°° Toi et moi, pour l'éternité °°

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(c) princessecapricieuse

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« Non, je ne comptais rien dire à personne, je voulais garder ce secret pour moi, cela aurait blessé trop de gens sinon et puis je me suis habituée à taire la vérité. »"Je sais que ce sera toujours un sujet délicat entre elle et moi. J'avais malheureusement brisé un pacte d'amitié. La culpabilité me dévorait de l'intérieur, et je savais que lui en parler ne ferait qu'accroître sa peine et sa déception. Je savais qu'au fond d'elle, elle m'en voulait. Mais malgré tout, notre amitié demeurait aussi solide qu'auparavant. Nous nous aimions, et même si j'ai pu commettre une trahison, elle restera toujours ma meilleure amie car, au final, notre amitié est plus puissante que mes erreurs. Elle est mon roc, et je ferai tout en mon pouvoir pour préserver ce lien précieux. C'est une vérité que je porte en moi, une réalité que j'accepte avec un profond regret.

"Je n'ai jamais souhaité briser notre confiance, tu le sais bien !" Je sais qu'elle n'a pas envie d'entendre mes excuses banales, mais cette culpabilité me rongeait. Un jour, elle et moi devront parler franchement. Cela doit arriver, mais pas ce soir, surtout que nous étions censer faire l'amour alors, ce n'est pas le bon moment pour aborder nos chagrins. "Et je te promets que ce secret restera enfoui dans ma tombe."

A présent, nous n'avons ni elle ni moi de domicile fixe, et l'idée qu'elle me suggère ne me déplaît pas... Bien que je sente qu'elle va me réciter tout un règlement sur les garçons, les filles, les relations sexuelles et les soirées. A une époque, nous faisions la fête, peut-être un peu trop souvent, mais aujourd'hui, nous avons mûri et elle a désormais deux adorables petites filles et moi, un en route.

"Toi et moi." De mon index, je la pointe d'abord elle, puis moi. "N'auras-tu pas peur que je vienne me glisser chaque soir sous ta couette ?" Malgré cela, j'adorais l'idée ! Et je ne peux pas refuser, car au fond, je suis comme elle : je détestais être seule. J'avais toujours eu l'habitude d'avoir quelqu'un à mes côtés chaque soir, depuis toujours même. Me retrouver seule dans un appartement me déprimerait. "Je suis partante, mais assure-toi que ce soit l'appartement le plus magnifique qui soit." Comme à mon habitude, je niais ma grossesse. Dois-je garder cet enfant ou non ? Je ne sais pas. Je suis moi-même totalement perdue.

Puis, elle mentionnait à nouveau Louisa. Elle n'avait pas tort, j'aimais cette fille, je l'aimais de tout mon être, mais j'avais tant peur de me lancer dans cette nouvelle histoire d'amour. J'avais pu protéger Devon pendant des années en lui mentant constamment sur ma véritable nature, mais Louisa, elle, connaît ma vie, elle sait qui je suis et les gens la connaissent aussi. Je ne pourrai pas la protéger autant que je le pourrais, même si elle ne fait plus partie du Red Cellar.

"Tu ne la connais pas aussi bien que moi, crois-moi. Je devrais peut-être l'enlever pour avoir une chance de lui parler à nouveau."

Ce n'est pas une si mauvaise idée en soi ! Je pense que je vais mettre cette idée de côté et la planifier tranquillement, à mon rythme. Un kidnapping.

Alors que nous sommes maintenant dans le lit, c'était vraiment la soirée des révélations, alors que nous devrions faire l'amour ! Elle attrape mes joues entre ses mains et me force à la regarder.

"Tu n'aurais jamais dû accepter ça, Zenia !" Je la repoussais doucement pour qu'elle tombe à mes côtés et que je puisse me blottir dans ses bras. "Merde, on était censées faire l'amour comme des tigresses, et on ne fait que parler." Je lâchais un petit rire... C'est vrai. Je suis venue ici, dans cette chambre, dans le seul but de profiter du plaisir sexuel.

