°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Je me réveillais au son doux des vagues qui se brisent sur le rivage. Je suis allongé dans un lit avec des draps de soie, une matière que j'affectionne tout particulièrement. Cette chambre spacieuse et luxueuse, un véritable bonheur.

Je me levais doucement et marchais vers la grande fenêtre qui donne sur la plage. De là, on pouvait voir notre magnifique villa, nichée entre le sable doré et les palmiers ondulants. La villa est un chef-d'œuvre architectural, avec ses murs blancs éclatants, ses grandes fenêtres et sa piscine à débordement qui semble se fondre dans l'océan. Comme dirait, une vie de luxe, un paradis sans nom!

Je descendais les escaliers en marbre et je traversais le salon spacieux pour sortir par les portes vitrées coulissantes et me dirige vers la terrasse menant à la plage.

Là, je rejoignais ma beauté aux yeux bleus admirant l'océan. Elle portait un ravissant petit bikini qui se laissait caresser par la brise marine.

Nous avons passé la journée à profiter du soleil, à nager dans l'océan et à savourer des repas gastronomiques que j'avais eu le plaisir de préparer moi-même, de mes propres soins. La magnifique Ambre m'avait partagé une délicieuse recette française, et c'était un véritable bonheur de concocter ce succulent plat. Pour ça, sans vouloir me jeter des fleurs, j'étais doué en cuisine, et au vu de compliment de ma beauté, je ne pouvais qu'être fière !!

C'était une vie de luxe dont nous profitions pleinement, mais ce qui la rendait vraiment spéciale, ce n'était pas notre environnement, mais bien elle. Zenia.

Le soleil allait bientôt se coucher, et rien de mieux que d'aller explorer cette vue magnifique. Je rejoignais Zenia au bord de la terrasse. Arrivé par derrière, j'enroulais mes bras autour d'elle, et dans un doux murmure;

"J'en connais une, que demain matin, il sera difficile pour toi de te lever."" Disais-je en voyant qu'elle tenait toujours ce verre de vin entre ses mains. "La vue est tout simplement splendide, n'est-ce pas ?." Sadiquement, telle qu'une petite adolescente précoce, mes lèvres se posèrent sur son cou, et je lui faisais une morsure érotique... Un petit suçon avant de la mordre gentiment. N'ayant nullement l'intention de lui faire du mal. Je sais que cela la gênait d'avoir un putain de suçon dans son cou surtout quand elle était en rendez vous d'affaire.  "J'adore cet endroit, mais je ne sais pas ce qui est le plus admirable à regarder, toi ou cette vue paradisiaque."

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

La fuite c’est l’option que j’avais choisis suite au meurtre de Berto. J’avais décidé de laisser mes filles à ma mère et de partir loin, très loin pour oublier. Je n’avais pas eu le courage de dire la vérité à mes enfants, préférant me remettre sur pied avant de les confronter à la réalité des choses. Porto Rico et notre superbe villa voilà la destination et Gemma et moi avions décider de prendre pour quelques jours. J’ai besoin de m’aérer, d’accepter que j’aie tué mon mari et cette parenthèse est des plus nécessaire. Nous sommes arrivés ce matin très tôt et nous avons profiter toute la journée de cet endroit magnifique. Je me sens tellement bien mais ça je le dois avant tout à Gemma, sans elle ma vie n'aurait plus aucun sens. C’est elle qui me permet de tenir le coup, de survivre face à cet enfer. Elle m’avait câliné toute la journée, me cuisinant même un plat français des plus délicieux. Je me sentais en sécurité ici loin de la grande ville de New York et de tout nos ennemis.

J’était sur la terrasse un verre à la main, oui l’alcool m’aidant aussi beaucoup à oublier mes problèmes. Je fixais l’horizon admirant le coucher du soleil tout en essayant de faire le vide dans mon esprit. J’avais des flashs, de cette nuit là, je revoyais Berto et mon cœur se serrait de douleur. C’est alors que je sentis ses mains s’entourais autour de moi et la je ne sentis que chaleur et apaisement. Elle avait ce don de me faire du bien en une seconde. Je fermais les yeux savourant sa tendresse qui tombait à point nommer.

