°° Toi et moi, pour l'éternité °°

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

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°° Toi et moi, pour l'éternité °°

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Ça y est ! Elle avait enfin lâché prise ! Il était grand temps. J'attendais ce moment avec impatience, non pas par plaisir de la voir souffrir, mais parce qu'il était essentiel qu'elle libère tout ce poids qu'elle accumulait. Et pleurer, parfois, cela procure un soulagement incroyable !

Le deuil est un voyage long et douloureux, un chemin qui traverse des montagnes de tristesse, des vallées de souvenirs et des courants de regrets.

Malheureusement, dans cette situation, il n'y a pas de carte, pas de repères, pas de boussole, pas de guide, seulement le courage et la détermination de mettre un pied devant l'autre, encore et encore. Aussi éprouvant que cela puisse être.

Malgré la douleur, il faut avancer. Pas à pas, jour après jour. Main dans la main.

Elle enfouissait son visage entre mes seins. Le meilleur endroit pour exprimer sa peine. Je posais ma main dans ses cheveux et la serrais contre moi.

"Ça va aller, ma chérie." Toujours en la tenant dans mes bras, je caressais tendrement ses cheveux. Je sais que rien ne peut apaiser la douleur que tu ressens en ce moment, mais sache que je suis là. Je me reculais légèrement et prenais son visage entre mes mains. "Il est normal de pleurer, et tu as le droit de ressentir de la tristesse, de la colère et de la confusion. Regarde-moi." Les yeux dans les yeux, je ne la quittais pas. Permets-toi de pleurer. Pleure toutes les larmes de ton corps, Zenia. pleure... Et bien évidemment, il fallait encore que je lâche une pièce dans le trou. Par contre, si tu pouvais t'abstenir de coller tes précieux petits trésors nasaux entre mes seins, ce serait vraiment sympa" Une petite taquinerie de crotte de nez qui me volait un sourire. Je la pris par la main et la conduit vers le transat double qui se trouvait au bord de la piscine. Le soleil commençait à se coucher. Devant nous, l'océan s'étendait à perte de vue.

Un véritable paradis.

Je l'invitai à s'allonger et, au passage, je pris la bouteille de champagne. On s'allongeait, sans jamais rompre le contact, et je la serrai de nouveau dans mes bras.

"Parle-moi, dis-moi ce que tu ressens, mon amour !

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Le mur était tombé, cette protection qui freine toutes mes émotions avait finis par céder, délivrant toutes les larmes que je retiens depuis plusieurs jours. Oui je ne voulais pas craquer, je ne voulais pas pleurer pour Berto, la fierté et la colère avait pris le dessus et je ne voulais pas admettre que j’avais mal au fond de moi. Oui Berto a été mon mari et le père de mes enfants mais il m’a trahi, tout ça n’était qu’une machination d’Alvaro. J’ai l’impression que toute l’histoire de mon couple n’était que du vent mais à la fois je suis persuadé que non. Je suis perdue et j’ai mal car mon mari me manque énormément et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même parce que je suis celle qui ait pressé la détente.

Je me laisser aller dans les bras de ma brune, mes larmes ne cessant de couler pendant qu’elle tentait de me réconforter de ses gestes tendres. Je tentais de me ressaisir mais je crois que ça fait trop longtemps que je ne me suis pas laissé aller à souffrir totalement. Gemma me relève le visage pour planter son regard dans le mien. Elle me demandait de me laisser aller, de vider mon sac de larmes que j’en avais tous les droits. Heureusement qu’elle était là pour moi, je n’aurais pas survécu sans elle. Je lui fis un signe affirmatif avec ma tête ne pouvant dire mot face aux vagues d’eau qui inondait mon visage.

Me faire rire c’était son don, elle avait toujours la bonne note d’humour pour m’esquisser un sourire. Je m’essuyais les yeux de ma main libre pendant que nous marchons main dans la main vers le transat double. Nous nous allongeâmes, je recouvris ma peau d’une serviette qui trainait la et vint me blottir contre ma brune. Il ne pouvait rien m’arriver, elle était là, elle veillait sur moi.

« Je suis en colère, je suis triste, je suis en colère d’être triste, j’ai des remords et en même temps non. J’ai l’impression que ma vie était un mensonge mais je me dis qu’on n’aurait jamais eu d’enfant s’il n’y avait pas eu de sentiment et puis ses regards, je ressentais son amour dans chacun d’eux. » J’essuyais les larmes qui couler à nouveau. « Je suis en colère de l’avoir fait mais je ne pouvais pas le laisser te tuer. »

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Je la conduisais donc vers le transat, là où nous prenions place confortablement. J'affichais un léger sourire lorsque Zenia enveloppait son délicieux et magnifique corps d'une serviette. J'émettais un petit gémissement de mécontentement. Moi, qui adorait contempler son corps désireux.

Elle se blottissait contre moi, cherchant de la chaleur dans l'air frais du soir. À ce moment précis, tout prenait tout son sens. C'était un mélange de réconfort, de sécurité, d'amour, un sentiment de totale confiance et d'appartenance.

Elle m'appartenait, tout comme je lui appartenais.

Tandis que nous regardions  le coucher de soleil, l'un contre l'autre, elle se dévoilait.

Elle s'exprimait. Elle se libérait.

Enfin!

J'écoutais attentivement, ne perdant pas une miette de ses paroles. Le seul moment où je me suis permise un mouvement, juste un léger geste, fut pour effleurer sa joue, essuyant ses douces larmes.