Je me redressais pour la regarder dans ses beaux yeux bleus et je lui proposais une idée aussi folle : "Et si on allait chercher Jules à New York et qu'on s'échappe ? Je sais que Jules adore la neige, on pourrait aller dans une station de ski, qu'est-ce que tu en dis"

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Le sujet de Clay est un sujet très sensible et elle le sait, elle sait qu’elle m’a énormément déçu en couchant avec lui. Elle sait aussi que toutes les peines qu’on a vécues dernièrement font que je lui parle à l’heure d’aujourd’hui, mais que sinon nous serions en pleine dispute. J’ai décidé de prendre sur moi parce que nous avions besoin l’une de l’autre pour affronter l’agression de Berto puis sa mort, la vengeance contre Alvaro, on avait beaucoup de problèmes à gérer pour que nous nous faisions la gueule. J’ai fait le choix de remettre cette conversation et mes reproches à plus tard, de les enfermés dans une boite et de lui balancer en pleine figure quand tous sera plus calme. Cependant, Gemma semble vouloir me faire part de ses remords, je la laisse dire, mais je ne suis pas prête à les entendrent pas maintenant, je suis encore en colère.

« Arrête s’il te plaît, tu t’en veux d’accord, mais stop, je ne veux pas en entendre davantage sinon je vais être très méchante et on sait toutes les deux que ce n’est pas ce qu’on a besoin. » Je disais ça assez froidement parce que j’étais à la limite de l’explosion, il ne manquait pas grand-chose pour lui hurler combien de la déteste d’avoir couché avec lui. Je reprends mon souffle, gardant mon self-control légendaire, renfournant toutes mes insultes dans ma petite boite. « Tu as plutôt intérêt. » Ce n’était pas à elle d’en parler, si une personne devait le dire à Clay, ça devrait être moi et moi seule.

Oui, même si je lui en voulais, elle reste mon allié, ma personne et je ne me vois pas sans elle. Comme tout le monde nous avons des disputes, mais qui finissent toujours par s’arranger, c’est donc bien évidemment que je lui propose de faire une colocation toutes les deux avec mes filles. « Tu crois vraiment que cela va me déranger que tu viennes dormir avec moi après toutes les cochonneries qu’on a fait ici ? » Nous étions plus à ça prêt et puis cela serait beaucoup plus pratique d’ailleurs. Aucune de nous ne voulait être seule, nous avons besoin de présence dans nos vies et quelle meilleure présence que celle de l’autre. Nous avions rêvé de ça adolescente alors pourquoi pas le faire. « Tu connais combien je suis exigeante en ce qui concerne mon confort ? Je vais nous trouver le meilleur endroit de la ville, fin, on va nous trouver ça. Demain, je contacte le meilleur agent immobilier de New York. » J’étais très emballé de trouver un nouveau chez moi, ou du mois chez nous. Cela serait une nouvelle expérience.

En parlant de nouvelle expérience, Gemma me confia qu’elle comptait reconquérir Louisa, mais qu’elle avait même créer un faux compte pour continuer à discuter avec elle. Ma petite Gemme avait sombré, elle était folle amoureuse de cette gamine, il n’y avait qu’elle qu’il ne le voyait pas. « Je ne veux plus rien savoir parce que je suis sûre que tu mets déjà en place cette idée de fou dans ta tête. » Je connais mon amie quand une lueur scintille dans ses yeux, c’est qu’elle a eu l’idée de l’année et qu’elle va s’empresser de la mettre à exécution. J’aurais beau essayer de l’en empêcher, elle le fera quand même. « Pauvre Louisa, tu vas lui coller la peur de sa vie. » Je plaignais déjà la jeune demoiselle.