Je souris à sa remarque avant de lui répondre. « Je compte bien profiter de cette bulle avec toi et s’il faut me lever à midi et bien je le ferais. » Oui la Zenia stricte, maman, matinale, chef d’entreprise… je la mettais au placard, j’avais besoin de ne penser à rien, juste d’avancer un pas après l’autre pour oublier et surtout canaliser mes émotions. « Oui c’est magnifique, on est tellement bien ici, on ne vient pas assez. » J’eus à peine le temps de finir ma phrase que je sentis ses lèvres se déposer dans mon coup d’abord pour un baiser mais elle commença par me faire un suçon, chose que je n’aime pas habituellement à cause de mes rendez vous professionnels. Aujourd’hui je l’accepte, j’accepte tout d’elle. « Tu as de la chance que j’ai décidé de me foutre de tout, sinon tu aurais payé ton geste. » Je fis un petit rire, attrapant ses bras pour resserrer notre étreinte. Je la voulais que pour moi, ne plus la laisser partir, être sûre qu’il ne lui arriverait jamais rien. Je me retournais pour la regarder, touché par les mots qu’elle venait de prononcer. « C’est toi la plus belle. Tu m'avais manqué » Je viens déposer un baiser sur sa main. Cela fait tellement longtemps que nous n’avons pas partager celle complicité, elle m’avait tant manqué.

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Il faisait magnifiquement beau. Tellement magnifiquement beau. Loin de cette température hivernale de New York. C'était vraiment la saison que je détestais le plus, et pourtant, laissez-moi vous dire, il n'y a rien de plus merveilleux que de célébrer Noël sous la neige.

Elle se retournais vers moi, et je pouvais enfin admirer son doux visage.  Le pire, elle aurait été capable de me faire payer mon geste, mais aujourd'hui, par chance, j'étais sauvé. Je lâchais un rire à la mode in Gemma.

Je remettais une mèche de cheveux qui lui cachait le visage doux, derrière son oreille.

" Le point positif la dedans, nous sommes deux marmottes." Oui, dès l'occasion que je peux, je m'endormais. Ce qui n'était pas vraiment intelligent de ma part parce que généralement la nuit, j'avais tout simplement du mal à m'en dormir. Comment te sens-tu?" Je m'inquiète pour elle, ce qui est tout à fait compréhensible compte tenu de la situation. Berto est mort. Son mari, l'homme qu'elle aimait.

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Tout était réunis pour que nous soyons bien, la chaleur, pas d’enfant, juste nous deux et nos états d’âmes, bon c’était déjà beaucoup mais au moins on pouvait se soutenir. Toujours dans ses bras j’admirais sa beauté, les années n’avait pas déteint sur elle bien au contraire, elle était de plus en plus magnifique, me refaisant tomber amoureuse à chaque fois. Oui je l’aime et je l’aimerai toujours, elle est ancrée dans ma peau, elle est mon univers quand tout est détruit comme aujourd’hui. Elle m’a toujours sauvé, lorsque je me suis fait tabasser par mon petit ami, lors de la mort de mon père, lorsque j’étais escorte, aujourd’hui. Elle est ma bouée de sauvetage, ma raison d’avancer.

Elle me remet une mèche derrière l’oreille et je savoure ce toucher. Pendant ce temps je caresse sa peau de mes mains faisant de petits ronds tout doucement pour apaiser mes pensées. « Oui tu as de la chance que je décide à me déconnecter. » Oui contrairement à elle, je suis toujours sur les chapeaux de roue, à vouloir m’activer, je ne prends pas assez de temps pour me détendre et lâcher mon esprit comme à l’instant présent. « Ca va, mon ami le vin m’aide a surmonter tout ça. » Fis-je tout en prenant une autre gorgée de vin. Oui l’alcool m’aider à apaiser mes remords. Je déposais ma main libre sur sa joue et plantais mon regard dans le sien. « Je vais m’en sortir ne t’en fais pas. » Je ne lâcher pas une larme, pas une émotion, seule le vin témoignais de mon chagrin et de mon regard dans le vide dans je me laissais guider par mes pensées.

