fait pas peur. » Avec lui, même si mes iris dans les siennes, d’un coup je me sens fébrile, juste une vague, hein pas plus mais… C’était perturbant, je me pince les lèvres et hausse les épaules. « Je te parlais de mécanique.. Pervers, mais niveau sexe, le tout est de savoir écouter… » Parce qu’il n’y avait que qu’une verge qui pouvait donner du plaisir, tant de variété de jeux , de manières … Et c’était un pote à mon frère je ne devais pas parler de sexe avec.

Je me recule, me défais de cette proximité et passe derrière le bureau pour chercher dans l’ordi si on a la pièce dont il a besoin… « Là. On l’a.  Va chercher ta poubelle et mets là dans l’atelier j’arrive. » j'avais besoin d'un petit moment là pour reprendre mes esprits.

Castrer un homme, ce n’est pas réellement le sujet dont tu as envie de parler. Bien que plus d’une fois tu as pensé à faire une vasectomie pour ne jamais avoir d’enfant. Tu ne veux pas ressembler à tes parents ou même prendre le risque de leur ressembler. Tu veux t’amuser dans la vie et certainement pas comme ton géniteur a mettre des femmes enceinte. “En castrage psychologique, oui on sait que t’es la meilleure.” Dis-tu en plaisantant. “Tu ne me crains donc pas, c’est intéressant à savoir Baby.” Mais même si vous ne vous craignez pas, en ce moment précis, vous jouez à un jeu dangereux. Un jeu qui n’amuserait ni son père, ni l’un de tes meilleurs amis. “Je suis curieux de savoir ce que tu pourrais m’apprendre.” Regard plein de défi, de tension sexuel qui faut que tu enlèves immédiatement si tu ne veux pas finir au fond d’un ravin. Pourtant, si en temps normal tu te retiens car elle est la petite soeur d’un de tes proche, tu ne sais pas ce qui t’arrive ce soir. *Garde ta bite dans ton pantalon, no’* Aujourd’hui, c’est à toi que tu dois dire non. “Oh oui, et crois moi que peu d’homme le savent. Tout comme pour la mécanique, il faut avoir plusieurs outils et savoir en jouer. Les femmes c’est comme les voitures faut que ça ronronne sinon c’est mauvais signe.” Tu as vite compris que ta verge n’est pas le seul outil dont tu disposes, ne serait-ce que sur toi, tu as une langue, des doigts et il peut-être tout autant pratique que ta verge pour donner du plaisir. Un ordre qui n’est pas pour te déplaire car tu dois avouer qu’en cette direction tu serais à deux doigt d’y montrer ta collection de sex-toys. Il faut que tu arrives réellement à te reprendre Nino, elle ne peut pas être une de plus et pourtant elle est tellement … “J’arrive.”

Je lâche un petit rire que je tente de camoufler. Evidemment que j'étais pas de ces nanas à jouer des battements de cils et roucouler pour avoir un homme... ou même une femme. Je restais moi, ça plait tant mieux sinon... Tant pis.
Et visiblement je ne suis pas la seule à jouer à ce moment même. Nino est connu comme les autres potes de mon frère pour être un coureur de jupon, libre, et du coup je n'ai pas peur de lui. Car je suis pas le stéréotype qui les intéresse. En prime, je refuse de passer après les autres nanas de la ville. Je me contente donc de lever les yeux au ciel. En même temps il avait pu me voir à l'oeuvre avec des clients, tentant de m'amadouer pour payer moins cher car j'étais une femme... Loupé, et s'ils pouvaient je leur prendrais le double !

Je ne le crains pas mais sa voix suave me fait frissonner et laisse une sensation dans mon échine qui ne me plaît pas, ça ne devrait pas arriver...
"Dommage pour toi, ça ne devra être qu'un espoir... Pauvre Nino... Je ne suis pas une de vos perruches à toi et mon frère désolé." Je finis par dévier sur la mécanique mais lui continuer les sous entendus et vu cette étrange sensation qui picote mon corps je dois y mettre fin rapidement. "Wouah, aurais-tu compris une chose sérieuse sur les femmes?" Je prends un faux air surpris. "Rassure toi comme tu veux, mais sache que beaucoup simule mon cher... Désolé pour toi, tu n'es pas infaillible."