Nous étions partis pour nous envoyer en l’air à nouveau, mais l’ambiance, c’était quelque peu refroidi par ma faute. Gemma me fit tomber à côté d’elle et vint se blottir contre moi. « Arrête de réfléchir à ça, c’est du passé. » Je la pris dans mes bras et déposai un baiser sur son crâne. « Des fois, c’est bien aussi de discuter, on a fait que ça baisait ma belle. Et puis on n'est pas encore rentrer. » Lui dis-je sur un ton coquin.

Elle se redresse tout d’un coup pour me proposer de partir à la neige avec ma plus grande fille. L’idée me séduisait, cela fait longtemps que je n’ai pas skié, entre les trafics et ma dernière grossesse, j’avoue ne pas avoir pris le temps de retourner savourer les pistes. « C’est une très bonne idée, Jules adorait la neige, je suis sûre qu’elle en sera ravie. Tu es prête à passer tout un séjour avec une enfant de 6 ans ? » Je fis un petit rire pour la taquiner, Gemma n’était plus habitué à vivre avec des enfants, Priam était un homme désormais.

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« Arrête s’il te plaît, tu t’en veux d’accord, mais stop, je ne veux pas en entendre davantage sinon je vais être très méchante et on sait toutes les deux que ce n’est pas ce qu’on a besoin. » Oui, je me sentais profondément désolé d'avoir brisé mon pacte, ma promesse que j'avais si fièrement tenue pendant des années tout de même mais en 2021, j'avais craqué. Mais en même temps, je ressentais une certaine gêne car, malgré la douleur infligée à ma tendre Zenia, j'ai savouré chaque instant passé avec lui. C'était un sentiment honteux.

Cependant, il vaut mieux se taire et se contenter d'un simple hochement de tête. Le silence, ce refuge, est parfois la meilleure réponse. Oui, il m'arrivait aussi de savoir me taire et d'accepter qu'elle ne souhaite pas en savoir plus. C'était bien ainsi. La trahison était présente et je ne pouvais rien y faire. Je gardais le silence, mes pensées bouillonnantes cherchant une issue pour oublier mon erreur.

Heureusement pour nous deux, nous avons souvent réussi à passer à autre chose - à nous pardonner ! Il était tout simplement impossible que nous restions fâchés plus d'une minute. Elle pouvait me blâmer et m'insulter pendant un court instant mais dès la seconde suivante, tout était oublié.

Bien sûr, après toutes ces années d'amitié sincère, tout n'était pas toujours rose.

"Toutes les cochonneries qu’on a fait ici ? On en fait souvent, je trouve mais c'est tellement bon. Ton corps est celui d'une déesse à laquelle je ne peux résister, et te faire l'amour comme je l'ai fait... Oh.... Et ....  Je t'en remercie." Je lui volais un baiser passionné sur ses lèvres. "Pour une fois, tu m'as laissé prendre les devants... C'était étonnant."

Oui, je parlais bien sûr de cette position où j'étais au-dessus d'elle, me frottant contre son intimité. C'était une pratique que j'adorais et qui me rendait folle de désirs.

""Mais, il va falloir établir des règles je présume? Surtout pour tes enfants." Oui, faire la fête à toute heure, amener des amants et des maîtresses chez moi... Transformer mon domicile en antre de plaisirs. C'était fini tout ça! Avec Devon, on ne faisait que ça! Des soirées torrides.

Je suis consciente que cela va certainement traumatiser Louisa pendant un certain temps, mais je pense aussi que ce moment restera gravé à jamais dans nos mémoires. Je lui réservais la plus belle déclaration d'amour qui soit.

Enfin, avec toutes ces conversations, nous avons tué l'intimité du moment. Nous nous sommes donc arrêtés et sommes revenus nous blottir dans le lit. Je me suis niché dans ses bras tendrement en fermant légèrement les yeux.