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

« Oui tu as de la chance que je décide à me déconnecter. » Une chance pour moi car je savais à quel point elle détestait que je lui fasse cette petite morsure. A l'aide de mon pouce, je caressais cette zone, comme si cela allait faire disparaitre... Mais en vain.

Je levais les yeux vers elle. Un regard profond et tendrement amoureux. Un regard qui semblait dire plus que des milliers de mots. Un regard qui a confirmé ce que je ressentais déjà. J'étais éperdument folle d'elle et mon amour pour elle ne faiblirait jamais !

Dans cet endroit, nous étions seules au monde, isolées du reste. C'était notre refuge lorsque l'une de nous n'allait pas bien. Nous adorions cet endroit, sans oublier notre petit cocon que nous avions construit ensemble. Bien que le marbre, j'ai du me plier en deux pour la convaincre d'en mettre.

"Il n'y a pas que ton ami le vin qui va t'aider à surmonter cette douloureuse épreuve, ma puce!."

A l'aide d'un sourire assez timide, je lui offrais mon soutient comme je le pouvais. Je savais qu'elle était dévastée au plus profond d'elle-même. Elle venait de perdre l'homme qu'elle aimait, un homme en qui elle avait une totale confiance.

"Je sais.. Je sais..." Oui, Zenia a toujours réussi à surmonter n'importe qu'elle éprouve, et c'est bien pour cela qu'ensemble, à deux, nous étions bien plus forte pour affronter tous les obstacles. Délicatement, je prenais sa main dans la mienne, et se retournait vers l'océan. "Veux-tu faire une petite promenade tant qu'il fait encore clair ou tu préfères siphonner les bouteilles.  ??"

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Elle me regardait et je comprenais tout de suite tout l’amour qu’elle me faisait passer, pas besoin de mots entre nous, non on lie dans les yeux de l’autre. Je ressens cet amour et une vague de chaleur continue de déferler dans mon corps. Je me sens en sécurité ici, dans cette maison fabuleuse décorer selon nos goûts et surtout que pour nous. Nous ne venions qu’à deux ici, sans mari, sans enfant, cette maison c’était notre bulle de paradis quand la vie devenait trop dure à assumer, le lieu parfait pour oublier ce qui venais de se passer. Ici tout n’était que volupté, passion, tendresse, nous n’avions que nous à penser, nous passion notre temps à profiter autour de bon repas, de bon bouteille de vin mais aussi de ce merveilleux paysage.

Mon regard toujours plongé dans ses yeux, je lui souris amusé par ses mots. Non bien sûr qu’il n’y a pas que l’alcool pour m’aider, il y a surtout elle, sans elle, je ne m’en sortirais jamais. Je dépose mon doigt sous son menton et tout en lui caressant le visage je lui répondis.

« Non bien sûr, il y a surtout toi, le meilleur des remèdes pour m’aider. Tu sais très bien que tu es la seule à me sauver de tous ce merdier qu’est la vie. »

Oui ma bouée de sauvetage c’était bien elle et je n’aurais jamais les mots assez fort pour lui exprimer tous ce qu’elle est pour moi. Non rien n’est assez juste, important pour qualifier ce que cette femme représente à mes yeux. Elle est tout, mon infini, mon bien le plus précieux.
Elle prit ma main et nous nous retournions pour admirer ce merveilleux coucher de soleil. Ici nous agissions comme un couple, c’est notre parenthèse où on peut laisser libre court à tous ses sentiments que nous avions tant de fois essayer de taire à New York, non ici on s’autorisait à être ce nous perdu. Elle me demanda alors si je préférais marcher ou continuer à boire. Je me retournai vers elle amusait, lâchant un petit rire avant d’ouvrir la bouche.

« Je dois vraiment répondre à cette question Gemma ? Sérieusement tu me connais non ? » Je ris de plus belle et finis mon verre d’un trait. « Je prendrais même un petit extra de ta peau en prime. » Dis-je tout en venant à mon tour déposer un baiser dans son cou.