Derrière l'ordi, je trouve la pièce, j'ai besoin d'air, alors le mieux , on se sépare, il va chercher sa caisse moi la pièce. Mais bien trop vite je l'entends la conduire sur le pont... "Tiens. La voilà.." Je lui tends et frôle sa main... "Tu n'as pas besoin de moi maintenant..." je me recule légèrement.

“Une de mes perruches ? Parce que tu m’as souvent vu me balader avec une nana dans la main ?” Toi tu n’es pas comme ça, tu n’es pas ce genre d’homme, tu sais ce que tu veux et tu sais aussi que tu refuses de jouer à l’amoureux transi pour avoir une nana dans ton lit. Tu es toujours très clair, un coup et goodbye, si elles ne sont pas d’accord alors tout simplement tu te casses. “Ce que tu es c’est une femme auquel je n’ai pas le droit de toucher surtout Baby!” Et pourtant en prononçant ses mots, alors que tu as lâché depuis un moment ta compresse, tu lui froles des bout des doigts son visage d’un regard de défi, d’interdiction. “Mais je comprends, tu me prends pour un de ses lourdeau qui fait croire en l’amour pour mettre la nana dans son lit. Bah je suis pas comme ça, l’amour je n’y crois pas, Baby et toutes les femmes le savent.” Et elle pourrait dire ce qu’elle veut de toi en pensant que tu es un homme comme les autres mais en réalité c’est une blessure de ton passé qui se fait bien trop présente. “Si elles veulent être dans mon lit, c’est qu’elles ont choisi leur destin.” Mais elle te remet à ta place encore. “J’ai compris qu’une femme et un homme ça se respecte, Baby. Et que les faux semblant ça fait plus de mal, mais comme tu dis vous êtes doué pour ça.” Lui dis tu en faisant référence au fait de simuler.
Une fois que tu as été chercher ta voiture, elle te donne la pièce tout en te frôlant la main, une sensation te parcours tout le corps, une chaleur intense. Mais tu retiens sa main et plante ton regard dans le sien. “Baby, tu ne sais rien de moi et encore moins ce qui m’a amené ici à travailler dans le garage de ton père alors que j’étais qu’un adolescent.” Lui dis-tu, à voix basse comme dans un aveu, mais déjà tu relâches sa main et pars en direction de ta voiture pour changer la pièce.

« Je n’ai pas dis que tu te promenais avec. » Je soupire. « Mais j’ai assister à assez de soirée de mon frangin pour vous avoir vu tous là avec une nana sur les genoux et crois moi c’est pas de l’amour qu’elle voulait… A moins que ce soit comme ça qu’elle surnommait ta queue. » Je lève un sourcil et mon regard descend juste un peu le long de son corps, sauf qu’au vu des signaux que m’envoie mon corps, je le remonte bien vite. Merde, j’aurais pas dû…

Sa main s’approche de mon visage, je coupe ma respiration, reste immobile, et plonge dans son regard… Ils sont si … Bleus habituellement… Perdu dans cet océan, je dois me reprendre, et je souffle en reculant légèrement. « Bien, parce que ce n’est pas dans mon programme de toute façon… » Menteuse, j’avoue qu’il était bel homme mais les règles, « Qui tu veux Baby mais pas mes potes. » « Ouai.. je sais sinon ça finira en baston.. » Et c’était la fin de la conversation, et le début de cette stupide règle, qu’il avait dû dire à ses potes aussi.

« J’ai pas dis ça… Tu leur fais pas croire ça, mais une perruche n’a pas besoin de toi pour le croire tu sais.. Elle se fait des films toutes seules. » Destin.. Je lâche un rire et le regarde. « Rassure moi, elle ne pense pas atteindre le paradis quand même. » Les joutes verbales s’enchaînent. « Vous? Je n’ai jamais simulé, je choisis bien mes partenaires voilà tout… » et le plaisir est au rendez vous… ou alors je préfère être honnête et le dire… C’est mieux non?