"Tu sais que j'ai toujours envie de faire l'amour, chérie, et encore plus depuis..." Depuis que ce petit être grandit dans mon ventre. Je pensais que cela me calmerait mais c'est devenu encore plus intense qu'avant. Imagine-toi te promenant dans la rue et tout ce que tu vois ne sont pas simplement des personnes ordinaires mais des symboles phalliques géants se promenant partout. C'est tout ce que je vois. Une illusion qui me rend folle. Des bites partout, des moules partout, j'ai vraiment de quoi devenir folle. "Si je suis prête à passer du temps avec Jules ? Tu sais bien que je le considère comme ma fille et que je peux faire la part des choses." Je prends sa main pour la poser sur mon ventre. "Je vais être mère à nouveau, alors je dois me préparer à tout cela ! Une nouvelle vie de famille nous attend !"

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Je lui pardonnerais, je leur pardonnerais à tous les deux, mais j’avais besoin de temps, cette trahison faisait partie de mes failles, des choses sur lesquelles j’ai le plus de mal à passer outre. J’ai vraiment une pointe de douleur au cœur quand je les imagine tous les deux en train de faire l’amour. En même temps, je les connais, comment cela aurait en être autrement ? J’ai été idiote de croire qu’il ne se passerait jamais rien entre eux, je me suis peut-être voilé la face, mais dans tous les cas, j’ai mal et j’ai besoin de temps pour me remettre de cette blessure. Gemma me connaît, elle sait que quand je dis stop, il vaut mieux arrêter sinon les choses peuvent très rapidement déraper et prendre une issue que nous ne souhaitons pas ni l’une ni l’autre et surtout aujourd’hui.

« Oui, au grand désespoir de mon mariage, nous avons en effet franchi pas mal de règle toi et moi petite cochonne. » Je souris et accueillis son baiser qui me remerciait de l’avoir laissé mener la danse. « Comme quoi je peux toujours te surprendre bébé. » Je fis une moue fière d’elle avant de rire et venir goûter à nouveau à ses lèvres.

Nous envisageons de vivre ensemble toutes les deux, je n’ai plus d’appartement et Gemma s’étant séparé de Devon et désormais elle aussi à la rue. Une idée peut être folle mais aussi très logique. Nous sommes associés, amies depuis des années, quasiment toujours ensemble, alors oui pourquoi pas tenter l’aventure de colocataire. « Oui, on va devoir créer un petit règlement intérieur de vie en communauté. Je veux protéger mes filles avant tous. » Je la regardais sérieuse. Mes filles sont ma priorité, elles viennent de perdre leur père, je ne veux pas les traumatisés davantage. « Donc d'un le sexe, c’est dans les chambres quand elles sont dans les environs, fin non toujours dans les chambres, je ne veux pas que le cul d’un inconnu touche mes meubles ! Deuxième point nous deux, c’est cacher de la vue de tous, je ne veux pas perturber les filles, de trois Grodon, tu ne le baises pas sous notre toit et la suite, on verra plus tard. »

C’était déjà une belle mise en bouche des règles que je comptais lui imposer sans parler de celle concernant nos trafics bien évidemment, mais nous aurons tous loisirs de discuter de tout ça une fois que nous aurons trouvé un chez nous.

Nous étions désormais blotties l’une contre l’autre dans le lit, profitant de ce moment intime pour se livrer l’une à l’autre. De mon doigt, je caresse sa peau avec une infinie douceur pendant que nous discutions. La grossesse de Gemma, sujet délicat que je n’ose pas aborder, lui laissant le plaisir de se confier quand elle en a besoin. Elle désire passer du temps avec ma fille Jules à la neige, je suis ravie de cette proposition, surtout que mes filles adorent Gemma et me la réclament tout le temps, tous comme Priam d’ailleurs. Elle dépose ma main sur son ventre que je caresse tendrement avant de déposer un baiser sur son épaule. « Une famille dysfonctionnelle, mais une famille avant tous. On s’est toujours soutenue lors de nos grossesses, tu es la deuxième mère de mes filles, tous comme je considère Priam et ce bout de choux comme mes enfants. C’est notre famille avant tout Gemma. » Je pris une couverture et la rabat sur nous afin de la couvrir de la fraîcheur de la nuit. Puis je me blottis à nouveau contre elle continuant de profiter de ce moment tendre.