"Je peux te comprendre, je peux comprendre ce que tu traverses, cette période douloureuse et difficile. Rongée par les remords, la colère et la tristesse. C'est un fardeau très lourd à porter, mais tu dois savoir que tu n'es pas seule. Je suis là pour toi..." Ma main était toujours posée sur sa joue, l'obligeant ainsi à me regarder. "Chaque émotion est parfaitement compréhensible. Il est normal de ressentir de la colère lorsque nous perdons le contrôle des choses, et il est normal de ressentir de la tristesse lorsque nous sommes blessés. Je me redressai, assis à ses côtés. Je pris sa main dans la mienne. "Observe cette vue, regarde droit devant toi. Ce magnifique coucher de soleil. Il est important de se souvenir que chaque jour est une opportunité de repartir à zéro, une nouvelle possibilité s'offre à toi pour tout changer, pour mener une vie différente. Ne laisse jamais la culpabilité prendre le contrôle de ta vie.

Je me penchai pour récupérer la bouteille de champagne que j'avais saisie au passage. "Berto a pris sa décision. Tout comme toi, tu as fait la tienne. Tu aurais pu le laisser me tuer. Cela aurait peut-être même résolu plusieurs problèmes mais tu ne l'as pas fait !". Chaque épreuve qu'elle affrontait dans sa vie me donnait l'impression d'être responsable. Je me sentais bien plus coupable qu'elle, rongé par cette culpabilité intérieure. J'ai ouvert la bouteille et, sans même penser à prendre un verre, j'ai bu une gorgée. "Mais cette nuit-là, tu as écouté ton cœur. Zenia, mon amour, tu as cette force de te relever, de te battre et de continuer d'avancer. Ne te laisse pas ronger par ces émotions et pardonne-toi." Je me penchai vers elle et déposai un baiser sur ses lèvres. Et d'un doux murmure, "Ne t'en fais pas, je voulais te jouer un tour, c'est sans alcool. No stress" Petit rire avant de lui tendre la bouteille.

°° Toi et moi, pour l'éternité °°

Nous étions blotties l’une contre l’autre sur le transat, la serviette recouvrant mon corps nu pour me protéger de l’air marin qui commence à se rafraîchir avec le coucher du soleil. Je me blottis dans les bras de ma brune pour étouffer ma peine qui a décidé de sortir ce soir. Elle ne s’arrête pas, les larmes coulent comme un torrent depuis le temps que je les retiens, des années que je ne pleure plus et aujourd’hui tous ressortent. Ma vie n’a rien de normal, je fais partie d’un trafic de drogue, je tiens une maison close, bien sûr que je sais que je suis exposé à des risques permanents et que rien ne sera simple mais je ne m’attendais pas à ce que mon mari soit un imposteur. Moi qui d’habitude voit les mauvais coups en avance, celui là, je ne l’ai vu arriver de nulle part. Il a été trop fort, il a très bien joué son jeu, peut être au point de se brûler les ailes lui aussi ? Cela fait des jours que je me refais le films de cette soirée horrible et Berto aurait pu m’éliminer dès le départ mais il ne l’a pas fait pourquoi ? Malheureusement je vais devoir apprendre à vivre avec mes questions, mes remords, mes rancœurs.

Je suis blottie contre Gemma, écoutant ses mots réconfortants, me serrant de plus en plus contre elle. Je suis heureuse de l’avoir auprès de moi, elle est mon seul réconfort. Elle m’essuie les joues et je lui sourie pour la remercier de sa tendresse. Elle dépose une main sur ma joue pour que je la regarde dans les yeux. « Je sais Gemma mais j’ai l’impression que toute notre histoire n’a été que mensonges, faux semblants mais à la fois, je n’arrive pas à douter des sentiments que nous avions l’un pour l’autre. » Je caressais sa main qu’elle avait saisit. « J’ai l’impression que toutes notre histoire n’a jamais existé mais quand je pense à mes filles je me dis que si c’était réel. Mon monde s’est écroulé, je n’ai plus de repère à part toi bien sur mais je ne supporte pas d’entendre mes filles me demandaient où est leur père, pourquoi il n’est pas rentré à la maison. Et tu t’imagines si un jour elles apprennent la vérité ? Elles vont me détester et elles auront tellement raison. » Oui je leur avais enlevé l’homme de leur vie, je n’ose imaginer comment j’aurais réagi à leur place. Mon père était tous pour moi et je ne suis pas sûre qu’elles comprennent mon geste.

« Arrête de dire des conneries Gemma, je ne laisserai personne te faire du mal tu m’entends. » Mon ton sévère était revenu instinctivement. « Je t’ai choisi toi comme je l’ai toujours fait, il faut juste que j’apprenne a assumer les conséquences. » J’auras refait le même choix encore et encore si je le devais. Gemma est ma moitié, je ne peux pas vivre sans elle, non ça c’est inimaginable. Je lève les yeux vers ma brune et je la vois boire une gorgée de la bouteille de champagne, je ne dis rien attendant qu’elle finisse de parler. « J’ai encore besoin de temps Gemma pour ça. » Je savoure ses lèvres sur les miennes et suit rassuré quand elle me dit que la bouteille est sans alcool, je me saisis de cette dernière et boit une gorgée à mon tour. « Petite coquine. » Fis-je avec un petit rire.