La voiture installée, je lui tends la pièce. Nos mains se frôlent. Mais il attrape la mienne et la retient, nos regards se croisent. Je suis tendue d’un coup, ça sonne un avertissement, mais … C’est un drôle d’aveu. Et quand il relâche ma main … J’ai envie d’en savoir plus. Je le suis ,et me retrouve à ses côtés. « Bah si je sais pas.. Dis moi. Ne fais pas durer le suspens. » Il en a trop dit.. Ou pas assez...

Voiture mis en place, tu prends la piece que Gaby te tend, et aussitôt tes paroles dites, aussitôt tu te met à fuir. Ayant comme dévoilé une partie de toi que tu ne veux pas dire à qui que ce soit. Tu préfères qu’on pense que tu es un salaud plutôt que ta vie t’a mené ici. Sauf que la blondinette ne compte pas s’arrêter ici, elle te suis jusqu’à ta voiture en te disant que si elle ne sais pas alors il faut lui dire. As-tu l’envie d’avoir le courage de lui dévoiler qui tu es, ne serait-ce pas aussi une trahison auprès de l’un de tes meilleurs potes. “A quoi bon Gaby?” Que tu lui réponds. “Tu penses que je suis un connard, alors pense-le.” Cela t’attriste toutefois de penser qu’elle peut te considérer comme ce genre d’homme. “Mais si tu ne vas pas en cours Gaby c’est qu’il y a une raison, non ?” Que tu lui demandes sachant que tu sais que tout acte à une raison. “Alors si je suis un connard c’est que j’ai des raisons.” Tu commences à enlever l’ancienne bougie en ne disant plus un mot. Tu en avais assez dit jusqu’à présent, beaucoup trop et tu as joué à un jeu auquel tu n’as pas le droit.

Lorsque je m’approche de la voiture, je ne comprends pourquoi il me dit ça sans m’en avouer plus. C’est donner des pop corn et pas le film là. Je le regarde, trifouiller à sa voiture avec nos outils, il les connait après tout il a bossé ici. A quoi bon? J’hausse un sourcil et finit par soupirer. « Arrête je ne penses pas ça… » Je m’adosse à la voiture, mes fesses contre le pare-choc, alors qu’il est dans le moteur. « C’est juste que vous avez jamais dis non à une nana. »

Touché, il y a une raison pour laquelle je vais pas en cours. Et lui aussi à ses raisons visiblement. « Alors je te donne la mienne et tu me donnes la tienne. » Échange de bon procédé? C’était un deal parfait. Je croise les bras sur ma poitrine et regarde vers la porte de l’appartement, en haut d’un escalier en métal, là où on habite, là où petite j’adorais me poser pour regarder mon père travailler. « Il ne restait que deux voitures , si je le les faisais pas, on aurait été en retard et comme il est pas là de la journée, j’ai profiter de son absence, et… Je préfère être ici. De toutes façons, je serais bientôt à travailler à temps plein ici, mes études ne me servent à rien.. » Je le regarde faire et lui temps la bonne clef pour son prochain mouvement. « Et toi? »

“Détrompes toi, j’ai déjà dit non à une nana. La dernière fois, il y en a une qui me collait dans le métro, à rêver que je l’ai touchée. Crois moi elle ne me donnait pas envie.” Car tu as un minimum de goût et de respect pour toi, que tu n'as pas mis tout New-York dans ton lit. D’ailleurs, tout ce qui est Manhattan, petite princesse, ce n’est pas ton délire. “T’as réellement des à priori de fou, tu sais qu’un mec faut quand même qu'il bande un minimum quand même ? Moi si elle ne m'attire pas, c’est tout raplapla.”

Tu le sais, elle ne va pas te lâcher, elle est déterminée à connaître le fond de tes paroles et en apprendre plus sur toi. Elle finit d’ailleurs par te dire une partie de sa vie, pour que tu en dévoiles sur toi. Ce n’est pas toi qui pourra lui répondre que les études ça sert, tu as toujours travailler alors que tu as aucun diplôme en main. Tu as appris à te débrouiller, à survivre, et tu ne pouvais pas survivre en allant à l’école. Tu prends l’outil qu’elle te tend et exécute le mouvement que tu connais par cœur désormais. “Je suis né dans une famille qui se disait croyant à me casser les noix à aller à l’église tout les dimanches, prier à chaque repas et fou amoureux, jurant les bien fait d’un amour éternel, pour apprendre que j’ai une soeur cachée et que je ne suis pas le fils de mon père. En fait c’est même pas ma sœur du coup.” Que tu finis en plaisantant, alors que c’est juste pathétique.

Je me mets à rire, cette nana a dû être déçue mais on ne pouvait pas plaire à tout le monde. « Elle a vraiment eu le cran de t’aborder dans un métro? » Je secoue la tête, c’est tellement ridicule. Ok il était pas mal, mais de là à l’interpeller dans le métro,… Je lève les yeux au ciel, et soupire. « Mon cher, mon cher, si tu savais tout ce qu’on peut faire avec une langue… Et puis, je suis sûre, peut être pas toi, mais certain doivent penser à une autre dans ses moments là… » Nino n’était pas comme ça, je l’espérais, mais certain était tellement en chaleur, qu’une nana qui leur plaisait pas pouvait prendre l’apparence qu’ils voulaient une fois les yeux fermés. « Mais ça me rassure, tu n’es pas un dieu, toi aussi tu as des pannes. » Sourire taquin sur le visage, petit pic sur son engin qui visiblement était adulé de ses conquêtes.

Je tente la confidence pour la confidence, mais peut-être que ce n’était pas la bonne solution avec Nino… La clef que je lui tends finit dans le moteur, à tourner comme il en a besoin. Je m’apprête déjà à lui tendre l’outil suivant et a récupérer celui ci. Et j’écoute ses confidences… Nino à l’église… Wouah, je ne l’aurais jamais imaginer là bas. Je fronce les sourcils. « Une demi-soeur caché, et … Ton père.. Celui qui t’a élevé n’était du coup pas le tien.. Faut un peu plus de détails là Evans, car j’ai que le début de ton histoire… » Je suis demande la voix pleine de questions.

“Pourquoi aucun homme n’a jamais eu le cran de t’aborder dans un métro ?” Que tu lui demandes, après tout plus d’une personne se fait accoster dans ce genre d’endroit. Le probleme, c’est plutôt le fait que la femme pour t’avoir, se faisait beaucoup trop insistante et nerveuse. “Avec une langue, je sais ce qu’on peut faire, tu voudrais peut-être que je te montre ?” Lancer dans un défi rapidement mais tu n’as pas fait attention à ce que tu disais et fort heureusement personne se trouve dans les lieux. “Je te confirme que je ne suis pas ce genre d’homme Baby, je ne baise que la personne qui se trouve dans mon lit et personne d’autre. Ca c’est un truc d’amoureux qui ne se l'avoue pas.” Ce n’est clairement pas ton genre, si tu ne veux pas de la femme tu ne couches pas avec elle, si t’as envie d’elle et bien si elle est d’accord, tu ne t’en gêne pas mais aucun des deux ne doit se forcer.
“C’est ça t’as bien compris Baby.” Mais la belle blonde semble en vouloir plus et alors que tu as enfin terminer de changer la bougie, tu fermes le capot et t’adosses contre celui-ci. “Baby, il va me falloir plus que ce que tu me donnes pour t’en dire plus.” Il n’est pas question de te dévoiler gratuitement et encore moins sur des choses que tu gardes au fond de toi et dont tu évites de parler. “Qu’est ce que tu es prêt à me donner en échange Baby ? Qu’est ce que tu peux me donner d’aussi personnel de ta personne pour que je me mette à nue devant toi ?” Parce que tu sais que c’est ce qu’elle attend, et tu préfères encore te retrouver nue physiquement que psychologiquement. Ceci est beaucoup plus simple.